Corravillers

Corravillers (prononcer « coravilaire ») est une commune française de moyenne-montagne située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du Massif des Vosges.

Corravillers

Vue partielle de Corravillers.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Catherine Lallement
2020-2026
Code postal 70310
Code commune 70176
Démographie
Population
municipale
191 hab. (2019 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 38″ nord, 6° 37′ 24″ est
Altitude 455 m
Min. 415 m
Max. 731 m
Superficie 11,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxeuil-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Corravillers
Géolocalisation sur la carte : France
Corravillers
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Corravillers
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Corravillers
Liens
Site web corravillers.com

    Ses habitants sont appelés les Corrévrots.

    Géographie

    L'étang de l'Oranger à Corravillers.

    Dernier village de la Haute-Saône avant le département des Vosges, Corravillers occupe la haute vallée du Breuchin issu de la commune voisine de Beulotte-Saint-Laurent.

    Partie intégrante du Massif des Vosges, le territoire communal appartient aux Vosges saônoises et à la Région des Mille étangs. Cette zone étendue marque le début de l'étage montagnard du Massif des Vosges lorsque l'on arrive par l'Ouest. Corravillers est entouré par quelques sommets qui dépassent tout de même les 700m d'altitude, tous ces sommets sont sur sa limite nord-est à la frontière avec Rupt-sur-Moselle et aux abords de la haute vallée du Breuchin.

    On trouve directement à l'ouest du village le Haut de la Louvière à 756 m (Roches de la Louvière) mais le sommet est en réalité sur les communes de La Montagne, La Rosière et La Longine.

    Dans le territoire de la commune de Corravillers on trouve comme sommets principaux : le plateau du Breuillet (676 m) au sud, le haut de la Bouloyes (685 m) juste à côté du Col du Mont de Fourche, puis en remontant la haute vallée du Breuchin on trouve le Haut d'Ompré (696 m), les Haut des Breuches (703 m), le haut du Murot (728 m) à proximité immédiate de l'étang de l'Oranger et enfin, le point culminant, situé à la pointe est de la commune, au Haut des Ravières (768 m), non loin de la route des Forts.

    Par le col du Mont de Fourche (620 m), Rupt-sur-Moselle est à 7 km au nord-est.

    Vers l'aval, au sud-ouest, Faucogney-et-la-Mer est à 8 km et Luxeuil à 24 km.

    Le centre n'est pas très dense et la population se dissémine dans plusieurs hameaux ou écarts : la Banvoie, le Petit Corravillers, Esfoz, la Jeancôte...

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Corravillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), prairies (20 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    La commune est créée à la Révolution française sous le nom de Le Plain. Elle porte en 1801 la dénomination de Le Plain-de-Conavillers puis de Le Plain-de-Corravillers. Le 13 février 1974, elle prend sa dénomination actuelle de Corravillers.

    Ce nom est dérivé du nom de personne germanique Conrad construit avec l'appellatif villare, domaine rural. Corraveler (1275 pouillé) Corraviller, (1336) Conravillers, 1488 (archives de HS H 436, copie)[8].

    Histoire

    Usines de Corravillers.

    Le Plain de Corravillers était un des fiefs relevant de la terre de Faucogney, et appartenant, au XVe siècle, à la maison de Courbessaint. Il passa, par des alliances successives, aux mains de MM. de Grammont et de Saint-Mauris, qui paraissent l'avoir tenu jusqu'en 1789[9].

    Le village subit d'importantes destructions lors du tremblement de terre du , d’une intensité VIII (sur l’échelle MSK de XII degrés), dont l’épicentre est localisé au voisinage de Remiremont. Ce sinistre est considéré comme l’événement majeur de l’histoire sismique des Vosges[10].

    Le village fut, de 1902 à 1938, le terminus d'une des lignes des chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône provenant de Vesoul. Il a été remplacé par un service d’autocars reliant le village à Vesoul, Luxeuil, Rupt sur Moselle[8].

    La commune s'est dotée d'un réseau d'eau potable en 1959, qui a été inauguré le 3 avril 1962. La commune a inauguré en 2016 le raccordement du hameau d’Esfoz à ce réseau[11]. L'électricité a, elle, été installée en 1949/1950[8], après une première alimentation depuis une turbine du Moulin d'Esfoz en 1945[12].

    Politique et administration

    Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

    La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs[14]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1811 1839 Marc Xavier Petitjean    
    Les données manquantes sont à compléter.
    Inconnu 1959 Capitaine Girard   Militaire
    1959 mars 1995 Jean-Marie Clément (1914-2010)   Chef d'entreprise, fils du précédent maire
    mars 1995 mars 2008 Henri Grandmougin    
    mars 2008 En cours
    (au 11 octobre 2016)
    Catherine Lallement   Agent administratif
    Réélue pour le mandat 2014-2020[15]

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :

    • total des produits de fonctionnement : 195 000 , soit 944  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 116 000 , soit 560  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 102 000 , soit 492  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 54 000 , soit 259  par habitant.
    • endettement : 1 000 , soit par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 9,75 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,62 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 24,30 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,19 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 17,70 %.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2019, la commune comptait 191 habitants[Note 3], en diminution de 2,05 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    610535584545742720778798836
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    715712745672696708635593579
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    605650650592580649642597572
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    516438388291233225198203188
    2019 - - - - - - - -
    191--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    L'association l'ASA Luronne organise une course de côte régionale au Mont-de-Fourche sur km, avec quelques épingles et des portions rapides. Sa 34e édition a eu lieu le [20],[21].

