Économie de l'Uruguay
L'économie de l'Uruguay est axée sur l'exportation de produits agricoles et agro-alimentaires, ainsi que sur le secteur des services. Environ 50 % des exportations du secteur agricole sont destinés au Brésil et à l'Argentine qui appartiennent au Mercosur.
Économie de l'Uruguay | |
Monnaie | Peso uruguayen |
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Année fiscale | Année calendaire |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 60,27 milliards (2017) |
Produit intérieur brut en PPA | 78,41 milliards (2017) |
Rang pour le PIB en PPA | 96 |
Croissance du PIB | 3,5 % (2017) |
PIB par habitant en PPA | 22 400 $ (2017) |
PIB par secteur | agriculture : 6,2 % (2017) industrie : 25 % (2017) services : 68,8 % (2017) |
Inflation (IPC) | 6,1 % (2017) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 13,7 % (2009) |
Population active | 1,637 million (2010) |
Population active par secteur | agriculture : 13 % (2017) industrie : 14 % (2017) services : 73 % (2017) |
Taux de chômage | 7,3 % (2017) |
Principales industries | Restauration , Machines électriques, Équipements de transport, Produits pétroliers, Textiles, Chimie |
Commerce extérieur | |
Exportations | 8,976 milliards (2017) |
Biens exportés | Bœuf, Soja, Cellulose, Riz, Blé, Bois, Produits à usage quotidiens, Laine |
Principaux clients | Brésil (16,4 %) Chine (12,2 %) États-Unis Argentine (5 %) (2016) |
Importations | 8,74 milliards (2017) |
Biens importés | Pétrole raffiné, Pétrole brut, Véhicules de transport, Pièces détachées, Téléphones cellulaires |
Principaux fournisseurs | Chine (18,8 %) Brésil (17,9 %) Argentine (13,3 %) États-Unis (6,9 %) Allemagne (4,7 %) |
Finances publiques | |
Dette publique | 52,7 % du PIB (2010) |
Sources : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/uy.html |
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Histoire
Entre 1999 et 2002, une crise économique menace de provoquer l’effondrement du système financier et oblige l’État à intervenir pour sauver les banques. Plus de 40 % de la population vit dans la pauvreté[1].
L'économie a recommencé à croître en 2003, et a continué de croître jusqu'en 2020, en raison de la pandémie de covid-19[1],[2],[3]. Ce développement économique serait notamment dû à la stabilité politique de l'Uruguay, au faible niveau de la corruption, et au développement des relations commerciales avec la Chine[1]. La part des dépenses sociales dans le total des dépenses publiques est passée de 60,9 % à 75,5 % entre 2005 et 2015[4]. En outre, près d'une cinquantaine de lois renforçant le droit du travail, la négociation collective, la liberté syndicale, la protection sociale en cas de chômage ou de maladie ont été adoptées[4].
Le nombre de syndiqués a quadruplé depuis 2003, passant de 110 000 à plus de 400 000 en 2015 pour une population active de 1,5 million de personnes. D'après la Confédération syndicale international, l'Uruguay est devenu le pays le plus avancé d’Amérique en matière de respect « des droits fondamentaux du travail, en particulier la liberté syndicale, le droit à la négociation collective et le droit de grève »[4].
La population
Lors de la décennie passée, 24 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté, 16 % était au chômage alors que dans le même temps, 1,56 million de personnes travaillaient (14 % dans l'agriculture, 16 % dans l'industrie et 70 % dans les services) [réf. nécessaire].
Toutefois, entre 2005 et 2008, sous le gouvernement Tabaré Vázquez (Front large, gauche), le salaire minimum est passé de 1 350 pesos à 4 150 pesos (70 à 200 dollars)[5], tandis que la pauvreté est passée de 30,9 % de la population à 21,7 % de la population[5]. Par ailleurs, le chômage a atteint fin 2009 un record historique en étant à moins de 7 %[6].
Pour autant, les classes moyennes ont comme celles des pays développés, accès à la radio (plus de 200 stations), au téléphone (1 million de fixes et 700 000 portables), à la télévision (23 chaînes) et à internet (400 000 utilisateurs).
Le PIB par habitant est de 17,688 dollars (estimation 2019) [7].
Secteurs d'activités
Agriculture
L'agriculture représente en 2005 7,1 % du PIB. Si 63 % des exploitations (agriculture et pêche) sont familiales, celles-ci ne produisent que 17 % des produits agraires et halieutiques[8]. Les produits agroalimentaires constituent l'essentiel des exportations uruguayennes hors du Mercosur[9]. Le secteur agricole uruguayen est principalement constitué :
- De l'élevage, essentiellement ovin et bovin. Les exportations se font sous forme de viande, de laine (le pays est l'un des premiers producteurs au monde) et de peaux.
