Billy-sur-Oisy
Billy-sur-Oisy est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.
Billy-sur-Oisy | |||||
Mairie-école de Billy-sur-Oisy. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Clamecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne | ||||
Maire Mandat |
Hervé Bourgeois 2020-2026 |
||||
Code postal | 58500 | ||||
Code commune | 58032 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
361 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 28′ 49″ nord, 3° 24′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 172 m Max. 292 m |
||||
Superficie | 26,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Clamecy (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Clamecy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Géographie
Située à 8 km à l'ouest de Clamecy, sous-préfecture de la Nièvre, Billy-sur-Oisy est longée par la rivière l'Oisy, petit affluent du Sauzay, lui-même affluent du Beuvron et sous-affluent de l'Yonne, à Clamecy.
Le village est à 185 m d'altitude[1].
À 500 m au sud du village se trouve une butte nommée Château-Musard, culminant à 232 m d'altitude, avec à son pied côté ouest une source importante : la fontaine du Grés[1].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Billy-sur-Oisy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,1 %), forêts (34,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), prairies (1,5 %), zones urbanisées (1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Billiacum[9], du nom d'homme gaulois Billius[9], suivi du suffixe gaulois *-ācon de localisation ou de propriété, latinisé en -acum[9] dans les textes.
Histoire
Préhistoire
Billy-sur-Oisy a une origine très ancienne comme en témoignent les nombreux silex taillés et tessons de poterie trouvés sur son territoire.
Époque gallo-romaine
Bourgade gauloise, ville forte au temps de la Gaule romaine, une voie romaine passe à proximité. De nombreuses monnaies trouvées dans les environs renforcent cette thèse[10].
Moyen Âge
Le bourg devient une baronnie au Moyen Âge. Vers 1215 le comte de Nevers Hervé IV de Donzy et son épouse Mahaut de Courtenay relèvent le château Murat sur la butte de Château-Musard et l'agrandissent à 200 mètres de long sur 50 de large[10], avec une enceinte de 900 m comprenant douze tours. Les comte et comtesse viennent fréquemment y séjourner. Après la mort de Mahaut de Courtenay en 1257, le château est progressivement délaissé ; il n'en subsiste aujourd'hui que des ruines. En 1296 Louis de Flandre comte de Nevers rend hommage de cette baronnie à Pierre de Mornay 65e évêque d'Auxerre[11].
Fondelin et La Vignelle étaient autrefois des fiefs dépendant de la seigneurie de Saint-Vérain. De grands domaines sont également présents sur la commune : Charrier, le Colombier, la Motte, Villemouron, la Villeneuve et le Fey. Ce dernier a la particularité d’être sur deux communes, Billy et Étais-la-Sauvin et sur deux départements : la Nièvre et l’Yonne.
Temps modernes
En 1544, François Ier autorise, par lettre patente, les habitants à créer foires et marchés et à entourer, à leurs frais, le village de murailles. Une tour en est l'unique vestige[10] (propriété privée de nos jours).
L'église Saint-Laurent possède un chœur du XIIIe siècle à chevet plat. À l’intérieur se trouve un beau retable en bois sculpté du XVIIIe siècle. La nef et le clocher ont été reconstruits à partir de 1777.
Cet ancien village de vanniers n’a pas gardé le souvenir de cette activité exercée pendant environ 350 ans sur le site.
Les vignes, avant le phylloxéra y étaient nombreuses sur les versants sud des collines. Les vignerons résidaient entre autres à Savigny, hameau autrefois bien différencié du bourg lui-même.
La commune comprend aussi le village de Charmois où les tisserands ont été nombreux et qui dépendait de la justice d'Andryes.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 361 habitants[Note 3], en diminution de 5,5 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie et vie sociale
La vie associative y est notamment animée par l'association Culture et Loisirs qui organise, entre autres, à l'automne, la Fête de la pomme, et par le groupe théâtral amateur Les Musardins, qui chaque année présente au public des pièces comiques et des sketches.
On trouve à Billy un certain nombre de commerces de proximité et différents services :
- une école maternelle ;
- un bureau de poste ;
- une salle polyvalente pouvant recevoir 120 personnes pour séminaires, spectacles ou réunions à caractère familial.
Culture et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- Outre l'église Saint-Laurent, on trouve à Billy trois lavoirs anciens et une fontaine.
- Les nombreux sentiers de randonnée et un parcours de découverte jalonné de panneaux touristiques, permettent de découvrir les spécificités du bourg et des nombreux hameaux que compte la commune, ainsi que les rives de l'Oisy.
Personnalités liées à la commune
- Charles-Auguste Bontemps (1893-1981), militant pacifiste et écrivain libertaire, né à Billy-sur-Oisy
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Billy-sur-Oisy, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux, Larousse, 1963.
- « Château Murat », sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr, Terres et seigneurs en Donziais (consulté le ).
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 417.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.