Saint-Maurice-aux-Forges

Saint-Maurice-aux-Forges est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est (anciennement Lorraine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Maurice.

Saint-Maurice-aux-Forges

Mairie du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes de Vezouze en Piémont
Maire
Mandat
Patrick Mangin
2020-2026
Code postal 54540
Code commune 54481
Démographie
Gentilé Mauritiens, Mauriciennes [1]
Population
municipale
98 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 40″ nord, 6° 50′ 54″ est
Altitude Min. 278 m
Max. 320 m
Superficie 3,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Maurice-aux-Forges
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Saint-Maurice-aux-Forges
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Saint-Maurice-aux-Forges
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Maurice-aux-Forges

    Géographie

    Localisation

    Petit village de 101 habitants dans le canton de Baccarat, Saint-Maurice-aux-Forges se situe entre les communes de Badonviller, Saint-Pôle, Ancerviller et Neuviller. Il est proche du département des Vosges et notamment de Raon-L'étape.

    La commune est située à 14 km de Baccarat, à 15 km de Raon-l'Étape, à 33 km de Lunéville et à 63 km au sud-est de Nancy.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Maurice-aux-Forges
    Ancerviller
    Sainte-Pôle Badonviller
    Fenneviller

    Hydrographie

    La rivière Blette qui prend naissance près de Badonviller et se jette dans la Vezouze à Herbéviller traverse le territoire de Saint-Maurice-aux-Forges par un parcours sinueux, au débit abondant, d'est en ouest en alimentant un canal de dérivation pour le moulin Poirel et celui de la Forge.

    La Brême, affluent de la Blette, a sa confluence sur le territoire de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Maurice-aux-Forges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,7 %), forêts (48,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Ecclésia Sancti-Mauricii au traité des chanoines de l'abbaye de Senones en 1120 ; Sainct-Maurixe en 1422 ; Saint-Morise pour le domaine de Salm en 1590 ; Saint-Maurice-lès-Badonviller pour la description de la Lorraine en 1779[9].

    Histoire

    Saint-Maurice-aux-Forges semble être une localité fort ancienne. On note une présence humaine aux périodes protohistorique et gallo-romaine car on y a trouvé des fragments de poterie antique et une urne funéraire décorée d'un Jupiter Olympien[10].

    Arrêt du LBB à la Forge.
    Village détruit à 65% en 14-18.

    La localité est jusqu'au XVIIe siècle un franc-alleu. Un affranchissement de 1494 en fait une terre de liberté, les habitants n'étant pas tenus à la taille de la Saint-Remy ni à d'autres impôts, privilège rarissime dans une situation rurale. Le duc Léopold stoppe ce privilège en 1710 et impose aux habitants les mêmes charges que ceux des villages voisins[10].

    Sans château, le fief de Saint-Maurice est attribué à des seigneuries courtes et effacées, comme en 1422 Pierre Bezanche décédé en 1477 sans héritier direct ou la Dame de Saint-Maurice Marguerite de Liocourt, qui ne vivent pas sur les lieux. Seule une belle maison de maître est en son centre et devient ensuite la Forge de Saint-Maurice[11].

    La gare de Saint-Maurice-aux-Forges de la ligne de Lunéville à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le . Elle est en retrait de 400 m au sud du village. le trafic fonctionne jusqu'en 1942 et la station devenue une coquette habitation avec les anciens appendices[12].

    En partie anéantie pendant la Première Guerre mondiale[13], la commune est citée à l'ordre de l'armée par le ministre de la Guerre Louis Barthou au Journal Officiel du  : courageuse citée qui a été au début de la guerre une des premières victimes des Allemands. A vu l'ennemi incendier une partie de ses maisons, fusiller ou déporter nombre de ses habitants. Par son deuil et son héroïque sacrifice a bien mérité du pays[14].

