Cussey-sur-Lison
Cussey-sur-Lison est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Cussey.
Cussey-sur-Lison | |||||
L'église Saint Christophe de Cussey-sur-Lison. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Roussel 2020-2026 |
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Code postal | 25440 | ||||
Code commune | 25185 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cussetois [1] | ||||
Population municipale |
70 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 8,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 03′ 38″ nord, 5° 57′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 285 m Max. 478 m |
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Superficie | 8,55 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Vit | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Elle a depuis le le statut de commune nouvelle à la suite de la fusion à cette date avec la commune de Châtillon-sur-Lison.
Géographie
Le village de Cussey-sur-Lison est situé sur la rive gauche du Lison. Il est entouré de trois collines boisées surmontées de falaises qui forment une reculée, paysage typique du massif du Jura.
Le petit village est traversé par le ruisseau de la Goulue, qui prend sa source au fond de la reculée et se jette dans le Lison sur le territoire de la commune.
Des sentiers aménagés en 2013 sur le thème des falaises et du cours d'eau offrent une promenade pédagogique, permettant de découvrir la faune et la flore de la reculée dans le cadre des ENS, ainsi que des points de vue grâce à deux belvédères situés sur les roches.
Au village, cinq ponts et passerelles franchissent le ruisseau. Un peu plus bas sur le ruisseau, se trouve un moulin, le moulin du haut, aujourd'hui restauré en habitation, qui auparavant produisait de l'huile.
Un pont, dont une pierre du parapet est datée de 1793, permet de franchir la rivière du Lison et de rejoindre le village de Lizine. Au bord du Lison se situe le moulin du bas qui était une clouterie et qui devint ensuite une centrale électrique, aujourd'hui une habitation.
Enfin, un petit plateau bordé de falaises surplombe le village, aux alentours des 450 mètres d'altitude.
Toponymie
Cussey à la fin du XIIe siècle ; Cuce, Cuisens en 1275 ; Cucié en 1300 ; Cucey à la fin du XIVe siècle : Cussey sur Lyson, Cussey in Montana au XVe siècle[2] ; Cussey les Mion en 1534 ; Cussey les Quingey en 1809.
L'étymologie de ce nom viendrait de la racine celte *cus qui signifierait rocher. D'autres avancent une racine hydronymique préceltique *cus-/cos- que l'on retrouve aussi dans Cusance (Doubs).
Urbanisme
Typologie
Cussey-sur-Lison est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,9 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Antiquité
Des traces d'occupation de l'époque romaine sont mises au jour à la fin du XIXe siècle. Plus récemment ont été découverts plusieurs objets datant de l'époque celtique.
Moyen-Âge
Au Moyen Âge, le village appartenait aux seigneurs de Montfort et entretenait des liens importants avec la seigneurie de Châtillon et celle de Vuillafans-le-Vieux, qui cite Cussey dans un dénombrement de la seigneurie daté de 1584. De plus, le prieuré de Mouthier-Haute-Pierre dispose d'une directe mainmortable sur les habitants de Cussey.
L'église Saint-Christophe aurait été fondée entre le Ve siècle et le Xe siècle et fut donnée au chapitre de Besançon en 1135. Elle est de style roman à nef unique. La souche du clocher peut être datée du XIIe siècle et la partie supérieure probablement du XIVe siècle.
La paroisse s'étendait alors sur les villages de Cussey, d'Echay, sur le Château et les Granges de Châtillon et, jusqu'au XVIIIe siècle, sur le village de Bartherans et prélevait des sommes comme revenus sur d'autres villages encore.
Le village était situé dans le bailliage du Milieu, plus précisément dans le bailliage de Quingey, cité comtale, en pays de Varais. Les habitants de Cussey sont retrahants du château-fort de Montfort et doivent y tenir garnison.
Il existait un four banal dont l'usage fut peu à peu abandonné à partir de 1470 lorsque le seigneur de Montfort autorisa peu à peu les habitants à construire des fours particuliers. Il permettait aux sujets du village « d'y faire cuire leurs pains et pattes » contre le paiement du cens. En 1627, un traité entre les dénommés Anatoile Caesart et Denis Grimel, d'une part, et le seigneur de Montfort, d'autre part, à propos de la perception et l'acheminement au château de Montfort des taxes correspondant à l'utilisation des fours précise que le four banal était détruit à cette date et mentionne un traité de 1470 par lequel un certain Nicolas Faignon avait été autorisé à construire un four particulier.
On peut mentionner qu'en 1490, les sauneries de Salins achètent du bois à la communauté de Cussey et aux villages alentours.
Temps modernes
Dans un document de 1544, l'empereur Charles Quint donne sa permission à Claude de Montfort, seigneur et chevalier d'honneur au Parlement de Dole, de percevoir un péage sur « un pont bâti par lui sur le Lison, à la place d'un bac ou navois ». On peut envisager qu'il s'agisse d'un pont construit à l'endroit du Pont sur le Lison actuel menant à Lizine, dont une pierre indique la date 1793.
