Crazannes

Crazannes est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Crazannes

Le centre-bourg de Crazannes,
depuis le jardin public.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Marie-Noëlle Martin
2020-2026
Code postal 17350
Code commune 17134
Démographie
Gentilé Crazannais
Population
municipale
432 hab. (2019 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 56″ nord, 0° 42′ 16″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 28 m
Superficie 4,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Crazannes
Géolocalisation sur la carte : France
Crazannes
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Crazannes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Crazannes
Liens
Site web crazannes.fr

    Ses habitants sont appelés les Crazannais et les Crazannaises[1].

    Géographie

    La Charente près de Crazannes.

    La commune de Crazannes se situe dans le centre du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Comme tout le département, appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'Arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

    Le fleuve Charente, dont le village de Crazannes n'est distant que de quelques centaines de mètres, délimite l'Est de la commune.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Crazannes[3]
    Geay Le Mung
    Plassay Saint-Savinien
    Port-d'Envaux

    Urbanisme

    Typologie

    Crazannes est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,1 %), prairies (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (6,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Crazannes (de Gratiana villa, du patronyme Gratius + suffixe ana)

    Histoire

    La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[10].

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 En cours Gérard Gaillard DVD Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2019, la commune comptait 432 habitants[Note 3], en augmentation de 0,7 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    471435365455556626679718692
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    706672670703669699653625637
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    635636605525522507415364347
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    304298328361357409432435441
    2019 - - - - - - - -
    432--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Sainte-Madeleine

    Église de style néo-gothique, édifiée en 1874.

    Chapelle Saint-Saturnin de Crazannes

    Les carrières de Crazannes

    Les carrières de Crazannes, jouxtées par l'autoroute A837.

    Le musée présente, sur une aire d'autoroute thématique, l’histoire et les techniques des carriers d’autrefois, préservant la mémoire d’un patrimoine riche : celui des carrières de Crazannes.

    Ce pôle-nature créé en collaboration entre Autoroutes du Sud de la France (A.S.F.), le foyer rural de Crazannes et le conseil général de la Charente-Maritime a vu le jour en mars 1997. Il prévoit un espace muséographique gratuit présentant les carrières de pierre de taille et une zone protégée comprenant un sentier visitable en visite guidée payante.

    La végétation reprend ses droits dans les vestiges des carrières.

    Les carrières se sont peu à peu recouvertes d’un tapis de verdure. Les grands arbres poussent au-dessus des gorges sombres et profondes et plongent leurs ramures dans le vide. Cet ombrage garde une température constante et une humidité élevée. Les résurgences de la nappe phréatique abreuvent une végétation luxuriante, digne des grandes forêts amazoniennes. Le lierre court partout, sur les falaises comme sur les arbres, et se laisse souvent redescendre jusqu’à terre en de longues chevelures. Il est accompagné par la clématite vigne-blanche, liane européenne, qui grimpe à l’assaut des branches les plus hautes afin de capter un peu plus de lumière. Mais les carrières sont aussi couvertes d’un tapis de fougères scolopendres que l’on trouve habituellement au fond des puits les plus profonds. Dans les zones plus sèches, on peut tomber sur une station importante d’orchidées comme « l’homme pendu » ou l’Ophrys abeille.

    Cachés par les mystères de Crazannes, les animaux arpentent les carrières, des mammifères (blaireaux, chevreuils, genettes, renards...) aux batraciens (grenouilles agiles, salamandres...), en passant notamment par un foisonnement d’oiseaux nocturnes et diurnes (chouettes effraies, circaète jean-le-blanc...).

    Le Fort Boyard, le Fort Liédot, font partie des nombreux ouvrages construits avec la pierre de Crazannes. La pierre s'est exportée et constitue l'un des matériaux utilisés pour l'édification ou l'ornement de monuments emblématiques tels que la cathédrale de Cologne[réf. nécessaire].

    Cependant, malgré ce que prétend une légende persistante, il n'y a pas de pierre de Crazannes utilisée pour le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut[15], celui de la carrière Beattie (Beattie Quarry)[16].

    Le château de Crazannes

    Château du XVe siècle en bordure du fleuve Charente. Une chapelle se trouve dans le parc du château.

    La maison des Pierreux

    Une grue qui servait à lever les pierres. Au second plan sur la droite : la Maison des Pierreux.

    Au cœur du village, une ancienne maison charentaise vous ouvre ses portes. Elle met en valeur la vie de ces hommes de labeur qui façonnaient les carrières de pierre de taille. Visitable tout l'été.

    Lavoirs

    Deux anciens lavoirs se situent dans la commune de Crazannes : l'un près du bourg, et l'autre dans le hameau de Cléré.

    Personnalités liées à la commune

    Le buste de Jean Bron, non loin de l'église de Crazannes.

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle renversé : au 1er de sinople à un vase à parfum de sinople d'or, au 2e de gueules à trois chevrons d'or et à un taureau furieux d'argent brochant, au 3e d'argent à trois fasces ondées d'argent et à deux pics de carrier de sable passés en sautoir et brochant[17].
    Détails
    Le vase à parfum est pour sainte Marie-Madeleine, patronne de l'église. Le taureau est attribut de saint Saturnin, patron de la chapelle du château et les chevrons sont repris des armes de la famille d'Acarie, qui fut seigneur de la commune pendant près de trois siècles. Enfin, les pics de carriers évoquent les anciennes carrières du village et les ondes symbolisent la Charente qui l'arrose.

    Création Jean-François Binon, adoptée en 2021.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. http://www.statue-de-la-liberte.com/Origine-des-pierres-du-socle.php
    16. (en) Branfords history is set in stone
    17. « 17134 Crazannes (Charente-Maritime) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Anne Bocquet, Zoë Valat Les Carrières de pierre de Crazannes, Association des publications chauvinoises, 1995, 104 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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