Diane-Capelle
Diane-Capelle est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Diane-Capelle | |
Photo aérienne de Diane-Capelle. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud |
Maire Mandat |
Sylvie Schittly 2020-2026 |
Code postal | 57830 |
Code commune | 57175 |
Démographie | |
Population municipale |
221 hab. (2019 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 47″ nord, 6° 56′ 05″ est |
Altitude | Min. 259 m Max. 302 m |
Superficie | 6,07 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarrebourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Située en Lorraine romane[Note 1], dans le sud-est de la Moselle, la commune se caractérise par l'habitat lorrain de type village-rue.
Géologie, relief et hydrographie
Diane-Capelle fait partie de la ZNIEFF du pays des étangs[1].
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal des houillères de la Sarre, le ruisseau de la Fontaine de Trois Francs, le ruisseau de l'Étang de la Petite Creusiere et le ruisseau du Rond Pre[Carte 1].
Le Canal des houillères de la Sarre, d'une longueur totale de 65,1 km, prend sa source dans la commune de Gondrexange et se jette dans la Sarre à Sarreguemines, après avoir traversé 24 communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal des Houilleres de la Sarre, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Diane-Capelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,1 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), forêts (19,1 %), eaux continentales[Note 4] (12,5 %), zones urbanisées (6,6 %), terres arables (4,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Anciennes mentions : Cappelle (1427)[10], Dianen Cappel (1611), Diane Cappel (1650)[10], Capel (1665)[10], Cappe (1696)[11], Diane Cappel (1793)[12], Diane-Cappel (1801)[12], Diane-la-Chapelle (1810)[10].
Pendant les périodes allemandes : Kappel (1877), Dianen Kappel (1895), Jaegersdorf ou Jägersdorf (1940).
Au XIXe siècle, la commune est communément appelée Cape[10] (c'est toujours le cas au début du XXIe siècle).
Histoire
Jadis appelé Capelle, le village fut détruit et reconstruit par Diane de Dommartin, comtesse de Fontenoy et baronne de Fénétrange, future marquise d'Havré et nommé ainsi en remerciement[10]. Le village sera de nouveau dévasté pendant la Guerre de Trente Ans.
Le village de Diane-Capelle fut érigé à partir de 1611 sur le défrichement d’un bois appelé Cappel Walt.
Voici d’après la charte de fondation du 8 juin 1611, les limites de ban du futur village : « … Un bois appelé Cappel Walt, avec les tresches et terres y encloses, ainsi qu’il se contient, scis et scitué entre les villages de Kirprich, Gondressange, Rodde et Languimber. Les neufves bornes faisant la séparation dudit bois et de ceux du Sieur de Luzebourg du côté de Kirprich d’une part, la première desquelles est joinctant l’estang de ……….. Et la dernière au commencement du différent qu’est entre nous et ung seigneur évesque de Metz, l’étang de Cappel d’autre, lesdits bois dudit seigneur évesque de Metz d’un côté et la grosse estang de l’Estoc d’autre, non compris a ce que leur octroyons les bois dudit différent, ny les cinq estangs qui sont enclos audit bois de Cappel Walt que nous réservons, savoir : la Noir Estang, la Petite Crissier, la Grosse Crissier, Breite Weyer et la neufve Estang, ausquels ne voulons entendre qu’ils s’en approprient en façon que ce puisse estre … »
Cependant avant 1611 avait déjà existé un village, car sur une obligation de 100 florins faite en 1427 par Jean de Fénétrange à Coleman, archiprêtre de Videstroff, il est fait mention de l’étang situé près Cappel et du grand étang proche Fribourg.
Ce premier village avait été détruit au début du XVIe siècle.
Le nom Kappel ou Kapelle ou Chapelle figure pour la première fois dans un document du XIIIe siècle par lequel les fils Cuno et Bruno de Marbod de Malberg, seigneur de Fénétrange, se partagèrent les hameaux et villages de la seigneurie.
À la ligne dénommée Brackenkopf échurent les villages : Bärendorf, Kappel, Hilbesheim, Romelfing et Haut-Clocher.
Deux siècles plus tard, en 1425, un héritier de Blanche Fleur de Fénétrange, née von Falkenstein, le sieur Jean de Fénétrange-Brackenkopf, se voit attribuer des droits sur Kappel et sur l’étang.
Il semble que le XVIe siècle ait vu la destruction du village, puisque les seigneurs de Fénétrange, en particulier la famille Croÿ, les ducs du Rhin et Jacques de Landsberg, prennent part à la reconstruction de la localité dans le Kappelwald. L’acte d’érection est daté de juin 1611.
