Cry (Yonne)
Cry est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Cry | |||||
Église de Cry. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Avallon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne | ||||
Maire Mandat |
José de Pinho 2020-2026 |
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Code postal | 89390 | ||||
Code commune | 89132 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
165 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 42′ 29″ nord, 4° 14′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 184 m Max. 292 m |
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Superficie | 11,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montbard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Tonnerrois | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Proche de l'écluse no 73 du canal de Bourgogne et à 30 minutes du site d'Alesia, Cry est un petit village riverain de la Côte-d'Or situé dans la vallée de l'Armançon, proximité de celle du Serein.
Communes limitrophes
Nuits | Ravières | |||
N | Asnières-en-Montagne (Côte-d'Or) | |||
O Cry E | ||||
S | ||||
Perrigny-sur-Armançon |
Urbanisme
Typologie
Cry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,6 %), terres arables (35,2 %), prairies (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le Gros Chêne sur Cry est un site du bronze final III[8],[N 1]. Le gué traversant l'Armançon daterait de l'époque gallo-romaine.
En 1164, le pape Alexandre III, alors exilé en France, confirme par une bulle que la cure de l'église est la propriété de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[9]. L'existence d'un prieuré dépendant de celle-ci est attesté à la fin du XVIe siècle[10].
Le savoir-faire ancestral des pierreux et autres carriers ou tailleurs de pierres de Bourgogne a servi, entre autres, à la construction de nombreux bâtiments parisiens grâce à la qualité de cette pierre non gélive et la proximité immédiate du canal de Bourgogne en contrebas des carrières.[réf. nécessaire]
Économie
La commune compte des entreprises agricoles mais aussi le Restaurant du Pont.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 165 habitants[Note 3], en diminution de 7,3 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Conservation de la nature
Jusqu'en 1930, sur les éboulis des nombreuses carrières de pierres calcaires, se trouvait une espèce de violette unique au monde - la Viola cryana - détruite par des remblais d'exploitation des carrières.
Ce sont cependant ces sols d'éboulis escarpés et secs, en favorisant la présence de plantes et insectes spécifiques et rares, qui ont entraîné le classement du village (avec Asnières-en Montagne, Molosmes et Saint-Martin-sur-Armançon) en zone protégée Natura 2000 par l'Union européenne[16].
Lieux et monuments
- Lavoir du XIXe siècle
- Pont en pierre du XVe siècle à 12 arches
- Église Saint-Julien de Cry. La crypte est classée en 1958[17] ainsi que 32 statues, tableaux, reliquaires et autres objets.
- Canal de Bourgogne
- Maison à colombages, arcs de décharge visibles sur nombre de façades de pierres des anciennes petites maisons de vigneron à escalier extérieur et cavons.
- Tombeau de la famille Boussard dans le cimetière communal.
Le lavoir Le pont Le pont Le tombeau Boussard
Personnalités liées à la commune
- Pierre Marcou, (1631- …), ancêtre du député du Québec Pierre Marcoux, émigrant au Canada vers 1655[18].
- Jean Boussard (1844-1923), architecte, est originaire de Cry et est inhumé dans le cimetière.
- Jean Dorville (1901-1986), artiste peintre, effectua plusieurs séjours à Cry dont on cite les paysages dans son œuvre.
Pour approfondir
Bibliographie
- Pignard -Peguet, Histoire des communes de l'Yonne, p. 897.
- Marcel Trudel, Catalogue des Immigrants (1632-1662), Cahiers du Québec, Collection histoire, 1983, p. 327 et 399.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les sites du bronze final III ne sont pas très nombreux dans le sud-est de l'Yonne. Ce sont : les Milosiottes à Noyers ; le Gros Chêne à Cry ; le Coin à Argentenay ; le Petit Béru à Tonnerre ; les Roches à La Chapelle-Vaupelteigne ; grottes de Villiers-Tournois à Massangis ; Fontaine Sainte-Marguerite à Guillon ; Cisery ; les Fontaines Salées à Saint-Père-sous-Vézelay ; grotte au Larron à Voutenay-sur-Cure ; grotte de Nermont à Saint-Moré ; grottes et dépôt de fondeur (de métal) à Arcy ; et grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne. Voir Poitout & Mordant 1979, p. 56.
- Notes sur la population
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbard », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bernard Poitout et Claude Mordant, « Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 76, no 2, , p. 55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte n°XVIII.
- « Clergé régulier - série H » [PDF], série H 1319-1341, sur yonne-archives.fr (consulté le ), p. 5.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 17 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « FR2601004 - Éboulis calcaires de la vallée de l'Armançon », sur INPN (consulté le ).
- « Église Saint-Julien de Cry », notice no PA00113667, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Répertoire des engagés de L'Hermitte à Marcoux des origines à 1699 », sur www.naviresnouvellefrance.net (consulté le )
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