Corps national de police d'Espagne

Le Corps national de police espagnol (Cuerpo Nacional de Policía de España, CNP, en espagnol) est une composante des forces et corps de sécurité de l'État. Force de police civile, elle dépend du ministère de l'Intérieur, le CNP assure le maintien de l'ordre et le respect des lois. À l'inverse de la Garde civile, elle n'exerce pas ses compétences sur l'ensemble du territoire national, pouvant être déconcentrée ou décentralisée.

Pour les articles homonymes, voir CNP.

Policía Nacional de España
Police National d'Espagne
Situation
Création 1986
Type Police nationale
Siège Espagne
Organisation
Membres Europol, Interpol
Effectifs 65 706 (2016)[1]
Ministre Fernando Grande-Marlaska
Directeur général Francisco Pardo
Dépend de Ministère de l'Intérieur (Espagne)

Site web www.policia.es
Mercedes-Benz du CNP, avec protections anti-émeutes
Véhicule Citroën Jumpy du CNP

Corps de police régionaux

Décentralisés

Quatre communautés autonomes disposent de leur propre corps de police, dont elles ont l'entière responsabilité :

Les Îles Baléares, selon leur statut d'autonomie, ont compétence pour créer et organiser, dans le cadre des lois nationales, une police régionale, qui n'a pas vu le jour.

Déconcentrés

Cinq communautés autonomes disposent de leur unité de police, qui reste dépendante organiquement de l'État :

Madrid

Les Brigades spéciales de sécurité de la communauté autonome de Madrid (Bescam) ne constituent pas une police décentralisée ou déconcentrée, mais un dispositif de financement de policiers municipaux spécifique à la communauté de Madrid.

Armement

Dans les années 1970, les policiers espagnols étaient dotés de revolvers (Astra Cadix, Astra 960 et Llama Martial) calibre .38 Special et de pistolets automatiques tirant du 9 mm Parabellum. Depuis les années 2000, ils sont dotés du pistolet HK USP Compact[réf. nécessaire].

Véhicules

Police et culture

En 2007, la Brigade du Patrimoine Historique reçoit la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports[2].

Polémiques sur leur présomption d'impunité

Près de 7 000 policiers ont été impliqués dans des cas présumés de tortures ou de mauvais traitements entre 2008 et 2013, pour seulement 47 condamnations définitives. Selon le journal Público, cette impunité serait favorisée par les grâces accordées par la classe politique aux policiers condamnés, leur permettant également de poursuivre leurs carrières. Ainsi, avant d’être nommé chef de la police de la région de Cantabrie, le policier Héctor Moreno García avait fait l'objet d'une condamnation pour tortures et détentions illégales puis avait été gracié par José María Aznar en 1998[3].

Amnesty International considère que les actes de tortures et de mauvais traitements par la police espagnole ne sont pas rares et bénéficient d'une impunité quasi-totale[3].

Une loi instaurée en 2015 interdit la diffusion sur les réseaux sociaux d’images de policiers. Entre 2015 et 2020, 765 000 amendes, pour un montant total de 400 millions d'euros, ont été distribuées à ce titre[4].

Notes et références

  1. (es) « Relación de premiados del año 2007 », sur Ministère de la Culture, (consulté le ) [PDF].
  2. (es) « España, tierra de impunidad para torturadores », Publico, (lire en ligne)
  3. Ludovic Lamant, « En Espagne, Sánchez promet de mettre fin à la «loi bâillon» qui protège les policiers », sur Mediapart,

Voir aussi

Liens internes

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