Daniel-Lesur
Daniel-Jean-Yves Lesur dit Daniel-Lesur[1] est un compositeur et organiste français né le à Paris où il est mort le .
Pour les articles homonymes, voir Lesur.
Nom de naissance | Daniel-Jean-Yves Lesur |
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Naissance |
Paris (France) |
Décès |
Paris (France) |
Activité principale |
Compositeur Organiste |
Activités annexes |
Enseignant Administrateur Producteur |
Lieux d'activité | Paris |
Maîtres | Charles Tournemire |
Élèves |
Maurice Ohana Pierre Wissmer Jean-Jacques Werner |
Biographie
Sa mère, Alice Lesur, était une compositrice connue dans les années 1920. C'est avec elle qu'il commence à écrire avant d'entrer à 12 ans au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Gallon. Élève de Charles Tournemire, il enseigne dès 1935 à la Schola Cantorum dont il assure la direction 25 ans plus tard (de 1957 à 1962). Il est également organiste de l’abbaye bénédictine de Paris de 1935 à 1939 et de 1942 à 1944. En 1936, avec Yves Baudrier, André Jolivet et Olivier Messiaen, en réaction contre le néo-classicisme et contre l'esthétique abstraite de l'École de Vienne, ils constituent le groupe Jeune France.
En 1944, il prend en charge l’information musicale à la Radiodiffusion française, avant de remplir les fonctions de conseiller musical de la télévision de 1961 à 1968. En 1964 il suggère à l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) de confier à Jean-Jacques Grünenwald la composition du nouvel indicatif musical de la première chaine[2]. En 1973 il est nommé inspecteur général de la Musique au ministère des Affaires culturelles.
Le , il est nommé administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (RTLN) et s'adjoint Bernard Lefort comme directeur. Ils sont remplacés le par le metteur en scène suisse Rolf Liebermann qui cumule les deux fonctions jusqu'à la dissolution de la structure en 1978.
Daniel-Lesur est élu à l'Académie des beaux-arts en 1982. Il préside à ce titre le jury du Concours international de chant de Toulouse à 4 reprises.
Il est inhumé au cimetière de Passy (5e division) dans le 16e arrondissement de Paris[3]. Son épouse, née Simone Lauer, est décédée le à l'âge de 106 ans.
Œuvres
Il est l'auteur d'œuvres scéniques, parmi lesquelles trois opéras (dont Andrea del Sarto, 1968) et un ballet. Andrea del Sarto, d'après le drame en 3 actes d'Alfred de Musset (1833), a été créé à Marseille en 1969 et a été repris à l'Opéra de Nice, l'année suivante. La reine morte, opéra d'après Henry de Montherlant, créé à Radio-France le .
Daniel-Lesur est également l'auteur d'œuvres destinées au concert et de plusieurs pièces de musique vocale. Dont :
- Cinq Chansons cambodgiennes : Le langage des fleurs, Sangiar, Pirogues, L'étang de Peï, Le voyage du Roi.
- Le Cantique des cantiques du roi Salomon, pour 12 voix a cappella.
Il a composé également pour la radio et le cinéma.
Musique de films
- 1959 : La Sentence de Jean Valère
- 1956 : Les Aventures de Gil Blas de Santillane de René Jolivet
- 1956 : Ce soir les jupons volent de Dimitri Kirsanoff - (musique avec Raymond Legrand)
- 1955 : Cherchez la femme de Raoul André
- 1955 : Dix-huit heures d'escale de René Jolivet - (musique avec Marc Lanjean)
- 1954 : Les Clandestines de Raoul André
- 1954 : Marchandes d'illusions de Raoul André
- 1949 : Le Mystère Barton de Charles Spaak
- 1949 : Fleur de fougère de Ladislas Starewitch
Distinctions
- Prix international Maurice-Ravel
- Prix Samuel-Rousseau décerné par l’Académie des beaux-arts
- Grands Prix de la Ville de Paris, du Conseil général de la Seine et de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques
- Membre de l'Institut
- Membre associé de l’Académie royale de Belgique
- Membre de l'Académie européenne des sciences, des arts et des lettres
- Président d’honneur de l'académie Charles-Cros
Notes et références
- Contrairement à une erreur qui s'est répandue depuis la disparition du compositeur, son nom d'artiste est bien Daniel-Lesur, formé uniquement de son premier prénom et de son patronyme, ainsi que l'atteste entre autres la notice d'autorité de la BnF, et non Jean-Yves Daniel-Lesur comme on le voit parfois écrit. Il le choisit au début des années 1920, au moment de la composition de ses premières œuvres, pour se démarquer de sa mère qui commençait à être connue sous le nom de « Lesur ».
- Guy Bovet, « Courrier », La Tribune de l'orgue, Collombey-Muraz, vol. 72, no 1, , p. 47-48 (lire en ligne)
- « Daniel-Lesur » sur Cimetières de France et d’ailleurs
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Gavoty et Daniel-Lesur Pour ou contre la musique moderne ?, Paris, Flammarion, 1957.
- Christian Tournel, Daniel-Lesur ou l'Itinéraire d'un musicien du XXe siècle (1908-2002), L'Harmattan, 2009.
- Cécile Auzolle (dir.), Regards sur Daniel-Lesur : Compositeur et Humaniste (1908-2002), avant-propos de Jean Roy, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, 412 p.
- Cécile Auzolle, L'Œuvre de Daniel-Lesur, catalogue raisonné, Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2009, 151 p.
- Cécile Auzolle, « Daniel-Lesur et Charles Tournemire : Une filiation » dans Sylvain Caron et Michel Duchesneau (dir.), Musique, art et religion dans l'entre-deux guerres, Lyon, Symétrie, 2009, p. 155-179.
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Discours de réception d'Édith Canat de Chizy, successeure de Daniel-Lesur à l'Académie des beaux-arts
- Hommage sur le site des Amis de la musique française
- « ContemporaryMusic Offline »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Extraits d’archives sonores d’œuvres de Daniel-Lesur, sur ContemporaryMusicOnline (portail de la musique contemporaine).
- Biographie de Daniel-Lesur sur le site du Centre de documentation de la musique contemporaine
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