Les communaux de Cussey sont vendus au seigneur de Châtillon en 1676, mais seront restitués aux habitants du village en 1690 à la suite d'un procès.
Parmi les évènements les plus marquant de cette période : les pillages des Suédois durant la Guerre de Dix ans, la conquête française ainsi que la peste et la famine au XVIIe siècle, qui provoquèrent une importante baisse de la population, passant de 44 foyers (ou feux) en 1614 à seulement 12 foyers en 1688.
En 1724, le village accueille son premier maître d'école.
Enfin, concernant l'église, elle fut retournée en 1734 afin d'installer un important retable baroque polychrome dont le corps central est un tableau représentant Saint-Christophe, patron de la paroisse, portant l'enfant Jésus sur les eaux. Avant cette date l'entrée devait se faire par l'actuel chœur ou, plus probablement, par la façade sud, c'est-à-dire de façon latérale.
La paroisse s'agrandit à la fin du XVIIIe siècle en intégrant la paroisse voisine de Mont-sur-Lison, mais début XIXème, le curé du village, soutenu par le maire, se plaint à l'Archevêque que sa santé ne lui permette de s'occuper d'une si grande paroisse et demande la nomination d'un nouveau prêtre. La paroisse est alors érigée en succursale.
Époque contemporaine
Il y a peu d'informations sur la période révolutionnaire pour le village, on sait seulement que la Révolution est globalement mal accueillie dans la région et que l'église est rachetée par un dénommé Cuenet, religieux bernardin, pour éviter la dilapidation du mobilier.
Au XIXe siècle, le village se développe avec la construction d'une maison commune et d'une fontaine-lavoir malgré l'exode rural qui affaiblit peu à peu la communauté villageoise dans la seconde moitié du siècle.
En 1839, le clocher de l'église est surélevé et une flèche en zinc, haute de 18 mètres, est installée à son sommet. On peut aussi la présence d'une « usine sur le ruisseau du Grand Bief » (moulin du Dessus) et du moulin sur le Lison (moulin du Bas). On y cultive encore la vigne, avec 43 arpents (env. 15 hectares) en 1773 et 8 hectares en 1848. L'élevage bovin qui compte 57 bêtes en 1688 et 50 en 1773 permet la création d'une fromagerie en 1823. La production est de 250 000 litres de lait en 1929 et 1 million de litres en 1982. Les relations commerciales se font avec Salins et le Jura plus qu'avec Quingey.
Au , une commune nouvelle est créée par un arrêté préfectoral du [10], par la fusion des communes de Cussey-sur-Lison et Châtillon-sur-Lison, sous le régime juridique des communes nouvelles. Cussey-sur-Lison est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 70 habitants[Note 3], en augmentation de 14,75 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le lavoir de Cussey-sur-Lison de style néo-classique, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2003.
- L'église Saint-Christophe de Cussey-sur-Lison, dont le clocher a été construit au XIIe siècle. Le bâtiment est inscrit aux monuments historiques en 1991.
- Le pont sur le Lison. construit en 1793 et inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2003.
- Le château de Châtillon-sur-Lison du XIIIe siècle est inscrit aux monuments historiques depuis 2002.
- Les anciennes Forges de Châtillon[17], fondées en 1677 dans une boucle de la Loue (voir photo ci-dessous) et arrêtées en 1876, désormais reconverties en usine hydroélectrique depuis 1920.
- Les maisons au toit de lauzes.
- Les moulins (Moulin du Dessus sur la Goulue, Moulin du Bas sur le Lison).
- Le lavoir.
- Le pont sur le Lison.
- Château de Châtillon.
- Les anciennes forges dans la boucle de la Loue.
- Vieille maison au toit de lauzes.
- Le moulin du Bas et son barrage courbe sur le Lison.
- Le pont sur la Loue : joli pont en pierre à cinq arches situé juste en amont des Forges offrant une belle vue sur les falaises de Rurey grâce au miroir créé par le barrage.
- La confluence Loue-Lison.
- Le ruisseau de la Goulue en parcourant le sentier de la reculée de Cussey-sur-Lison[18].
- Le gouffre de la Barme, un puits profond de 18 mètres.
- La grotte du Laret (ou grotte de l'Ermitage). Un ermite y aurait vécu, on y trouve un lit taillé dans la pierre et au-dessus de celui-ci, une petite niche, probablement pour y mettre un éclairage.
- Le pont sur la Loue.
- Confluence de la Loue et du Lison.
- La source de la Goulue.
- Petit pont sur la Goulue.
- Gouffre de la Barme.
- Grotte du Laret.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/doubs-25
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Préfecture du Doubs, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Cussey-sur-Lison » [PDF], (consulté le ), p. 74-76.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- http://www.chantony.fr/histoire_divers/forges_de_chatillon.htm
- https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/sites/regions_france3/files/assets/documents/livretcussey3web.pdf
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Cussey-sur-Lison sur le site de l'Institut géographique national
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