Douvrend
Douvrend est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Douvrend | |||||
La rue principale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Falaises du Talou | ||||
Maire Mandat |
Luc Piquet 2020-2026 |
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Code postal | 76630 | ||||
Code commune | 76220 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
523 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 52′ 12″ nord, 1° 19′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 186 m |
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Superficie | 17,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dieppe (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Dieppe-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 45 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Douvrend est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,9 %), prairies (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (1,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Mentionné sous les formes Dowrenc (1034), Douvrenc (vers 1060), Dovrent (1111-1131), Douvrendo (1263)[21].
Les formes les plus anciennes impliquent une formation germanique en -ing-, corroborée par la découverte d'une nécropole mérovingienne de type nettement francique (voir ci-dessous).
Cependant, les formes les plus récentes pourraient constituer un retour à l'archétype originel *Dubrentum, dont l'existence est renforcée par la présence du hameau de Douvrendel (attesté vers 1240). Il est formé du mot gaulois dubron eau (*dubron, plur. dubra, eaux). Ce terme est attesté en celtique insulaire vieil irlandais dobur, eau, ainsi qu'en gallois dwr, eau, et en breton dour, eau[22].
En toponymie, on le retrouve dans Douvres (Calvados, Dovero 1035-1037 ; Jura ; Haute-Savoie), Douvres (GB) et avec le suffixe -inum dans Douvrin (Pas-de-Calais, Dovrin XIIe siècle)[23].
Le second élément est alors le suffixe gaulois -entum, qui a servi à former les dérivés Nogent (Novientum, sur novio, nouveau, neuf) et Drevant (Derventum, sur dervo, chêne).
Le hameau d'Angreville au nord-ouest du bourg est mentionné sous la forme Ansgeri villam vers 1034[24].
Histoire
Au hameau de Beauvert, dans le Champ de l'Arbre ont été exhumés au XIXe siècle, 150 à 200 cadavres placés dans des fosses de craie et accompagnés d'un mobilier funéraire du Haut Moyen Âge. Les objets recueillis furent déposés à la bibliothèque de Dieppe ou au Musée départemental des antiquités (Rouen). En 1865, l'abbé Cochet, assisté de P. H. Cahingt[25], entreprit une fouille sur une portion de cette ancienne nécropole qu'il data du VIe siècle et du VIIe siècle. Il découvrit 140 sépultures disposées en 25 rangées nord-sud et orientées est-ouest comme à Londinières, ce que les archéologues allemands nomment Reihengräberfriedhof. Aucun plan précis de ce cimetière ne nous est parvenu.
Parmi le mobilier, on distingue :
- une paire de grandes fibules ansées en argent doré, une épingle en argent doré, une paire de fibules ansées en bronze doré, une applique en bronze estampé, des boucles d'oreille en argent, un argenteus (monnaie en argent) de Justinien du VIe siècle et un antoninien de Claude le Gothique, percé, il devait servir d'ornement, une aiguille en argent, une bague en or ;
- vingt-quatre vases de terre, dont certains étaient remplis de coquillages ;
- un vase de verre à ocelles de couleur verdâtre, un bol verdâtre bullé de forme évasée, un collier de perles de verres, une boule de cristal ;
- un fauchard (32 cm), une petite hache (11 cm) dissymétrique à tranchant incliné vers le bas, une hache en fer (11,2 cm), un Langsax (un scramasaxe long, de 45,5 cm), une pointe de lance à flamme triangulaire, 11 autres fers de lance, quatre saxes courts (poignard), un bouclier rond (de type germanique) avec son umbo et son manipule, un « sabre », cinq francisques et vingt-et-une autres scramasaxes[26], etc.
On a repéré les restes d'un cheval dans une fosse, selon une coutume déjà évoquée par Tacite au Ier siècle dans La Germanie, mais cette pratique se développe surtout aux VIe-VIIe siècles. Cependant, rares sont les découvertes de ce type en Gaule mérovingienne, mais on peut citer l'exemple de la nécropole d'Envermeu où plusieurs squelettes de chevaux ont été identifiés avec leurs mors à côté ou des tombes mérovingiennes de Saint-Dizier. En revanche, cette pratique d'enterrer des chevaux entiers ou des quartiers du même animal est répandue en Europe du Nord[27].
Le circuit de Dieppe sur lequel se sont courus quatre Grands prix de l'ACF passait par Douvrend.
Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.
Depuis le , la Fête du travail de Douvrend est marquée par la Fête des tracteurs. En effet, chaque année, les agriculteurs de la commune et des alentours se réunissent et défilent dans Douvrend avec leurs tracteurs. Après une messe dédiée au travail des agriculteurs, le curé bénit les tracteurs qui défilent devant lui. Il s'ensuit le verre de l'amitié puis la dégustation du cochon de lait. Cet évènement est devenu une véritable tradition dans la commune qui se développe de plus en plus.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 523 habitants[Note 8], en augmentation de 2,75 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Sainte-Madeleine.
- École.
- Église.
- Calvaire en pierre, près de l'église.
- Amont de la rivière Eaulne, pris du pont.
- Panneau d'informations.
- Autre vue de l'église.
Voir aussi
Bibliographie
- Lionel Gaudefroy, Douvrend au fil du temps : un village du Talou au bord de l'Eaulne, Jean-Marc Wissart, , 192 p.
Article connexe
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Dieppe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Douvrend et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Dieppe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Douvrend et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dieppe », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150, LCCN 80100776).
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, 2003.
- François de Beaurepaire, op. cit..
- Georges Bernage, « La « Côte des Vikings » », Vikland, la revue du Cotentin, no 7, octobre-novembre-décembre 2013, p. 10 (ISSN 0224-7992).
- Originaire de Londinières
- Isabelle Rogeret, Seine-Maritime 76 in Carte archéologique de la Gaule, Paris, éditions Maison des sciences de l'Homme, 1998.
- Marie Cécile Truc, « Une tombe de cheval », Archéologia, n°461, décembre 2008, p.38.
- « Municipales 2020. Le maire sortant de Douvrend, Luc Piquet, brigue un deuxième mandat : Luc Piquet, tête de liste de « Douvrend, continuons ensemble », est candidat à sa succession aux élections municipales de mars 2020 », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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