    Pendant la seconde Guerre mondiale, la commune passe sous la souveraineté allemande après l'armistice du 22 juin 1940. En , la 2e division blindée du général Leclerc est aux portes de Saint-Maurice. La commune est évacuée sans combat par les troupes allemandes, qui se replient quelques kilomètres à l'Est, à Badonviller[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1975 2011 Michel Marsal PS  
    2011 mai 2020 Fabrice Dubois-Pot    
    mai 2020 En cours Patrick Mangin [16]   Ancien agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2019, la commune comptait 98 habitants[Note 2], en diminution de 1,01 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    237248228260270275277237222
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    206195207415175176165157162
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    161149133113108113110109104
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    937174726883879998
    2019 - - - - - - - -
    98--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Autrefois l'activité principale de Saint-Maurice-aux-Forges était l'agriculture. Il reste toujours plusieurs exploitations agricoles.

    En 1888, les prairies naturelles donnent du fourrage sur 80 ha et les prairies artificielles sur 18 ha.

    Christophe Batelot possède, en 1810, à Saint-Maurice-lès-Badonviller une usine métallurgique composée d'un feu d'affinerie, d'un marteau, d'une chaufferie, de deux martinets et, en 1818, de gueuses de fonte. Après 1894, lorsque les héritiers arrêtent l'activité de la société en licenciant 120 ouvriers, l'usine des Forges est transformée en scierie et porte encore ce nom[21].

    En 2021, Saint-Maurice-aux-forges compte une vingtaine d'entreprises[22] essentiellement dans la culture de céréale, l'élevage et la production animale, la sylviculture, l'exploitation forestière, l'activité immobilière et divers travaux et services[23].

    .

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église du XIXe siècle, dédiée à saint Maurice et rebâtie en 1855 sur l'ancien édifice.
    • Vestiges de la Forge devenue scierie en 1894.

    .

    Personnalités liées à la commune

    • Louis François Batelot fils de Christophe Batelot, maître de forge, avocat à la cour de Nancy[24] et maire de Saint-Maurice[25].

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : au 1er d'azur à une croix tréflée d'or, au 2e de gueules à un alérion d'argent, au 3e de gueules semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or et à deux saumons adossés du même, au 4e d'azur à une enclume d'argent surmontée d'un marteau posé en fasce du même[26].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Croix de guerre 1939-1945
    Détails
    La croix tréflée symbolise saint Maurice, les marteaux et l'enclume les forges[27].

    Projet Micheline Danichert, adopté en .
    Alias
    Alias du blason de Saint-Maurice-aux-Forges
    D'argent à la croix tréflée d’azur soutenue de deux marteaux affrontés de gueules mis en chevron surmontant une enclume de sable.
    Ancien blason, remplacé en 2021.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alain Deyber, « Découverte d’un site gaulois de la Tène III au terroir de Saint-Maurice aux Forges (M&M) », dans Revue archéologique de l’Est, XXIV, 1973, I, p. 129-143, 6 fig.
    • Marc Gabriel, L'épopée du LBB, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-1-9).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862), p. 135, en ligne sur
    10. Emile Ambroise, Les vieux châteaux de la Vesouze, 1909, en ligne sur blamont.info
    11. Abbé Alphonse Dedenon, Seigneuries de Montigny et de Saint-Maurice, 1931, en ligne sur blamont.info/textes484.html
    12. Gabriel 2011, p. 73 & 136-138
    13. Guide Michelin 1922, en ligne sur www.blamont.info
    14. Citations des communes au JO de juin 1921 blamont.info
    15. Des plages normandes à Berlin, de Claude Bertin
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Lucien Geindre, La taillanderie Batelot, Le Pays Lorrain, 1992, en ligne sur www.blamont.info
    22. Entreprises à Saint-Maurice-aux-Forges d'après le Kompass, en ligne sur kompass.com
    23. Entreprises situées à Saint-Maurice-aux-Forges, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
    24. Généalogie de Louis François Batelot, en ligne sur gw.geneanet.org
    25. Registres des Archives Municipales, p. 279, en ligne sur archivesenligne.archives.cg54.fr
    26. « 54481 Saint-Maurice-aux-Forges (Meurthe-et-Moselle) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    27. Union des Cercles Généalogiques Lorrains - Généalogie Bisval.
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