Contré
Contré est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Contré | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-d'Angély | ||||
Intercommunalité | Vals de Saintonge Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Panier 2020-2026 |
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Code postal | 17470 | ||||
Code commune | 17117 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Contrésiens | ||||
Population municipale |
140 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 00′ 48″ nord, 0° 16′ 55″ ouest | ||||
Altitude | Min. 68 m Max. 173 m |
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Superficie | 12,32 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matha | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Contrésiens et Contrésiennes[1].
Géographie
Le point culminant de la Charente-Maritime
Outre le point culminant du département qui se trouve dans sa commune, au site du Bois de Chantemerlière et qui culmine à 173 mètres de hauteur, Contré possède le troisième point culminant de la Charente-Maritime avec un coteau dénommé Le Terrou, qui est de 165 mètres de hauteur. Cette colline se trouve dans le bois de Chantemerlière, au nord du sommet du département, à peu de distance[2].
La commune de Contré qui appartient au canton de Matha fait partie de la zone nord-est de la Charente-Maritime où se trouvent les plus hautes altitudes et les reliefs les plus ondulés.
C’est ici en effet que commencent les premières hauteurs méridionales du seuil du Poitou, lequel constitue une zone de contact géographique ou de transition entre les deux grands bassins sédimentaires de la France, le bassin parisien, au nord, et le bassin aquitain, au sud. Ceci explique pourquoi le nord-est du département porte la partie la plus élevée avec 173 mètres, au lieu-dit le Bois de Chantemerlière. Ce coteau boisé comme son nom l'indique se trouve à l'est de la commune, à l'intérieur des limites de la forêt d'Aulnay dans sa partie méridionale et à une relative proximité de la forêt domaniale de Chef-Boutonne, ce dernier massif forestier étant principalement situé dans le sud du département voisin des Deux-Sèvres mais s'étendant jusqu'en limite de la Charente-Maritime.
Le site du Signal qui porte le deuxième « sommet » du département avec ses 166 mètres de hauteur est situé à 2 km au sud-ouest du point culminant du département. Il se trouve en limite extérieure de la forêt d'Aulnay, en limite de la commune de Contré mais appartenant à celle de Néré.
Localisation
Contré se trouve à 6 km à l'est d'Aulnay-de-Saintonge, chef-lieu du canton le plus étendu de la Charente-Maritime, et à 26 km au nord-est de Saint-Jean-d'Angély, chef-lieu d'arrondissement de la Charente-Maritime et ville principale de la Saintonge du Nord.
Les villes les plus proches en Deux-Sèvres sont Chef-Boutonne, chef-lieu de canton, situé à 33 km au nord-est et Melle, ancienne sous-préfecture, située à une distance sensiblement équivalente.
Les villes les plus proches en Charente sont Ruffec, ancienne sous-préfecture, située à 43 km l'est et Cognac à 45 km au sud.
Communes limitrophes
Hydrographie
Aucun cours d'eau référencé par le Sandre ne traverse la commune.
Urbanisme
Typologie
Contré est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63 %), forêts (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 140 habitants[Note 2], en augmentation de 13,82 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
La commune de Contré fait partie des communes les moins peuplées du canton d'Aulnay et qui a connu une dépopulation importante depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, toutefois dans des proportions beaucoup moins sévères que les petites communes rurales et forestières du nord-est de ce canton.
Cette petite commune agricole, comme beaucoup dans cette partie du nord-est de la Charente-Maritime, appartient à ces zones rurales en voie de désertification où le problème démographique est particulièrement préoccupant. Lors du recensement de 2007, Contré comptait 148 habitants. À son apogée au milieu du XIXe siècle, pendant le Second Empire, elle comptait 366 habitants en 1856, soit plus du double. Mais l'accélération de la dépopulation de la commune est observée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale où Contré a perdu plus du tiers de sa population en un demi-siècle seulement passant de 223 habitants ne 1946 à 144 habitants en 1999.
Aujourd’hui la densité communale est tombée à 12 hab./km2, elle est inférieure à celle de son canton qui se maintient à peine à 20 hab/km2 en 2007. Contré fait partie des communes les moins densément peuplées de la Charente-Maritime.
Toponyme
Le nom de Contré, avec le suffixe -é, est caractéristique des toponymes construits sur le nom d'un propriétaire gallo-romain (sans doute Contrius) en -aco/-acum, soit Contraco ou Contracum.
Cependant, d'aucuns pensent qu'à l'origine, le village initial fut situé près d'une fontaine sacrée dont l'emplacement demeure inconnu mais dont l'existence est attestée dans un cartulaire du Moyen Âge[14]. Contré serait donc une création médiévale, issue de la grande période des défrichements monastiques de l'antique sylve d'Argenson.
Histoire
Une création médiévale
À l'origine de la création de Contré, une fontaine sacrée aurait fait de ce lieu un centre de pèlerinage très fréquenté[15]. Ce lieu sacré aurait prédisposé à l'édification du village en forme de demi-cercle face à cette fontaine, et qui serait à l'origine du toponyme.
Plus tard, après la création de l'église romane au XIIe siècle dédiée à saint Bernard, le rôle de pèlerinage du village se renforça par l'ostentation d'un crâne entouré de dentelles dont la relique inconnue à ce jour fut découverte dans un mur de l'église en 1875[15].
