Ecobank

Ecobank ou Ecobank Transnational Incorporated (ETI) est une banque fondée au Togo en 1985 et présente dans 36 pays d’Afrique de l’ouest, centrale et de l’est. Elle possède 20 331 employés et 11 millions de clients[2]. Qatar National Bank et Nedbank sont actionnaires d'Ecobank[2].

Pour les articles homonymes, voir ETI (homonymie).

Ecobank

Création
Forme juridique Société par actions
Siège social Lomé
 Togo
Activité Service financier et Finance (d)
Filiales Ecobank Rwanda (en), Ecobank Kenya (en), Ecobank Nigeria (en), Ecobank (en), Ecobank Zimbabwe (en), Ecobank Ghana (en) et Ecobank Guinée (d)
Effectif 20 331 ()[1]
Site web www.ecobank.com
Bilan comptable 2 797 000 000 de dollars américains

Ecobank est cotée sur les bourses d’Abidjan, Lagos et Accra[3]. Elle est la deuxième plus grande banque d’Afrique, derrière la banque sud-africaine Standard Bank.

Histoire

Expansion de l'entreprise : 1985-2009

En 1985, Ecobank est fondée au Togo par Gervais Koffi Djondo et Adeyemi Lawson, respectivement dirigeants des chambres de commerce du Togo et du Nigeria[4]. Ecobank Togo ouvre en 1988. En 1989, Ecobank s'implante en Côte d'Ivoire et au Nigeria, puis en 1990 au Bénin et au Ghana.

En 1995, Ecobank signe ses premiers accords avec le groupe Western Union. En 1997, Ecobank s'implante au Burkina Faso, puis en 1998 au Mali. En 1999, elle s'implante en Guinée, au Liberia, au Niger et au Sénégal.

En 2001, Ecobank s'implante au Cameroun, puis en 2004 au Cap Vert. En 2006, elle s'implante au Sierra Leone et au Tchad, puis en 2007, en Centrafrique, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Rwanda et au Sao Tomé. En 2008, Ecobank s'implante au Burundi, au Congo-Brazzaville, au Congo-Kinshasa, au Kenya, au Malawi et en France, avant de s'implanter en 2009 au Gabon.

Années 2010

En octobre 2011, Ecobank acquiert Oceanic Bank, une banque nigériane en difficulté, créant un nouvel ensemble ayant plus de 600 agences et 1 450 GAB au Nigeria[5],[6].

En décembre 2011, Ecobank acquiert la banque ghanéenne Trust Bank pour 135 millions de dollars, renforçant sa présence dans le pays en possédant ainsi 70 agences et 150 guichets automatiques[7].

En avril 2012, le fonds sud africain Public Investment Corporation acquiert 19,58 % d'Ecobank pour 250 millions de dollars[8].

En 2013, Ecobank connait une crise de gouvernance avec le renvoi de Thierry Tanoh, qui conteste en justice son renvoi, et l'apparition de créance douteuse importante au Nigéria[9].

En septembre 2014, Qatar National Bank prend une participation 23,5 % dans Ecobank à travers deux prises de participation successives de 12,5 % pour un montant inconnu[10] puis de 11,6 % pour 283 millions de dollars[11]. Qatar National Bank devient ainsi le premier actionnaire du Groupe[12], même si elle a dû attendre 2016 pour voir son premier représentant Abdulla Mubarak Al Khalifa intégrer le Conseil d’Administration[13]. Selon l’Agence Économique et financière (Agefi), cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie qatarie de conquête du marché financier africain, tout comme le rachat en 2013 de la filiale sud-africaine de la Société Générale[14].

Ainsi, le directeur financier de Qatar National Bank Ramzi Mari a affirmé au quotidien américain The Wall Street Journal au sujet de l’Afrique :

« Nous étudions ce marché et examinerons toute offre de vente qui pourrait nous être présentée. (…) Si nous devions faire une opération, ce serait pour prendre le contrôle d’une banque active dans plusieurs pays.»[15]

En octobre 2014, Nedbank acquiert une participation de 20 % dans Ecobank, en convertissant sa créance dans Ecobank de 285 millions de dollars en actions[11].

En mai 2016, Amin Manekia, banquier pakistanais et ancien de Citigroup, remplace l’Ivoirien Charles Kié comme directeur des pôles banque d’investissement et d’entreprises[16].