Le village prend le nom de Dianen-Cappel en souvenir de la princesse Diane de Croÿ, née Dommartin-Fontenoy. On retrouve après cette date parfois encore la dénomination Neu-Brackenkopf, probablement pour souligner l’origine de la lignée d’un des fils de Marbrod de Malberg. Cet acte ne fait aucune allusion à un établissement ancien et ne détermine rien quant à l’administration religieuse.
Mais les seigneurs se réservaient les dîmes et l’on aura plus tard réglé le droit de collation d’après celles-ci.
Plusieurs états du diocèse indiquent comme patrons le duc de Lorraine et le prince de Salm.
En 1710, Diane-Capelle appartient à la seigneurie de Fénétrange, dans le bailliage d'Allemagne. Après la suppression de celui-ci en 1751, Diane-Capelle est rattaché au bailliage de Fénétrange[13].
Sur un rapport présenté à ses supérieurs à la suite d’une visite canonique faite en 1714 dans les églises de l’archiprêtré de Sarrebourg, le chanoine Canon, archidiacre, souligne les difficultés survenues entre les curés de Kerprich et les paroissiens de Diane-Capelle. “ Comme sur ce qu’ils ne payaient rien ou pour d’autres raisons, le sieur curé de Kerprich a déclaré ne vouloir les desservir” C’est sans doute pour cette raison que Joseph Seron, alors vicaire général, annexa Diane-Capelle à Langatte. Mais bientôt un second décret changea la situation et les habitants retournèrent à Kerprich. Cette situation dura quinze ans, jusqu’à ce qu’un décret, en date du 17 avril 1729, érigea l’église en cure indépendante. Ce sont les ducs de Lorraine et même le roi qui interviennent pour la présentation à la cure.
Pendant cette période un seul nom, célèbre du reste, est à retenir : Jean Colson, curé de la paroisse, de 1775 à 1779, qui fut dans la suite membre de l’Assemblée constituante à Paris.
En 1802, Diane-Capelle est de nouveau annexe de Kerprich jusqu’en 1846. À partir de cette année-là, des curés résidant sur le territoire de la paroisse, administrent l’église Saint-Denis. (D’après les archives de la fabrique).
En 1940, pendant l'annexion allemande, les habitants francophones trop fidèles à la France furent expulsés en zone libre par l'administration allemande.
Les Chenevières
Dans le temps, chaque paysan semait un petit champ de lin et de chanvre. C’est pour cela que les champs derrière le village s’appellent encore Chenevières.
Quand le chanvre était récolté, on le laissait pourrir dans les mares derrière les maisons. En 1954, il existait encore six trous d’eau à Diane-Capelle. Ensuite la paille de chanvre était broyée pour en retirer les fibres. On filait les brins et l’on portait le fil au tisserand. Le dernier tisserand du village s’appelait Duchêne : il occupait la maison de madame Calais. Un autre, François Gaudron avait son métier dans l’atelier du charron.
Diane et Kerprich
En 1972, par la fusion des communes de Diane-Capelle et de Kerprich-aux-Bois, la commune de Diane-et-Kerprich est créée. En 1985, elle a été supprimée et les deux communes constituantes ont été rétablies.
Crash d'un avion militaire
Le 14 septembre 1994 à 11h05 un Jaguar biplace à bord duquel le colonel commandant la base aérienne 136 Toul-Rosières a pris place, vient s'écraser sur l'axe principal du village de Diane-Capelle ; laissant un trou de plusieurs mètres de profondeur, endommageant plusieurs habitations autour mais sans faire de victimes civiles. Les deux pilotes se sont éjectés et le commandant de bord légèrement blessé après s'être éjecté 3 secondes avant l'impact[14].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 221 habitants[Note 5], en diminution de 3,91 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- passage d'une voie romaine au nord du village ; vestiges d'une villa ;
Sites
- Plateau traversé par le canal des Houillères de la Sarre ;
- Écluse no 1 du canal des Houillères de la Sarre ;
- Nombreux étangs (dont l'étang du Stock) ;
- Sources ;
- Musée de la poupée (en construction)[18].
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Diane-Capelle est historiquement germanophone et faisait encore partie du bailliage d'Allemagne en 1710 (cf. Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, volume 2, 1843).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Diane-Capelle » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
- Sandre, « le canal des houillères de la Sarre »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
- Jean-Baptiste Nolin et Jean-Nicolas de Tralage, Les duchez de Lorraine et de Bar. La seigneurie temporelle des Evechez de Metz, de Toul, et de Verdun ; ou sont remarquees les terres qui y ont esté reünies par les arrests de la chambre royale de Metz en l'an 1680 etc., Paris, (lire en ligne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Henri Le Page, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, 1843.
- « miracle-a-diane-capelle ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Insolite. Photos. Une maison de poupées à Diane-Capelle », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
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