Pendant la guerre de Cent Ans, alors que Contré relève de la vicomté d'Aunay, alors en terres du Poitou, les troupes du roi Charles V se cantonnent autour du village et de son logis seigneurial afin de délivrer le château d'Aunay des mains des Anglais qui y tiennent une solide garnison. L’événement a lieu à l'été 1372 où le connétable Du Guesclin livre le siège d'Aunay où il remportera une bataille victorieuse[16].
À la suite de cet événement, l'église romane est fortifiée vers la fin du XIVe siècle ou au début du siècle suivant et est surélevée, étant alors accessible par un chemin de ronde[14]. Un refuge y est alors aménagé au-dessus des voûtes de l'église, accessible par un escalier construit dans le mur, et est muni de meurtrières[16].
Contré pendant les Temps Modernes
Lors des guerres de Religion, Contré est le théâtre d'un rassemblement des chefs huguenots Saint-Gelais et Daubigné pour attaquer les ligueurs catholiques de Lamothe qui se cantonnent dans la paroisse voisine de Saint-Mandé. L'évènement a lieu en 1585, lors de la huitième guerre de religion, et a marqué durablement la contrée. En effet, 150 combattants périrent à la bataille de Saint-Mandé et le hameau de Chantemerlière, situé dans la paroisse poitevine de Contré, fit implanter un cimetière huguenot[17].
En 1689, Contré et Chantemerlière deviennent propriétés de Charles de Courbon, comte de Blénac, et à cette époque la seigneurie de Chantemerlière possède une importante verrerie[17]. La paroisse de Contré fait partie de la Généralité de Poitiers et de l'Élection de Niort pendant tout le XVIIIe siècle. Elle sera rattachée au nouveau département de la Charente-Inférieure lors de sa création en et sera incorporée dans le canton d'Aulnay.
Contré pendant le XIXe siècle
En 1896, la commune est traversée d'ouest en est par la ligne de la Compagnie de chemins de fer départementaux qui traversait le canton d'Aulnay. La station ferroviaire qui se trouvait sur la commune voisine de Villemorin fut dénommée gare de Villemorin-Contré. Cette voie ferrée qui reliait Saint-Jean-d'Angély à Saint-Saviol via Aulnay-de-Saintonge et Chef-Boutonne fut en service pendant plus d'un demi-siècle de (1896 à 1951). Sa fermeture provoqua un vif mécontentement et eut un impact très négatif dans la vie du canton.
Contré pendant le XXe siècle
Un natif de la commune, Léopold Robinet, né à Contré le , laissa un souvenir impérissable dans le canton. Cet homme vaillant s'illustra brillamment lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant les sombres années de l'Occupation du département. Il fut en effet l'initiateur du premier mouvement de résistance armée en Charente-Inférieure (qui devint le Charente-Maritime). Ce réseau de résistants fut dénommé Honneur et Patrie[17] et devint le plus important du département. C'est dans cette organisation que participa activement Jean Hay de Marennes. Tous les deux furent dénoncés, livrés à la Gestapo et envoyés dans les camps de concentration. Léopold Robinet mourut au camp de Souge en 1944.
Administration
Liste des maires
Canton
La commune de Contré appartient depuis au canton de Matha, après avoir longtemps dépendu du canton d'Aulnay.
Intercommunalité
La commune adhéra de 1994 à 2013 à la communauté de communes du canton d'Aulnay-de-Saintonge dont le siège administratif était situé à Aulnay-de-Saintonge. Depuis le , la commune adhère à la Communauté de communes des Vals de Saintonge qui regroupe les communes du nord-est de la Charente-Maritime et dont le siège se trouve à Saint-Jean-d'Angély.
Lieux et monuments
Église romane Saint-Mesme, du XIIe siècle, fortifiée pendant la Guerre de Cent Ans. C'est l'unique église fortifiée du canton d'Aulnay. Elle est classée monument historique depuis le [18],[19].
Le village de Chantemerlière possédait un cimetière huguenot.
Panorama sur la région depuis le site du Signal, un des points culminants de la commune — et de la Charente-Maritime (166 mètres de hauteur).
Personnalités liées à la commune
- Léopold Robinet, né à Contré en 1899, résistant fusillé en 1944 au camp de Souge.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Données correspondant à la carte topographique, série bleue, "Aulnay" - n°1630 - O (source : Cartes IGN ]
- Carte IGN sous Géoportail
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, 2002, tome 1, p.118.
- Michel de la Torre, La Charente-Maritime - L'art et la nature de ses 472 communes, éditions Nathan, 1985.
- Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985, p.72
- Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, 2002, tome 1, p.136
- L'église Notice no PA00104657, base Mérimée, ministère français de la Culture
- La cloche sur la Base Palissy
Annexes
Orientation bibliographique
- Jean Combes et Jacques Daury, Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985. (Monographie sur la commune de Contré, p. 72).
- Jean-Luc Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic - Collection Le Patrimoine des communes de France. (Monographie sur la commune de Contré, Tome 1, p. 118).
- M.A. Gautier, Le Dictionnaire des communes de la Charente-Maritime - Notices communales (réédition de la Statistique du département de la Charente-Inférieure de 1839), éditions Les chemins de la Mémoire, Saintes. (Notice communale sur Contré, p. 134).
- Michel de la Torre, Charente-Maritime - L'art et la nature de ses 472 communes, éditions Nathan, Paris, 1985. (Notice sur Contré)
Articles connexes
Liens externes
- Contré sur le site de l'Institut géographique national
- Page dédiée à la commune sur le site de la CDC
- Images de Contré sur la Base Mémoire du Ministère de la Culture
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