Dévotions catholiques
Les dévotions catholiques sont des types de prières et de pratiques spirituelles élaborées officiellement ou non par l'Église catholique romaine ou par des particuliers, voire des groupes. Cependant, nombre d'entre elles sont maintenant officiellement approuvées par l'Église car utiles à la sanctification (bien qu'elles ne suffisent pas à elles seules pour le salut). Elles composent donc un ensemble d'actes liturgiques catholiques.
Elles relèvent d'un état de cœur et d'esprit qui se manifeste d'abord devant Dieu et à son diapason, principalement par la prière et l’adoration (latrie, Adoration eucharistique), puis par plusieurs autres types de dévotion.
Définition
Généralités
Elles sont donc des manifestations de la piété privée qui se présente notamment par les exercices spirituels, les prières mariales, ou encore la Lectio divina.
Les types de dévotions
Le Rosaire
Le Rosaire, avec récitation du chapelet et donc prières en l’honneur du Père et de la Vierge Marie.
- La popularité du Rosaire
- Les quinze mystères du Rosaire
- Les prières du Rosaire mais sans mystères
Dévotions et actes de réparation à Jésus-Christ
En plus de la prière dite Acte de réparation, certaines dévotions prennent la forme d'actes de mortification pour les souffrances et insultes qu'a endurées Jésus durant sa Passion, ou pour les péchés mortels comme le blasphème. Le pape Pie XI disait que ces actes sont « une sorte de partage compensatoire des blessures » par respect pour le Christ. Le pape Jean-Paul II a déclaré que les actes de réparation sont « des efforts incessants pour aider le Fils de Dieu à supporter le nombre de croix sans fin sur lesquelles Il continue à être crucifié ».
Le Sacré-Cœur de Jésus
Le Chapelet de la Divine Miséricorde
Le chapelet de la Divine Miséricorde fut révélé dans les apparitions du Christ à une nonne polonaise devenue sainte, sœur Faustine Kowalska (1905-1938), connue comme étant l'apôtre de la Miséricorde. Ce chapelet est souvent pratiqué à partir d'un Rosaire habituellement utilisé pour la récitation du saint Rosaire ou le chapelet des Saintes Plaies ; cependant, ce chapelet peut être aussi dit sans grains en utilisant le bout des doigts à leur place.
En écho aux visions de sœur Faustine, décrites dans son journal personnel, les prières du chapelet ont trois desseins spécifiques : 1) croire en la miséricorde du Christ, 2) obtenir la divine miséricorde, et 3) savoir avoir de la miséricorde pour son prochain. En outre, toujours selon les visions de sœur Faustine, Jésus-Christ a promis une miséricorde particulièrement intense à tous ceux qui réciteraient ce chapelet à l'heure de leur mort ou en présence des mourants.
En 1958, le Saint-Siège interdit pour diverses raisons la pratique du chapelet de la Divine Miséricorde ; néanmoins, Jean-Paul II mena une réhabilitation de sainte Faustine et de son œuvre. Cette démarche aboutit à la réintroduction de la dévotion à la Divine Miséricorde. En 2001, lors de son soixante-dixième anniversaire, la révélation du message et de la dévotion de la Divine Miséricorde reçut la bénédiction papale de Jean-Paul II.
Autres dévotions
- L'Enfant-Jésus de Prague
- Le Précieux Sang
L'Église Catholique romaine enseigne que le corps, l'esprit et la divinité de Jésus sont contenus dans le vin et le pain consacrés (principe de transsubstantiation) en tant que Mystères distincts bien que mystiquement unis. En guise de prière, une litanie est dédiée au Précieux Sang.
- Le premier vendredi
- Le Sacré-Cœur de Jésus
- Le Saint Nom
- Le Saint Visage du Christ
- Les Saintes Plaies du Christ
Le Cœur Immaculé de Marie
Le Cœur Immaculé de Marie ou Cœur Sacré de Marie fait référence au cœur physique de la Sainte Vierge Marie. Il est, en tant que tel, d'abord le symbole de sa vie intérieure, de ses joies, de ses douleurs, de ses vertus, de ses perfections connues et inconnues mais, ensuite et surtout, le symbole de son amour pur envers Dieu, de son amour maternel pour son fils Jésus et ses immenses amour et compassion envers tous les peuples de la Terre.
Progressivement, la compréhension de son Cœur Immaculé et de son symbolisme se firent dans l'Église catholique. Ce furent les Augustins qui fêtèrent, avec l'accord du Saint-Siège, cette dévotion en 1807. La dévotion, qui prenait peu à peu forme, connut un développement puis un élan supplémentaires, depuis Paris, grâce notamment aux révélations dites de la Médaille Miraculeuse dont Sainte Catherine Labouré fut le témoin privilégié. C'est ainsi que le dogme de l'Immaculée conception put ensuite être défini en 1854 et que, le , la congrégation des rites put donner son approbation quant à la tenue d'une messe dédiée au Cœur Immaculé de Marie (sans toutefois y obliger l'Église entière).
Les sept Douleurs de Marie
Les sept Douleurs de Marie sont une dévotion traditionnelle de l'Église catholique romaine. Son nom est issu du fait qu'elle se réfère à sept évènements particulièrement tristes ou douloureux qu'a éprouvés la Sainte Vierge. C'est aussi pourquoi, elle est appelée, sous ce vocable, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ou Mater Dolorosa. L'Ordre des Servites de Marie, dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, a développé les formes les populaires de cette dévotion au cours des siècles.
Autres dévotions
- Les sept Joies de Marie
- Les larmes de Marie
- Les cinq premiers samedis
L'adoration au Saint-Sacrement
Il est un temps de prière et d’adoration devant l’hostie (pain consacré devenu corps du Christ).
Les actes de réparation concourant à l'indulgence
Selon la doctrine catholique, le péché est effacé par le sacrement du pardon (confession). Mais ce sacrement n'enlève pas la peine temporelle due au péché, qui se traduit généralement par un temps de purgatoire si elle n'est pas d'abord purgée sur terre par des actes de piété et de pénitence (actes de réparation) appelés indulgences[1]. Voir article détaillé sur les indulgences.
Dévotions somatiques et matérielles
- ex-voto et ex-dono,
- faire brûler un cierge,
- génuflexions et prosternations,
- port d'un scapulaire.
Autres dévotions
- Les actes de réparation à la Sainte Trinité
- Prière personnelle, ou oraison : temps où le croyant se met à l’écoute de Dieu, souvent en silence et dans un endroit retiré;
- Pèlerinages, voyages en Terre sainte, à Rome ou à Compostelle ainsi que dans d'autres lieux de l’action de l’amour de Dieu par la présence de reliques ou le souvenir d'événements de la vie de saints ou par des apparitions, notamment celles de la Vierge Marie (apparitions dites « mariales »);
- Vénération des images saintes, partagée avec les chrétiens orthodoxes, depuis 786.
- Vénération des reliques de saints.
Notes et références
- Catéchisme de l'Église catholique, paragraphes 1472;1473 et 1478.
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Berthod, Elisabeth Hardouin-Fugier, Dictionnaire des objets de dévotion dans l'Europe catholique, Amateur, 2006
- Bruno Béthouart, Alain Lottin, La dévotion mariale de l'an mil à nos jours, Artois Presses Université, 2005
Articles connexes
Liens externes
- Portail du catholicisme