    Économie

    • L'entreprise Pro-Inject spécialisée dans l’injection thermoplastique, installée dans la commune en 2002, emploie en 2014 une vingtaine de personnes dans une ancienne filature de 1923 et s'étend dans un bâtiment voisin cédé par la commune[22].
    • L'entreprise Gaio, fabricant de cuisine, est implantée à La Longine en 1990, et emploie près d'une cinquantaine de personnes en 2014[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La cascade du Tampa.
    L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste.
    • Cascade du Tampa, un affluent du Breuchin.
    • Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste : église-halle du XIIIe siècle ou XIVe siècle, reconstruite au XVIIIe siècle en préservant le clocher-porche et le chœur bâtis au début du XVIIe siècle. Coiffé d'une toiture en pavillon, le clocher présente successivement un portail plein cintre, un second niveau percé de fenêtres bigéminées, aujourd'hui murées, puis une chambre de sonnerie bâtie au XVIIIe siècle lors du remaniement complet de l'église.
    • La forge Clément[24] : fabrique d'outils agricoles et de charrues, en activité du milieu de XIXe siècle jusqu'en 2004[25].
    • Tissage de coton de la Société cotonnière du Breuchin, actuellement usine d'articles en matière plastique Pro Inject[26].
    • Moulin à farine dit moulin d'Esfoz, puis minoterie[27], en cours de restauration[28].
    • Monument aux morts, inauguré en 1927 en mémoire des 94 enfants de Corravillers, La Rosière, La Montagne, La Longine morts pour la France[8].

    Héraldique

    Blason
    Coupé, au premier d'or à trois bandes de gueules et au deuxième d'or au lion de gueules couronné d'azur et tenant une épée du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Bibliographie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    (fr) : Régions, Architecture, Mobilier, Images, Vocabulaires, Collections, Bibliographie, Accès géographiques, Ethnologie, dans les Bases Mérimée, Palissy, Mémoire, ArchiDoc, Commune de Corravillers

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Notes historiques de Corravillers (source Salsa) », Commune de Corravilliers (consulté le ).
    9. La Haute-Saone, Dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, L.SUCHAUX, 1866 /
    10. J. Lambert, « Séisme du 12 mai 1682 à Remiremont dans les Vosges » [PDF], Prévention des risques, Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, (consulté le ).
    11. « Le hameau d’Esfoz raccordé au réseau d’eau », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    12. « La partie la plus ancienne du Moulin d’Esfoz daterait de la première moitié du XVIIe siècle », L'Est républicain, édition deHaute-Saône, (lire en ligne).
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. « Les maires de Corravillers », sur http://www.francegenweb.org/ (consulté le ).
    15. « Réélection de Catherine Lallement », L'Est républicain, (lire en ligne).
    16. Les comptes de la commune
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. « Duel de générations : Automobile - Course de côte - Dimanche, au Mont-de-Fourche », L'Est républicain, (lire en ligne).
    21. « Corravillers : 34e course côte du Mont de fourche », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    22. « À la pointe de l’innovation : À Corravillers, Pro-Inject une PME de vingt salariés met sa griffe plastique sur Lysbox. Une box communicante que le Département du Loiret destine aux bénéficiaires de l’APA, soit 10.000 personnes », L'Est républicain, édition de la Haute-Saône, (lire en ligne).
    23. « Le sur-mesure, notre force » : En surfant sur la vague du luxe, Gaio, le fabricant de cuisine de La Longine, résiste à la crise », L'Est républicain, (lire en ligne).
    24. Service de l'inventaire
    25. « usine de transformation des métaux dite forge Clément, actuellement centrale hydroélectrique », notice no IA70000115, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Tissage de coton de la Société Cotonnière du Breuchin », notice no IA70000114, base Mérimée, ministère français de la Culture,
    27. « Moulin à farine dit moulin d'Esfoz », notice no IA70000116, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « du grain à moudre à Corravillers », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) {{Avec ténacité, Eric Mourey a entrepris un long travail de restauration dans les règles de l'art. Insuffler une nouvelle vie au lieu tout en préservant le cachet. Le pari est osé.
      Il fait reconstruire le four à pain qui n’existe plus ainsi qu'une roue à auge. Tâche confiée à des Compagnons de Troyes. Il y produira de la farine de meule en bio. « Le bio est très demandé », précise-t-il.
      « J'ai refait le pont en bois et en grès des Vosges », annonce-t-il avec fierté.}}.
    • Portail de la Haute-Saône
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.