Curt von Maltzahn

Le baron[1] Curt von Maltzahn, né le à Küstrin et mort le à Pöcking, est un officier de marine allemand qui fut spécialiste de stratégie et historien de la marine.

Curt von Maltzahn
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Pöcking
Nationalité
Activités
Famille
Père
Gustav Robert von Maltzahn (d)
Enfant
Charlotte von Maltzahn (d)
Autres informations
Grade militaire

Biographie

Curt von Maltzahn appartient à la famille Maltzahn, famille éminente et ancienne originaire du Mecklembourg qui donna de nombreux serviteurs à la Prusse. Il entre dans la marine prussienne le et sert comme cadet sur les frégates SMS Gefion (voyage aux Antilles), SMS Niobe, SMS Thetis et sur les corvettes SMS Medusa (de) et SMS Arcona. Le , il commence une formation d'un an à l'École navale de Kiel, à l'issue de laquelle il est officier de quart à bord de l'aviso SMS Grille, puis il devient sous-lieutenant de vaisseau le .

D'avril à , il est officier de compagnie à la division de la flotte de la Baltique. Après dix mois à bord du navire SMS Friedrich Carl et de l'aviso SMS Pommerania, Maltzahnf est nommé officier de compagnie à la IIe division de matelots. Ensuite après avoir été dès officier de quart à bord de la frégate SMS Friedrich Carl, il sert pendant deux ans à partir du en tant qu'aide-de-camp aux chantiers navals impériaux de Wilhelmshaven. Il reprend la mer le sur un navire de l'artillerie de Marine, le SMS Renown (de) et sur la corvette SMS Augusta (voyages en Extrême-Orient, Australie et les mers du Sud).

Curt von Maltzahn est élevé au rang de capitaine-lieutenant en et commande pendant un semestre une compagnie à partir du mois d'octobre suivant à la IIe division de matelots. Après cinq mois en tant qu'officier de quart à bord du SMS Preußen (en), il enseigne au à l'École navale de Kiel. Il épouse cette même année à Oliva près de Dantzig Rose von Spies, fille d'un propriétaire terrien. Maltzahn poursuit en 1881 et 1882 sa carrière en tant qu'officier de quart sur le SMS Preußen et officier de batterie sur la frégate cuirassée SMS Kronprinz.

En 1883, il emmène le corps expéditionnaire d'Afrique à son lieu de cantonnement en Afrique du Sud-Ouest allemande.

Après cinq mois à la IIe division de matelots et deux ans en tant qu'officier d'artillerie à bord de la corvette SMS Leipzig il est affecté le à l'Amirauté impériale pendant cinq ans. Il est élevé au grade de korvettenkapitän le et sert pendant quatre ans et demi au service hydrographique, dans le département militaire et ensuite à l'administration centrale (1887-1889).

Entretemps il commande périodiquement en tant que premier officier sur le SMS Württemberg (en) (1886) et devient commandement de bord du SMS Musquito (1889). Après un an au commandement du département des navires-école, il commande la corvette SMS Nixe au . Curt von Maltzahn est nommé kapitän zur See le et affecté ensuite à la station de la flotte de la Baltique (Kiel). Il est commandant de la Ire division de matelots en 1892-1893 et chef d'état-major de la station de la flotte de la mer du Nord..

Photographie de la corvette SMS Stosch

Curt von Maltzah commande le SMS Württemberg au . Deux ans plus tard, il devient professeur de tactique navale et professeur d'histoire militaire navale à la nouvelle Académie de marine de Kiel. Il en même temps commandant pendant cinq mois en 1898 du navire-école SMS Stosch et à la fin de l'été 1899 officier d'état-major pendant une courte période auprès de la Hochseeflotte.

Le baron von Maltzahn est nommé le directeur de l'Académie de marine et élevé au rang, le suivant, de konteradmiral. À l'été 1900, il devient également inspecteur des établissements d'enseignement naval. Il est appelé le à la tête de la station de la mer Baltique.

Désaccords avec Tirpitz

Comme Bismarck, ou Moltke et d'autres, Maltzahn est plus du côté des politiques que des militaires dans la conduite des affaires de l'État[2]. Au sein du corps des officiers allemands, il se place en protagoniste de l'opposition à Tirpitz. Tout en voulant également briser le monopole des mers que détenait l'Angleterre, Maltzahn estime en effet en tant qu'expert tacticien que la construction d'une flotte de guerre avec des bâtiments lourds et puissants n'est pas le bon moyen pour devenir aussi une forte puissance maritime. Il défend plutôt l'idée de la défense des côtes de l'Allemagne et la construction d'une flotte de croiseurs plus maniables et moins coûteux.

Ses leçons et conférences sont publiées, mais il est mis à la retraite le avec le rang de vizeadmiral à l'âge de cinquante-quatre ans. L'amitié qu'il nourrissait depuis Küstrin avec Tirpitz se brise alors.

Il se consacre donc pendant sa retraite à la rédaction d'ouvrages d'histoire navale et d'essais, comme Der Seekrieg (La Guerre navale) et – sur commande de l'Amirauté impériale -– Die Geschichte unserer taktischen Entwickelung (L'Histoire de notre développement tactique)[3]. Maltzahn tenait en haute estime Carl von Clausewitz dont il préconisait d'utiliser les thèses pour la Marime et le comparait aussi à Nelson[2].

Œuvres

  • Was lehrt Clausewitz´ Buch »Vom Kriege« den deutschen Seeoffizier? Marine-Rundschau, Juni 1905 (traduit en anglais au Royal Navy War College, Portsmouth, )
  • Der Seekrieg. Leipzig 1906 (traduit en anglais par John Combe Miller, Naval Warfare; London, New York, 1908)
  • Der Seekrieg zwischen Russland und Japan 1904–1905, Bd. 1.: Die Vorgeschichte des Krieges und die Kriegsereignisse bis Ende . 1912
  • Der Seekrieg zwischen Russland und Japan 1904–1905, Bd. 2.: Die Belagerung von Port Arthur und die Ausreise des 2. Pazifischen Geschwaders bis Madagaskar. 1913
  • Der Seekrieg zwischen Russland und Japan 1904–1905, Bd. 3: Ereignisse der beiden Parteien bis zur Schlacht von Tsuschima. 1914

Notes et références

Bibliographie

  • (de) Hans H. Hildebrandt & Ernest Henriot: Deutschlands Generale und Admirale 1849–1945. Osnabrück 1988, (ISBN 3-7648-2483-2).
  • (de) Maltza(h)nscher Familienverein (éd.): Die Maltza(h)n 1194-1945. Der Lebensweg einer ostdeutschen Adelsfamilie. Köln, 1979, p. 247 sq.
  • (de) Christian Rödel: Krieger, Denker, Amateure: Alfred von Tirpitz und das Seekriegsbild vor dem Ersten Weltkrieg. Stuttgart, 2003, (ISBN 3-515-08360-X)

Source

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