Divinités olympiennes
Dans la tradition interprétative de la mythologie grecque, les divinités olympiennes sont les divinités principales du culte. Elle tiennent leur nom du mont Olympe, sur lequel elles sont censées résider, encore que deux d'entre elles, Poséidon et Hadès ont leurs demeures à l'opposé.
Description
Comme dans de nombreuses autres cultures polythéistes, la religion grecque connaît l'existence de panthéons, soit des ensembles de divinités ayant chacune ses caractéristiques propres. En Grèce, le panthéon le plus connu est celui de l'Olympe. Si le nombre de ses divinités est fixé à douze, la liste en est mouvante et il n'existe en la matière aucune orthodoxie. Seules les religions monothéistes construisent au cours de leur histoire une orthodoxie.
La liste traditionnelle comprend :
Représentation | Nom | Fonctions et attributs |
---|---|---|
Zeus | Fils de Cronos et de Rhéa, il règne sur le ciel et sur le panthéon grec. Malgré son mariage avec Héra, il eut de nombreux enfants (divins ou humains) de ses nombreuses conquêtes. | |
Héra | Fille de Cronos et de Rhéa, déesse du mariage ; elle siège, en sa qualité d'épouse de Zeus, sur le trône olympien. | |
Poséidon | Dieu des tremblements de terre, des tempêtes, de la mer et des océans, époux d'Amphitrite. | |
Déméter | Fille de Cronos et de Rhéa, déesse de l'agriculture et des moissons. | |
Aphrodite | Née de l'écume de la mer[1] ou fille de Zeus et de Dioné[2] selon les traditions, elle préside à la beauté, à l'amour, à la sensualité. Elle est mariée à Héphaïstos mais a de nombreux amants, Arès notamment. | |
Artémis | Fille de Zeus et de Léto, elle est la déesse de la chasse et de la lune. Elle est, avec Athéna et Hestia, l'une des seules déesses du panthéon ayant juré de préserver sa virginité. | |
Apollon | Frère jumeau d'Artémis, il est le dieu de l'art, de la beauté, du soleil, mais aussi de la médecine. En tant qu'Apollon Loxias (en grec Ἀπόλλων λοξίας / Apóllōn loxías, c'est-à-dire Apollon l'oblique), il est le dieu des oracles et possède un temple oraculaire à Delphes. | |
Athéna | Fille de Zeus et de Métis, elle est la déesse de la sagesse, de la guerre et de l'artisanat. Elle est également la protectrice d'Athènes. | |
Hermès | Fils de Zeus et de Maïa, il est le messager des dieux. Outre ce rôle, il assure la fonction de « conducteur des âmes » (Hermès psychopompe, en grec Ἑρμῆς ψυχοπομπός / Hermês psukhopompós). Enfin, il est le patron des voyageurs, qu'ils soient simples itinérants, commerçants ou même encore voleurs. | |
Héphaïstos | Fils de Zeus et d'Héra ou d'Héra seule selon les traditions, il travaille dans sa forge sur l'île de Lemnos. On le décrit comme laid et boiteux, contrastant avec son épouse, la belle Aphrodite. | |
Arès | Fils de Zeus et d'Héra, il est le dieu de la guerre. Mais contrairement à sa sœur Athéna, il représente non pas la stratégie militaire, qui mène à la victoire, mais la guerre dans sa dimension violente, celle qui provoque les ravages et rougit la terre. | |
Dionysos | Fils de Zeus et de Sémélé, il est le dieu de la fureur et de la folie. D'une part, associé à l'ivresse, il est le dieu du vin et de la vigne. D'autre part, en tant que dieu de l'enthousiasme, il préside aux rassemblements déchaînés et aux processions confuses, où l'ordre alterne avec le chaos. C'est parmi ces foules, souvent déguisées, que prend place l'émergence de troupes masquées, annonçant ainsi la naissance du théâtre[3]. | |
Mais il arrive aussi qu'Arès et Dionysos soient remplacés par Hadès et Hestia[4]. De même, certains textes font d'Héraclès et Dionysos des Olympiens. La tradition n'explique jamais quels dieux sortent de la liste quand d'autres y entrent.
Représentation | Nom | Fonctions et attributs |
---|---|---|
Hadès | Fils de Cronos et de Rhéa, il règne sur le monde souterrain. Il épouse sa nièce, Perséphone, après l'avoir enlevée. | |
Hestia | Fille de Cronos et de Rhéa, elle veille sur le foyer. Elle demeure une figure discrète du panthéon. | |
Généalogie
En gras et vert, les douze (en fait quatorze) divinités olympiennes. En italique, les mortelles. Cette généalogie est cependant très variable selon les auteurs, les traditions et les époques : Homère fait par exemple de Zeus le père de presque tous les autres dieux (et notamment d'Aphrodite, qui est plus souvent considérée comme sa sœur). Des dieux tels qu'Arès et Aphrodite sont absents de certaines listes. Il faut bien se garder de prêter à la religion grecque une quelconque orthodoxie.
Voir aussi
Articles connexes
- Dii Consentes, équivalent romain
- Liste des divinités de la mythologie grecque
- Divinités des eaux.
Bibliographie
- (grc + fr) Hésiode (trad. du grec ancien par Annie Bonnafé, préf. Jean-Pierre Vernant), Théogonie, Paris, Payot & Rivages, coll. « La Petite Bibliothèque », , 184 p. (ISBN 978-2-7436-2138-4).
- Louise Bruit Zaidman et Pauline Schmitt Pantel, La religion grecque : Dans les cités à l'époque classique, Malakoff, Armand Colin, (1re éd. 1991), 282 p. (ISBN 978-2-200-61818-6).
- (fr) Homère (trad. Robert Flacelière), Iliade, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (1re éd. 1955) (ISBN 2-07-010261-0).
Références
- Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], v. 188–200.
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], V, 370–372.
- C'est d'ailleurs durant des fêtes en l'honneur de Dionysos, les Grandes Dionysies, qu'avaient lieu des concours consistant en des représentations de tragédies. Quant aux comédies, elles faisaient l'objet d'un concours organisés lors des Petites Dionysies
- La religion grecque : Dans les cités à l'époque classique, p. 170.
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