Druyes-les-Belles-Fontaines
Druyes-les-Belles-Fontaines est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Druyes.
Druyes-les-Belles-Fontaines | |||||
Vue depuis le château. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Puisaye-Forterre | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Rigault 2020-2026 |
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Code postal | 89560 | ||||
Code commune | 89148 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
266 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 6,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 32′ 54″ nord, 3° 25′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 162 m Max. 347 m |
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Superficie | 39,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vincelles | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Lieux-dits : le Bourg, la Ville, les Ménages, les Mailloderies, Brétignelles, la Tuilerie, la Pomponnerie, les Mérys, Fauvin, le Pron, Saint-Martin (ferme), Montru, Blin, le Bouloy, les Singes, Fosse Terron (ferme), les Martins, Maupertuis, le Moulin Girard, Gulène, la Fosse aux Prêtres, la Petite Poisse, la Grande Poisse, la Roche.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Druyes-les-Belles-Fontaines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51 %), terres arables (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (0,9 %), prairies (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village aurait été fondé au VIe siècle par saint Romain († 560), instructeur de Benoît de Nursie à Subiaco qui, venant d'Italie, s'installa dans une grotte de la falaise qui porte aujourd'hui son nom. Il évangélisa la petite population éparpillée et amorça l'assainissement des marais en drainant la Druyes. Il construisit deux chapelles et un monastère (dont il fut le premier abbé), aujourd'hui disparus.[réf. nécessaire]
En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Druyes Drogia dans les trente principales paroisses du diocèse[8].
Du fait du prestige de saint Romain, des pèlerinages sont organisés et un village naît et grandit : Druyes. Ses reliques seront transférées trois siècles plus tard à Preux (village devenu depuis Saint-Romain-le-Preux) afin de les protéger des invasions normandes. Les moines quittèrent Druyes-les-Belles-Fontaines pour Andryes pendant ces invasions.
Un document de 1031 précise que Druyes est aux mains de la famille de Nevers qui possède les deux comtés d'Auxerre et de Nevers et mentionne l'existence d'un château dans ce village. Les comtes d'Auxerre favorisaient le château de Druyes pour la proximité de la forêt de Frétoy où ils pouvaient chasser le gros gibier[9].
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, le château fort fut construit sur ce promontoire calcaire élevé ; il profitait ainsi de la défense naturelle constituée par la vallée très marécageuse à cette époque et s'assurait une vue sans obstacle sur la campagne environnante. Une première enceinte ceinturait le sommet plat de la colline ; elle avait la forme d'un triangle de 300 mètres de côté, était fortifiée de tours et d'une poterne à l'entrée.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en diminution de 9,22 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Druyes-les-Belles-Fontaines a été labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté en 2016.
Lieux et monuments
- Les « grottes de Saint-Romain » fondateur du village et Cave aux Fées. Les vestiges de la grotte de Saint-Romain sont indiquées par une croix en bois visible à gauche de l'étang de Druyes.
- Les nombreuses sources secondaires (sources de la Druyes) dont l'origine hydrologique se situe au domaine du Colombier sur la commune d'Étais-la-Sauvin.
- L’église romane de Druyes-les-Belles-Fontaines, classée au titre des monuments historiques[16]
- Ruines du château de Druyes et ancien village fortifié ; les ruines du château construit au XIIe siècle par les comtes de Nevers sont classées monuments historiques[17].
- La porte de ville de Druyes-les-Belles-Fontaines, classée monument historique[18].
- Le lavoir de Druyes-les-Belles-Fontaines, inscrit au titre des monuments historiques[19]
- Le viaduc de Druyes-les-Belles-Fontaines, emprunté autrefois par la ligne de Triguères à Surgy qui desservait la gare de Druyes-les-Belles-Fontaines.
Chevet de l'église romane Saint-Romain du XIIe siècle. Portail de l'église Saint-Romain. Photographie de l’église (photogr. Séraphin-Médéric Mieusement). Poterne de la cité médiévale. Entrée du château fort. La courtine sud et la « galerie romane ». Le lavoir. La Druyes. Le viaduc. Druyes nichée au pied du château.
Personnalités liées à la commune
- Mathilde de Courtenay (1188 - 1257), châtelaine du château de Druyes.
- Jean-Roch Coignet (1776 - 1865), le « capitaine Coignet » de la Garde impériale, mémorialiste des campagnes, de 1799 à 1815, est né à Druyes-les-Belles-Fontaines.
- Jean Bertin (1907 - 1975), ingénieur et inventeur de l'Aérotrain est né à Druyes-les-Belles-Fontaines.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 116.
- Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1908, vol. 62.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 22 décembre 2013.
- http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2019/01/20/Lancement-d-Agir-dans-l-Yonne-La-Droite-constructive
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église », notice no PA00113677, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00113676, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Porte de ville », notice no PA00113678, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Lavoir », notice no PA89000006, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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