Dabou

Dabou est une ville de Côte d'Ivoire proche d'Abidjan et « capitale » des Adioukrou, peuple de la grande famille des Akan[1].

Dabou
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Lagunes
Région Grands Ponts
Département Dabou
Maire Yédé Niangne Jean-Claude
Démographie
Gentilé Daboulais(e), Dabois(e)
Population 82 021 hab. (2010)
Géographie
Coordonnées 5° 19′ 00″ nord, 4° 23′ 00″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Dabou
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Dabou

    Marginalisée économiquement, aujourd'hui, elle a été une ville de premier plan durant la période coloniale[1].

    La ville de Dabou, située administrativement dans la région des grands ponts, est chef-lieu de commune, sous-préfecture mais également chef-lieu du département de Dabou.

    Histoire

    En février 1843, le capitaine Faidherbe signe avec le chef de la confédération de Débrimou, un traité reconnaissant la souveraineté française[1].

    À la suite de l'expédition menée par le commandant Baudin, commandant la station navale des Côtes occidentales d'Afrique, et de la signature d'un traité reconnaissant la souveraineté française par le chef de la confédération de Débrimou, en février 1843[1], Louis Faidherbe construit un fort en bordure de la lagune Ebrié, dont il reste encore quelques vestiges.

    Via le wharf de Dabou par où les marchandises sont embarquées et débarquées, Dabou est un port important juste après Abidjan durant la période coloniale[1].

    Est construit en 1931-1932, au-dessus du fleuve Agnéby, un pont (dit « Pont Eiffel » en raison de sa structure en acier), qui sera longtemps une porte d'entrée incontournable vers l'intérieur du pays pour qui vient d'Abidjan[1]. Ce rôle cessera avec la construction de la route vers Yamoussoukro.

    Administration

    La sous-préfecture de Dabou a été créée, le 2 janvier 1961[2]. Une loi de 1978[3] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

    Liste des maires successifs
    Date d'électionIdentitéPartiQualité
    1980Jean Kaul-MemelPDCI-RDAEnseignant de philosophie
    1985Lohouès Essoh VincentPDCI-RDAHomme politique
    1990Lohouès Essoh VincentPDCI-RDAHomme politique
    1995Albert Kakou TiapaniPDCI-RDAHomme politique
    2001Albert Kakou TiapaniPDCIHomme politique
    avril 2013Mohamed Sess SoukouRDRDéputé, homme politique
    Yédé Niangne Jean-ClaudePDCIDéputé, homme politique

    Démographie

    Évolution démographique
    1975 1988 1998 2010
    23 13439 49454 89282 021

    D'après le recensement général de la population de 1998, l'ensemble de la sous-préfecture comptait alors 120 304 habitants.

    Secteur communal

    Une femme pêcheur dans le village de N'Gathy en 2014
    Éboueur un jour de marché à Dabou toujours en 2014

    En 1998, on comptait 65 119 habitants répartis dans huit villages organisés en communes :

    • Agnéby, 708 habitants
    • Allaba, 846
    • Armebé, 1 359
    • Dabou, 54 892
    • Débrimou, 4 150
    • Gbougo I, 1 395
    • N'Gatty, 741
    • Pass, 2 287

    Secteur non communal

    En 1998, on comptait 55 185 habitants répartis dans plusieurs villages non organisés en communes :

    • Adangba-Eby, 380 habitants
    • Agbaille, 1 136
    • Agnimangbo, 1 060
    • Ahouya, 646
    • Akakro, 674
    • Akradio, 3 512
    • Bodou, 397
    • Bohn, 771
    • Bouboury, 1 497
    • Cosrou, 2 385
    • Ira, 1 561
    • Kaka, 579
    • Kodogodji, 262
    • Kroufian, 874
    • Lopou, 6 130
    • Mopoyem, 930
    • N'Doumikro, 565
    • Niamiambo, 448
    • Nigui-Nanou, 747
    • Nouvel-Ousrou, 3 297
    • Opoyounem, 1 663
    • Orbaff, 3 587
    • Orgaff, 1 411
    • Pandah, 1 092
    • Petit-Badien, 941
    • Tiaha, 1 250
    • Toupah, 6 665
    • Vieil-Ousrou, 673
    • Vieux-Badien, 2 823
    • Yassap A, 2 834
    • Yassap B, 600
    • Yomidji, 1 077
    • Youhoulil, 2 718 habitants

    Depuis , les villages de Akradio, Cosrou, Lopou, Nouvel-Ousrou, Orbaff et Toupah ont été érigés en communes.

    Economie

    L'économie de Dabou et de sa région repose en grande partie sur la culture industrielle du palmier à huile et de l’hévéa par la Société Africaine de Plantations d'Hévéas (SAPH)[1].

    Éducation

    Enseignement primaire
    Public

    • Epp Application
    • Epp Agnimel
    • Epp Yacé 2

    Enseignement secondaire
    Lycées Publics

    • Lycée Tiapani Dominique
    • Lycée Léboutou

    Collèges publics

    • Collège Moderne Bessio
    • Collège Akpa Gnagne

    Collèges privés

    • Collège Secondaire Méthodiste
    • Collège Jean Mamn
    • Collège Ronsard
    • Collège Chateaubriand
    • NB : Une nouvelle construction d'un collège moderne Laurent Gbagbo et d'un centre technique Harris Memel Fotê sont en cours à Akradio (la toute nouvelle commune)

    Monuments

    Fort Faidherbe près du débarcadère de Dabou

    Personnalités liées à la ville

    Sports

    Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose d'un club de football, le Omness de Dabou, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [4]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas. Elel comporte également un club de handball de 1re division.

    Notes et références

    1. Gbikpi, « DABOU, VILLE DES LAGUNES, CAPITALE DES ADJOUKROU », sur Pascalchristian.fr, (consulté le )
    2. Raymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 2 : C-D-E, Abidjan, NEA, 1987, 279 p. (ISBN 2-7236-0795-X), p. 165
    3. Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
    4. Championnat de Football de Cote d'Ivoire
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