Consigny
Consigny est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Cet article concerne la commune française. Pour les autres significations, voir Consigny (homonymie).
Consigny | |
Statuaire de l'église Saint-Pierre | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Haute-Marne |
Arrondissement | Chaumont |
Intercommunalité | Communauté de communes Meuse Rognon |
Maire Mandat |
Didier Petit 2020-2026 |
Code postal | 52700 |
Code commune | 52142 |
Démographie | |
Gentilé | Consignéens, Consignéennes |
Population municipale |
72 hab. (2019 ) |
Densité | 6,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 03″ nord, 5° 25′ 02″ est |
Altitude | Min. 318 m Max. 451 m |
Superficie | 10,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Chaumont (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bologne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Accès
Hydrographie
La Sueurre et le Ruisseau de la Bosse sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Urbanisme
Typologie
Consigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), terres arables (41,5 %), prairies (13,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
L'origine du nom « Consigny » est difficile à établir. Certains auteurs[Qui ?] le pensent venu du nom de Romains (Consignius ou Comicinius). Selon Jean Tosti[8], « le toponyme apparaît sous la forme Consignés en 1245 (Consigneis en 1252). Ce pourrait être le participe passé du verbe "consigner" (en ancien français : délimiter par une borne). » Le toponyme apparaît sous la forme Consigney dans la Nièvre.
Le village est construit sur une éminence rocheuse, surmontant à l'est la vallée de la Sueurre, et à l'ouest, celle moins marquée, du Pullot. Il est à une altitude de 370 m, dominé par les collines du Joliment (381m) et du Raillemont (451m).
Histoire
Une voie romaine, dite le Haut Chemin, empruntait une partie du territoire où le village fut construit. Elle suivait la direction SO-NE. Des traces en sont encore visibles.
La première mention faite du village, en 1258, l'est dans un acte de l'abbaye de la Crête ; il est appelé Consignees (peut-être de « consigner : délimiter, borner »)[9]. On peut logiquement en déduire qu'il fut construit un peu avant cette date.
Les terres, bois et prés où fut construit le village appartenaient à Simon, seigneur de Clefmont. La seigneurie était la propriété de la « Maison de Choiseul ». « Les Choiseul » faisaient partie des puissantes dynasties féodales de l'époque (avec Vignory, Joinville, Reynel, Bar). Simon, seigneur de Clefmont, se désista de ses prétentions sur les terres où Consigny vit le jour en faveur de l'abbaye de la Crête, un peu avant 1258. Ces moines cisterciens apportèrent beaucoup, un peu partout, ils furent « les défricheurs de l'Europe », mais ils étaient aussi bâtisseurs. Ce sont eux qui érigèrent la chapelle, dédiée à saint Pierre, autour de laquelle le village se construisit.
Consigny appartenait à la généralité de Champagne, à l'élection et au bailliage de Chaumont. Il dépendait par ailleurs, de la maison royale de Bourdons.
Le village, comme beaucoup d'autres alentour, fut incendié pendant la guerre de Trente Ans (XVIIe). Vraisemblablement en 1636, par les Suédois, comme les villages voisins ayant subi le même sort (notamment Andelot, le chef-lieu de canton).
La réunion de la Lorraine à la France en 1738 ôte définitivement au territoire haut-marnais son état de pays frontière ; il retrouve du même coup une certaine sécurité[10]. En fait, 1738 est la date de cession du duché à Stanislas, la Lorraine n'est vraiment française qu'à sa mort en 1766.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 72 habitants[Note 3], en augmentation de 9,09 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Une chapelle romane du XIIIe siècle bâtie par les moines cisterciens de l'abbaye de la Crête, elle est classée en 1925[15].
- Église Saint-Pierre, construite au XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Famille Consigny.
- Le livre de récits de chasse du Marquis de Foudras Les Hommes des bois inclut une nouvelle intitulée Le curé de Consigny.
Voir aussi
Bibliographie
Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne. Dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département, Chaumont, 1858. Réédité. Disponible en ligne :La Haute-Marne ancienne et moderne
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site de Jean Tosti.
- Cette première mention est indiquée dans L'Art et la nature des Communes (Michel de La Torre, Nathan, 1985.)
- d'après L. Verel et M. Henriot
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00079043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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