Daniel Paillé
Daniel Paillé, né le à Montréal, est un économiste, administrateur, professeur et homme politique québécois. Ancien député péquiste à l'Assemblée nationale du Québec, il a été ministre au sein du gouvernement de Jacques Parizeau. Il est l'oncle de Pascal-Pierre Paillé, ancien député bloquiste au parlement canadien à Ottawa. Emporté par la vague orange qui a frappé le Québec, Daniel Paillé a été battu par la candidate du NPD lors des élections fédérales générales du 2 mai 2011 dans le comté d'Hochelaga. Il représentait depuis 2009 ce comté où il avait été élu à la faveur d'une élection partielle.
Cet article concerne l'homme politique. Pour le joueur de hockey sur glace, voir Daniel Paille.
Daniel Paillé | |
Fonctions | |
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6e Chef du Bloc québécois | |
– (2 ans et 5 jours) |
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Prédécesseur | Vivian Barbot |
Successeur | André Bellavance |
Député de l'Assemblée nationale du Québec | |
– (2 ans, 2 mois et 7 jours) |
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Circonscription | Prévost |
Prédécesseur | Paul-André Forget |
Successeur | Lucie Papineau |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal, Québec, Canada |
Nationalité | Canadien |
Parti politique | Bloc québécois |
Diplômé de | Université du Québec à Montréal (UQAM) École des hautes études commerciales de Montréal |
Profession | Économiste Politicien Professeur Administrateur |
Il est devenu chef du Bloc québécois le . Il quittera la tête du parti le pour des raisons de santé.
Il est candidat défait à l'élection présidentielle du Mouvement Desjardins, le [1].
Biographie
Né à Montréal en , il est bachelier en administration des affaires de l'École des hautes études commerciales de Montréal (HEC) et détient une maîtrise en sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Élu député du Parti québécois dans la circonscription de Prévost aux élections générales du 12 septembre 1994, il a été nommé ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie du gouvernement de Jacques Parizeau ( - ). Lors de la formation du gouvernement de Lucien Bouchard en , il a refusé d’occuper une fonction de ministre délégué au même ministère.
Le , il a donné sa démission comme député de l’Assemblée nationale du Québec et est retourné à sa profession de financier. Il a tour à tour été vice-président exécutif et chef de la direction financière de la Société générale de financement, du Groupe Canam-Manac (et de Canam Steel Corp USA). Avant d'entrer en politique, il était vice-président principal, Acquisitions, du Groupe Québécor.
En , il est devenu professeur invité, puis professeur associé aux HEC Montréal, la faculté des sciences administratives de l'Université de Montréal. Il y a enseigné la finance d'entreprise, la gestion monétaire, les investissements, l'éthique et la réglementation mobilière.
En 2009, il a fait un retour en politique. Acceptant d’abord d’être conseiller du Bloc québécois en matière économique, il a ensuite facilement obtenu l’investiture bloquiste pour les élections partielles du dans la circonscription fédérale d'Hochelaga[2]. En dépit d’une campagne de publicité négative où le Nouveau Parti démocratique « rappelait que Daniel Paillé a travaillé pour le gouvernement Harper en 2007 », donnant à croire qu’il « avait été payé 750 000 $ par le Parti conservateur », M. Paillé l’a aisément emporté le avec une majorité absolue. Il s’agissait d’une 7e victoire consécutive du Bloc québécois dans Hochelaga[3]. Tentant une réélection en 2011, il a été défait par la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet. Au lendemain de ce qu'il a qualifié de "tsunami" politique, il a invité ses collègues à prendre le temps de décanter les leçons de "cette volée". Les éditorialistes et chroniqueurs saluent son "sens pragmatique et son réalisme politique". En , il a renoncé, malgré des appuis importants, à la succession de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois, estimant que le nouveau chef devrait s'engager pour au moins une décennie et qu'il ne faut pas associer le temps que prend un peuple à s'affirmer et la durée de vie des individus.
Il a changé d'avis trois mois plus tard et s'est lancé dans la course à la chefferie du Bloc québécois le . Il a été élu chef du Bloc le , obtenant 61 % des votes au deuxième tour. Le taux de participation s'est élevé à 38 %.
Daniel Paillé est le père d'Alexandre Paillé, journaliste, et de Louis-Charles Paillé, étudiant. Il est le compagnon de Martha Hall-Findlay[4], militant libérale fédérale bien connue au Canada anglais et ex-députée de Willowdale à Toronto. Elle fut candidate à la chefferie de son parti en 2006 et 2013.
Parcours au gouvernement du Québec
- Secrétaire particulier au cabinet du ministre Jacques Parizeau (Finances, Revenu, Conseil du trésor), 1976-1980
- Adjoint au président-directeur général de la Caisse de dépôt et placement du Québec, 1980-1981
- Économiste, puis directeur général au ministère des Finances, 1981-1988
- Vice-président, planification des participations, Caisse de dépôt et placement du Québec, 1988-1989
- Premier vice-président à la participation, Caisse de dépôt et placement, 1989-1992
- Vice-président et chef de la direction financière, Société générale de financement, -
- Chef du Bloc québécois, -
Parcours dans l’entreprise privée
- Vice-président principal au développement des affaires, Québécor inc., 1992-1994
- Vice-président et responsable de la gestion financière, Canam Manac, 2001-2005
- Membre de plusieurs conseils d'administration
Parcours dans l’enseignement
- Chargé de cours en économie dans différentes institutions (Université Laval, Université du Québec à Montréal, cégep de Bois-de-Boulogne), 1973-1983
- Professeur en formation sur le financement des entreprises, École des hautes études commerciales de Montréal, -...
Divers
- Préside l'enquête indépendante sur les pratiques d'octroi des contrats de sondages du gouvernement fédéral entre 1990 et 2003, avril-. Son rapport, déposé en , est rendu public en . L'enquête a confirmé les rapports précédents émis par la Vérificatrice générale du Canada voulant qu'aucune malversation ne pouvait être démontrée. Par ailleurs, le rapport indiquait que le gouvernement conservateur avait augmenté son recours à des sondages de diverses natures malgré son engagement à réduire ce type de dépenses.
Publications
- Daniel Paillé, « Droit de regard souhaitable [sur la Caisse de Dépôts et Placements] », La Presse ,
- Daniel Paillé, « Victimes de leur turpitude », Cyberpresse,
- Daniel Paillé, « Allumez les lampions ! », La Presse,
Références
- « Desjardins opte pour la jeunesse | Jean-Michel Genois Gagnon | Actualité économique », sur La Presse (consulté le )
- «Paillé est facilement élu candidat du Bloc dans Hochelaga», Presse canadienne, 9 oct. 2009
- Guillaume Bourgault-Côté, « Daniel Paillé facilement élu dans Hochelaga », Le Devoir, 10 novembre 2009.
- Zone radio - Radio-Canada.ca et Zone radio - Radio-Canada.ca, « Histoires de couples : les ex-politiciens Daniel Paillé et Martha Hall Findlay | Médium large | ICI Radio-Canada Première », sur Histoires de couples : les ex-politiciens Daniel Paillé et Martha Hall Findlay | Médium large | ICI Radio-Canada Première (consulté le )
Article connexe
Liens externes
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