Dolus-d'Oléron
Dolus-d’Oléron [dɔlys dɔleʁɔ̃] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Dolus-d'Oléron | |||||
![]() La Grande-Rue, artère historique du centre-ville. Au second plan, le clocher de l'église Saint-André (XVIIe siècle). | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Île-d'Oléron | ||||
Maire Mandat |
Thibault Brechkoff 2020-2026 |
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Code postal | 17550 | ||||
Code commune | 17140 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dolusiens | ||||
Population municipale |
3 144 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 108 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 54′ 43″ nord, 1° 15′ 35″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 20 m |
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Superficie | 29,02 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de l'Île d'Oléron | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.ville-dolus-oleron.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Dolusiens et les Dolusiennes[1].
Géographie

Localisée dans la partie méridionale de l'île d’Oléron, cette cité commerçante de plus de 3 200 habitants est située à peu près à égale distance de Saint-Pierre-d’Oléron et du Château-d'Oléron, les deux principales villes de l'île. Pôle économique majeur du Pays Marennes-Oléron, elle abrite une importante zone d’activité comprenant un des principaux hypermarchés de l’île et plusieurs dizaines d’entreprises et de commerces de toutes sortes. Bénéficiant d’une double façade maritime – sur l’océan Atlantique à l’ouest et sur la rade des Basques à l’est, elle compte sur la présence de plusieurs plages et d’une anse naturelle, l’anse de la Perroche, où de petits bateaux de plaisance viennent mouiller. La commune accueille également un des principaux centres aquatiques du département.
En dehors du centre-ville historique, Dolus-d’Oléron se compose de nombreux « villages » (Grand Deau, Petit Deau, La Berguerie, Les Bardières...) à l’identité forte, organisation traditionnelle de l’habitat sur l’île, qui tendent cependant à être rattrapés par l’urbanisation. L’un des principaux est La Perroche, qui conserve un prieuré roman du début du XIIe siècle.
Sur un plan plus général, la commune de Dolus-d'Oléron est localisée dans la partie sud-ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[2].
Urbanisme
Typologie
Dolus-d'Oléron est une commune rurale[Note 2],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dolus-d'Oléron, une unité urbaine monocommunale[6] de 3 229 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (33,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (40,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), zones humides côtières (19,2 %), zones urbanisées (14,4 %), prairies (8,7 %), terres arables (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), cultures permanentes (1,7 %), zones humides intérieures (0,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'édification de plusieurs constructions mégalithiques sur l'île atteste d'une présence humaine dès le Néolithique. Ces monuments sont désormais détruit, déplacé ou enseveli :
- Le mégalithe de La Parée, désormais détruit, était composé de deux pierres. La première de forme arrondie mesurait 2 m de long sur 1,50 m de large pour une épaisseur de 0,60 m. Elle était légèrement creusée en auge. La pierre, en forme de disque (diamètre 2 m pour 0,50 m d'épaisseur), était surnommée le Palet de Gargantua par les habitants de l'île. L'ensemble laisse supposer qu'il s'agissait d'une pierre close, du même type que les Pierres Closes de Charras.
- La Galoche de Gargantua se dressait en limite de commune, près du hameau de Pinturbat, le long du chemin menant de Saint-Pierre à Dolus. Il a été depuis déplacé au Musée de l'Île d'Oléron. Sur sa face supérieure, on peut observer une cupule.
- La Piare des Brandes était une énorme pierre visible à marée basse dans le chenal des Brandes. Désormais enseveli sous les sédiments depuis le début du XIXe siècle, il n'est plus possible de déterminer le type de ce mégalithe.
La commune est mentionnée pour la première fois en 1391[15].
Héraldique
![]() |
Blasonnement :
Coupé : au 1er d'argent au renard de gueules, passant la tête de face, au 2e losangé d'azur et d'or au pal de sinople brochant. |
Toponymie
Le nom du village de Dolus provient du latin Dolut. À la Révolution, la commune a été renommée Sans-Culottes, avant de reprendre le nom de Dolus, puis Dolus-d'Oléron à partir de 1968[16].
Politique et administration
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Dolus-d'Oléron appartient à la Communauté de communes de l'île d'Oléron, structure intercommunale regroupant 21 889 habitants (2011). Une partie de son domaine maritime est compris dans la réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron et dans le parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, dont le siège est à Marennes.
Dans les années 2010, un spectaculaire bras de fer oppose la municipalité de Dolus d'Oléron à la chaîne de restauration rapide McDonalds[17]. Certains habitants entendent se mobiliser contre un projet d'ouverture d'un restaurant de la firme américaine[18]. Après cinq ans de combats judiciaires et de recours, le premier McDonalds de l'Île d'Oléron finit par ouvrir ses portes à la fin du mois de décembre 2019[19],[20].
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[22].
De plus, la commune de Dolus d'Oléron adhère à la charte Terre Saine du Poitou-Charentes depuis le , s'engageant ainsi à ce que les services des espaces verts de Dolus n'utilisent aucun pesticide[23].
Le conseil municipal a adopté, le , une motion opposée au traité de libre-échange transatlantique[24].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 3 144 habitants[Note 3], en diminution de 2,66 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-André du début du XVIIe siècle.
- Prieuré Saint-Médard et sa chapelle de la Perroche formant un ensemble comprenant un logis et une chapelle de style roman (début du XIIe siècle).
- La commune de Dolus d'Oléron dispose de plusieurs plages dont certaines permettent la pêche aux coquillages et crustacés ; la plage de la Perroche est quant à elle un spot de windsurf et de kite-surf.
- La mairie.
- L'église Saint-Médard.
- Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Renard (1875-1939), romancier, inhumé au cimetière de Dolus.
- Jacques-Yves Rollot (1895-1963), général, résistant et maire de Dolus de 1949 à 1953, il habitait le Domaine de Matha.
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Dolus-d'Oléron comme le département de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dolus-d'Oléron », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Dolus d'Oléron sur le site touristique officiel de l'île d'Oléron et du bassin de Marennes
- « Histoire | Dolus d'Oléron », sur ville-dolus-oleron.fr (consulté le )
- ALIX COUTURES, « Un maire se bat pour éviter l'arrivée de McDonald's sur l'île d'Oléron », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Ouverture controversée du premier McDonald’s de l’île d’Oléron », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- Le Figaro avec AFP, « Un McDonald's controversé ouvre finalement sur l'île d'Oléron », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Un restaurant McDonald's controversé ouvre finalement sur l'île d'Oléron », sur Franceinfo, (consulté le )
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 9 février 2021.
- « Terre saine - Votre commune sans pesticides », sur www.terresaine-poitou-charentes.fr (consulté le )
- Commune de Dolus d'Oléron, « Délibération n°2015-03/19-01 – Motion sur le traité Transatlantique de libre-échange (TAFTA) » [PDF], sur www.collectifstoptafta.org (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
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