EcoBank en 2017

En janvier 2017, Evelyne Tall-Daouda, numéro deux d'EcoBank et fille de l'ecrivain Chérif Tall, annonce son depart du groupe bancaire panafricain. Elle aura passé près de deux décennies au sein de la société, aura brigué deux fois le poste de directeur sans y parvenir[17].

En 2017, le groupe bancaire panafricain décide de créer un concours destiné aux start-up africaines qui officient dans le domaine de la technologie. Ce concours devant leur permettre sinon d'innover, mais déjà d’améliorer leur service en ligne[18] en ayant accès à de nouveaux projets et les parrainer au sein de leur société et d'en profiter. Ainsi est lancé, le 31 janvier 2017, l’Ecobank Fintech Challenge[19]. Les projets « les plus commercialement viables » pourront lancer leurs produits dans les 33 marchés d’Ecobank sur le continent africain[20].

EcoBank en 2021

Gwendoline Abunaw est nommée en janvier 2021 à la tête de la région Cemac d’Ecobank Transnational Incorporated[21].

Direction

Structure

Ecobank est organisée autour de trois grands pôles[25] :

  • Pôle Banque de l’Entreprise
  • Pôle Banque Domestique
  • Pôle Banque d’Affaires (Banque d’Investissement)

Références

  1. « http://www.jeuneafrique.com/mag/272581/economie/ade-ayeyemi-pour-ecobank-la-vraie-bataille-se-deroule-sur-le-marche/ »
  2. / Ade Ayeyemi : « Pour Banks, la vraie bataille se déroule sur le marché »], Nicholas Norbrook, Jeune Afrique, 30 octobre 2015
  3. Informations aux Bourses: Accra, Lagos et Abidjan. 17 juillet 2014, Ecobank.
  4. Michel Lobé Ewané, « Koffi Djondo, le panafricain », Forbes Afrique magazine, (lire en ligne, consulté le )
  5. Ecobank passe à la vitesse supérieure au Nigeria, Burkinapmepmi.com, 16 octobre 2011
  6. ETI to buy 100 pct of rescued Nigerian lender Oceanic Bank, Reuters, 12 septembre 2011
  7. Ecobank acquires Ghana's Trust Bank, 15 décembre 2011
  8. Le sud-africain PIC s’offre 19,58 % d’Ecobank, Jeune Afrique, 20 avril 2012
  9. Ecobank face à son avenir, Stéphane Ballong, Jeune Afrique, 28 mai 2015
  10. Qatar National Bank prend une participation de 12,5 % dans le capital d'Ecobank, Ecofin, 4 septembre 2014
  11. Le sud-africain Nedbank rachète 20 % du capital d’Ecobank, Ecofin, 2 octobre 2014
  12. Le Qatar National Bank devient premier actionnaire d’Ecobank. Septembre 2014, Togo Actualité.
  13. Premier représentant de QNB au board d’Ecobank. 5 janvier 2016, Financial Afrik.
  14. Le Qatar s’impose dans le secteur bancaire africain. 17 septembre 2014. Agefi.fr
  15. QNB en Afrique, maintenant, c’est du sérieux. 16 septembre 2014. Jeune Afrique.
  16. Ecobank: Amin Manekia prend la tête d’un pôle grands comptes renforcé. 19 mai 2016, Jeune Afrique.
  17. « Evelyne Tall-Daouda : la "lectrice" quitte Ecobank - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  18. « Ecobank met le cap sur le numérique - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Services financiers : Ecobank à la recherche des perles rares - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  20. « Ecobank lance son Fintech Challenge de 500 000 $ US à l’intention des start-up et des innovateurs africains », sur Financial Afrik, (consulté le )
  21. « Ecobank : Gwendoline Abunaw, une Camerounaise au centre du dispositif ETI – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  22. « Groupe Ecobank : Thierry Tanoh a pris fonction - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net (consulté le )
  23. Agence Ecofin, « Albert Essien désigné nouveau DG d’Ecobank », sur Agence Ecofin (consulté le )
  24. « Le Nigérian Ade Ayeyemi nommé directeur général d’Ecobank – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  25. Rapport Annuel Abrégé 2014: « Le Partenaire Financier de Choix en Afrique ». 26 mai 2015, Ecobank.

Liens externes

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