Dompierre-les-Tilleuls

Dompierre-les-Tilleuls est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Dompierre.

Dompierre-les-Tilleuls

Église Saint-Pierre et Saint-Paul.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon
Maire
Mandat
Michel Beuque
2020-2026
Code postal 25560
Code commune 25202
Démographie
Population
municipale
314 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 21″ nord, 6° 11′ 06″ est
Altitude Min. 804 m
Max. 887 m
Superficie 12,94 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frasne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Dompierre-les-Tilleuls
Géolocalisation sur la carte : France
Dompierre-les-Tilleuls
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Dompierre-les-Tilleuls
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Dompierre-les-Tilleuls

    Ses habitants se nomment : les Piroulards et Piroulardes.

    Géographie

    Toponymie

    Dompra Petra en 1289 ; Dampierre en 1290 ; Dompierre en 1304 et 1312[1].

    Située dans la vallée du Drugeon, Dompierre-les-Tilleuls est une commune proche de Frasne (km) et de Pontarlier (14 km). À une altitude moyenne de 830 m, son paysage environnant est constitué de plateaux et de montagnes. Lors de la période hivernale, elle bénéficie d'un enneigement abondant qui compose ainsi un cadre magnifique.

    Communes limitrophes

    Boujailles Chapelle-d'Huin
    Frasne N La Rivière-Drugeon
    O    Dompierre-les-Tilleuls    E
    S
    Bouverans

    Urbanisme

    Typologie

    Dompierre-les-Tilleuls est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), forêts (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones humides intérieures (3,6 %), zones urbanisées (2,8 %), terres arables (1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Comme la plupart des villages environnants, la présence de Dompierre-les-Tilleuls remonte au Xe siècle et son histoire est principalement rattachée à la Seigneurie de La Rivière.

    Nommé Villa domni Petri c'était une ancienne station du prieuré de Romain-Moûtier dont tout le domaine s'appelait Terra sancti Petri. Son église existait avant 941, à cette date, avec le consentement de Conrad III de Bourgogne, Meynier, prévôt de l'abbaye d'Agaune, inféodait au comte Aubry Ier de Mâcon (ou Albéric) l'église de Saint-Pierre qu'il situait, dans cette charte, dans le comté de Warasch et plus précisément dans la Chaux-d'Arlier (jubente et consentiente domino nostro Conrardo excellentissimo rege, qualiter tu, Albérice comes, humiliter petiisti, in pago Warascum, ecclesiam quoe est constructa in honore sancti Petri, in calme Arlicana, cum omnibus appenditiis, quoe ibi aspicere videntur Histoire des Sires de Salins, Guillaume)[9].

    Cette charte stipulait que le sire de Salins devait rendre les fiefs, Gaucher Ier de Salins ne voulait pas obtempérer à cette clause et se permettait même d'usurper des biens au prieuré de Romain-Moûtier. Le cartulaire de ce prieuré rappelait les noms des villages qu'il possédait, entre autres Dompierre, Bulle et Bouverans. L'église de Dompierre passait ensuite à l'abbaye de Baume en 1083)[9].

    En 1245 Clémence, veuve d'Odon de Layer, faisait un traité avec Jean Ier de Chalon, comte de Bourgogne, au sujet d'un droit de gîte. En 1289 les propriétés que l'abbaye de Romain-Moûtier possédait dans ce village étaient comprises dans l'acte d'échange fait avec les seigneurs de la maison de Chalon-Arlay. En 1485, le 12 février, Hugues de Chalon accordait l'affranchissement de la mainmorte à plusieurs habitants et le droit d'usage dans ses bois)[9].

    Le village de 210 habitants environ aujourd'hui, dépendant du canton de Levier, constituait une halte sur la route du Sel entre Pontarlier et Salins-les-Bains. Une chapelle, Notre-Dame de la Délivrance, érigée au XVIe siècle se trouve à l'écart du village sur une colline boisée de tilleuls qui domine la plaine d'Arlier. L'église Saint-Pierre et Saint-Paul dont les origines remontent au Xe siècle possède une riche décoration intérieure dont la chaire et les confessionnaux sont attribués à Auguste Fauconnet, chef de file des menuisiers-sculpteurs locaux au XVIIIe siècle. La tradition agricole est solidement ancrée au village; au début du siècle, la maison VIEILLE était spécialisée dans la fabrication du matériel agricole. Une entreprise subsiste aujourd'hui. Dompierre devient Dompierre-les-Tilleuls après la première Guerre Mondiale.

    Dompierre de France

    Dompierre-les-Tilleuls fait partie de l'Association des Dompierre de France, qui regroupe les communes françaises qui comporte Dompierre à leur nom. Chaque année une fête nationale est organisée. En 2013, les Dompierre se réuniront à Dompierre-les-Ormes en Saône-et-Loire. Dompierre-les-Tilleuls n'a jamais accueilli la fête nationale mais recevra ses cousins Dompierrois et Dompierrais sur la commune fin 2013 pour l'assemblée générale de l'association.

    Héraldique

    Blason
    Parti en feuille de tilleul : au 1) de gueules à la clé d’or, au 2) d’or plain.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 2014 Jean Patoz[10]   Président de la CFD
    mars 2014 En cours
    (au 28 mai 2020)
    Michel Beuque [11]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Ancien agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2019, la commune comptait 314 habitants[Note 3], en augmentation de 23,14 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337324377354446435418448446
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    390401407355363360332302282
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    268264248231262262265220248
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    261214182180207210259240267
    2019 - - - - - - - -
    314--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre et Saint-Paul (une partie date du XIIe siècle) : édifice roman primitif construit au XIIe siècle dont il ne subsiste que le portail. Clocher construit au XVIe. Ensemble mobilier en bois d'un très grand intérêt.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance (dite des Tilleuls). Entourée de tilleuls plusieurs fois centenaires, elle fut construite en 1825 en remplacement d' une chapelle dédiée à Saint-Claude, fondée au XVe siècle[Note 4] et détruite sous la Révolution, en 1793[16].
    • La maison Varescons. Première maison à gauche en venant de Frasne, cette maison a été construite en 1580. Elle était un relais-hôtel pour les diligences empruntant la route du sel. L'architecture actuelle date de XIXe siècle.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    4. XVIe siècle selon d'autres sources.

    Références

    1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
    10. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. « Chapelle Notre-Dame-de-Délivrance », notice no IA00014046, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 326 à 328 books.google.fr

    Articles connexes

    Liens externes

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