Congrès yéménite pour la réforme
Le Congrès yéménite pour la réforme (en arabe : التجمع اليمني للإصلاح, at-Tajammu’u al-Yamanī lil-Īṣlāḥ), fréquemment dénommé Al-Islah, est le principal parti d'opposition au Yémen durant le mandat d'Ali Abdallah Saleh. Ses origines remontent au Front islamique, une milice affiliée aux Frères musulmans financée par l’Arabie saoudite pour combattre le Front démocratique national d'obédience marxiste. Il s'agit du deuxième parti le plus important du pays après le Congrès général du peuple, dont est issu l'actuel président, Abdrabbo Mansour Hadi. Le parti possède également une branche armée.
Congrès yéménite pour la réforme التجمع اليمني للإصلاح | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Mohammed al-Yadoumi (ar) |
Fondation | |
Scission de | Congrès général du peuple |
Siège | Sanaa, Yémen |
Positionnement | Droite |
Idéologie | Islamisme Tribalisme Salafisme Conservatisme Économie mixte |
Affiliation internationale | Frères Musulmans |
Couleurs | Bleu Blanc |
Site web | alislah-ye.net/?lng=english |
Représentation | |
Députés | 41 / 301 |
Histoire
Le parti a été créé le 13 septembre 1990 à Sanaa par le cheikh tribal Abdallah ibn Hussein al-Ahmar.
Aux élections législatives du 27 avril 2003, il a remporté 22,6 % des suffrages et 46 des 301 sièges de la Chambre des députés.
Il est à la fois opposé au gouvernement qu'il considère comme pro-occidental et à l'insurrection houthiste[1]. Le parti s'est également montré défavorable à un projet d'amendement à la Constitution yéménite qui pourrait permettre au président de se présenter pour un mandat à vie et a été impliqué dans l'organisation de manifestations au cours de la révolution yéménite de 2011.
En mars 2014, le parti est ajouté à la liste des organisations terroristes de l'Arabie saoudite[2]. Cependant le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, arrivé au pouvoir en 2015, se montre plus conciliant envers les Frères musulmans que son prédécesseur, le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud[3],[4]. L'Arabie saoudite commence alors à fournir des armes à Al-Islah en 2015[5]. En revanche les Émirats arabes unis demeurent résolument hostile au mouvement[5],[4].
En octobre 2015, après son ajout à la liste antiterroriste des Émirats arabes unis pour appartenance à la confrérie des Frères musulmans, Al-Islah se retire de la guerre civile[6],[7],[8]. Les dirigeants du parti vivent désormais en exil à Istanbul[9].
Le , dix membres d'Al-Islah, qui ont été retrouvés chez eux avec des explosifs, sont arrêtés à Aden après un attentat ayant coûté la vie à un prédicateur pro-émirati[10].
La branche armée d'Al-Islah lance en mai 2020 une offensive pour reprendre aux séparatistes - avec lesquels elle coopérait jusqu'alors - des positions dans le sud du pays[11].
Publications
Le parti détient deux grands médias, Al Sahwa, un quotidien en langue arabe, et Suhail TV. Ce dernier est détenu par Hamid al-Ahmar, un proche du fondateur du parti[12].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Al-Islah (Yemen) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Pity those caught in the middle, The Economist, 19 novembre 2009
- (en) Saudi Arabia blacklists Yemeni groups, Yemen Times, 13 mars 2014
- [vidéo] L'Arabie saoudite et la guerre en Syrie - Stéphane Lacroix, Bycome, 17 avril 2017.
- Marc Cher-Leparrain, Les Émirats arabes unis chasseurs de Frères musulmans, Orient XXI, 16 février 2017.
- Jean-Philippe Rémy, Taëz, la ligne de front, Le Monde, 1er août 2017.
- « Yémen: reconquérir Taëz pour sécuriser le sud et progresser vers la capitale », sur L'Obs (consulté le )
- « Yémen : raids aériens en soutien aux loyalistes "lâchés" par les islamistes », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Les enfants du Yémen sur la ligne de front », sur Orient XXI.info (consulté le )
- Killian Cogan, « Istanbul, miroir d'un monde arabe fracturé », sur Le Monde diplomatique,
- « Yémen : 10 membres d'un parti islamiste arrêtés à Aden après un attentat », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Yémen: dix morts dans des combats entre séparatistes sudistes et alliés du gouvernement », sur Le Point,
- (en) Government Raids Suhail TV Station and Newspaper, Yemen Post, 26 mai 2011