Quatremare
Quatremare est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Quatremare | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Pascal Lemaire 2020-2026 |
Code postal | 27400 |
Code commune | 27483 |
Démographie | |
Gentilé | Quatremarois |
Population municipale |
435 hab. (2019 ) |
Densité | 73 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 10″ nord, 1° 04′ 54″ est |
Altitude | Min. 125 m Max. 159 m |
Superficie | 5,99 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-de-l'Arche |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Canappeville », sur la commune de Canappeville, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 744 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 19 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Quatremare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,8 %), zones urbanisées (5,2 %), forêts (2,7 %), cultures permanentes (0,4 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guitricmara (charte de Raoul, comte d’Ivry, citée par L. P.) en 1011 (Fauroux 13), Quatuor Mare (charte de Robert, comte de Leicester) et Quatuor Maris vers 1180, Quatuor Mares vers 1200 (reg. Philippe Auguste)[23], Quatre Mares (archives du prieuré des Deux-Amants) ou Quatremares en 1207[24].
Nom de lieu normand en -mare (« mare » terme issu de l'anglo-scandinave *mara), précédé d'un élément quatre- qui paraît être le mot « quatre », si l'attribution à ce lieu de la forme de 1011 n'est pas exacte[25].
Histoire
L'église Saint-Hilaire de Quatremare était à la présentation du seigneur Quatremare. Ceci est mentionné dans une charte de Raoul d'Ivry du Xe siècle.
Le roi Louis VIII donna en 1225 à Jean de la Porte, le village de Quatremare avec les terres labourables, la forêt, les jardins et la justice. C'est ensuite le fils de Jean, Étienne de la Porte qui succède à son père en 1258. À la même date, Adam du Bosc était curé de Quatremare. Pierre Sire de Chambly fonde en 1312 la chapelle de Quatremare.
Le , les fiefs de Quatremare qui incluaient Le Coudray et Le Londel furent adjugés au roi de l'époque, qui plus tard, reviendront à son neveu, Philippe d'Alençon, archevêque de Rouen. Ce dernier abandonna Quatremare en 1389, à son gendre Jean VII d'Harcourt.
Lors de l'invasion anglaise, le , les châteaux et domaines de Quatremare sont conquis par Thomas d'Essex.
Quelques années plus tard, lors de l'expulsion des Anglais, Jean VII d'Harcourt revient sur la commune et souhaite disposer de la baronnie de Quatremare, en faveur de son petit-fils Louis.
Pour des raisons familiales, de droit de succession, il n'y parvient pas et ce n'est qu'en 1484 que le titre de baron de Quatremare est attribué à Jean de Rieux.
À partir du XVe siècle, apparaît sur la commune une famille importante qui se voit accorder tous les titres de noblesse. Il s'agit de la famille de Lorraine.
En 1504, monseigneur Henri de Lorraine, évêque de Metz, était seigneur temporel de Quatremare. En 1526, Claude de Lorraine était baron de Quatremare.
Quelques années après, en 1562, les protestants brûlèrent le château de la commune et massacrèrent les habitants du pays.
Puis, le , Charles II de Lorraine était baron et haut justicier de Quatremare. Quatremare resta dans la famille de Lorraine jusqu'à la Révolution française.
Quelques mots sur le Coudray et sur Damneville :
Le Coudray : Le Coudray était un fief et son appellation viendrait d'un personnage Robin du Coudray. Il détenait masure et maison à Quatremare, à raison de 20 sous par an.
Damneville : L'église de cette paroisse, dédiée à saint Amand était à la présentation du seigneur de Quatremare, qui possédait également le domaine de la paroisse.
Dans plusieurs chartes de 1235 et 1280, on trouve des seigneurs portant le nom du domaine, comme Robert et Guillaume de Damneville.
La commune de Damneville est absorbée par Quatremare le [26].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 435 habitants[Note 8], en augmentation de 7,41 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Hilaire[32],[33] ;
- Église Saint-Denis[34] ;
- Château fort (vestiges)[35].
- En 1225, Louis VIII donne à Jean de la Porte la villa de Quatremare avec terres, forêt, manoir, jardins et justice ; chapelle Saint-Louis fondée après 1298 par Pierre Hideux sire de Chambly ; réparations au logis en 1336 ; transfert de la chapelle à l'église paroissiale en 1512 ; château fort incendié en 1562 ;
- Manoir[36] ;
- Manoir du Coudray[37] des XVIIe et XIIIe siècles ;
- Manoir[38].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Canappeville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Quatremare et Canappeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Canappeville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Quatremare et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 177.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154). p. 162.
- F. de Beaurepaire, op. cit.
- site Monclocher.com commune de Quatremare, article écrit par Pascal Lemaire, maire de Quatremare.
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église Saint-Hilaire », notice no IA00019264, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, CRAHM, 2007 (ISBN 978-2-902685-39-4) p. 311-315.
- « Église Saint-Denis », notice no IA00019263, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Vestiges d'un château fort », notice no IA00019259, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00019260.
- « Manoir », notice no IA00019261.
- « Manoir », notice no IA00019262.
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