- De la pêche, les prises annuelles sont de l'ordre de 130 000 tonnes de poisson.
- De la culture de la canne à sucre, de la betterave à sucre, du blé, du riz (8e exportateur mondial en 2009[10]), des tomates, du sorgho, du maïs, et du soja. Cultivé en monoculture, ce dernier a connu une forte expansion, passant de 15 000 hectares en 2000 à 450 000 hectares en 2007[11]. Voir aussi viticulture en Uruguay.En 2018, le pays a produit 1,36 million de tonnes de riz, 1,33 million de tonnes de soja, 816 000 tonnes de maïs, 637 000 tonnes de orge, 440 000 tonnes de blé, 350 000 tonnes de canne à sucre, 106 000 tonnes orange, 104 000 tonnes de raisin, 90 000 tonnes de colza, 87 000 tonnes de pomme de terre, 76 000 tonnes de sorgho, 71 000 tonnes de mandarine, 52 000 tonnes de avoine, 48 000 tonnes de pomme, en plus des rendements plus faibles d'autres produits agricoles[12].
- Le secteur forestier qui représente environ 4,09 millions de m³ de bois [réf. nécessaire]; on estimait pour 2010 que les exportations du secteur attendraient 720 millions de dollars avec 850 000 hectares de plantations forestières (contre 26 000 en 1988 pour une valeur d'exportation de 13 millions de dollars)[13]. Le secteur, qui s'est rendu célèbre par la « guerre du papier » avec l'Argentine sous le gouvernement Vázquez (2005-2010), doit en outre employer 19 000 personnes[13]. Les groupes de papier Stora Enso (finlandais) et Arauco (chilien) ont annoncé, en , qu'ils achèteraient la firme Stora Enso[14], ce qui ferait de cette coentreprise[15] la plus grande propriétaire terrienne d'Uruguay[16], avec 130 000 hectares de terres, soit près de la moitié du total des propriétés terriennes de Stora Enso[17]. Le consortium entre les deux firmes, Montes del Plata, n'installera cependant pas son usine à Fray Bentos, qui doit déjà accueillir l'usine de papier de Botnia (sujet de la « guerre du papier » avec l'Argentine) comme prévu[18].
- La viticulture en Uruguay représente une surface de 10 000 hectares[19]
L'industrie
L'industrie en sa globalité représente 27,7 % du PIB (2005) et peut être divisée en deux branches.
D'une part, la production de minerais qui est relativement modeste, il s'agit de l'exploitation de carrières de sable et d'argile ainsi que de granite, de marbre et d'or.
D'autre part, la laine et l'agroalimentaire, avec notamment la viande et la production laitière.
Enfin, le raffinage de pétrole et la fabrication de ciment par l'entreprise publique ANCAP (créée en 1931), la production de vêtements, d'acier, d'aluminium, d'équipements électriques et de produits chimiques sont des secteurs mineurs mais réels dans l'économie du pays.
Énergie
Grâce à un bouquet électrique diversifié, composé de barrages hydroélectriques, d'éoliennes, de centrales solaires et de centrales à biomasse, en 2015, 95 % de l'électricité consommée dans le pays est produite à partir d'énergies renouvelables[20].
Les services
Les services les plus importants du pays sont le tourisme et le secteur des banques et des assurances (dont l'importance est l'une des raisons du surnom de l'Uruguay, la « Suisse de l'Amérique »). Celui-là représente en 2005 65,2 % du PIB [réf. nécessaire].
L'Uruguay a été retiré en de la liste noire de l'OCDE concernant les paradis fiscaux, entrant ainsi dans la « liste grise » des pays s'étant engagés à transposer les normes du Modèle de Convention fiscale de l'OCDE de 2005[21],[22],[23]. L'année suivante, le gouvernement Mujica (Front large) a annoncé en mai 2010 le dépôt d'un projet de loi devant limiter le secret bancaire et ainsi l'évasion fiscale. Selon la Banque centrale de l'Uruguay, près de 18 % des dépôts appartiendraient à des non-résidents, soit 2 500 millions de dollars, appartenant pour la plupart à des Argentins[24].
Entreprises
- ANCAP (compagnie pétrolière nationale), également présente dans la cimenterie et les boissons alcoolisées)
- Pluna, compagnie aérienne (disparue en 2012).
- U Air, compagnie aérienne
Commerce extérieur
Le commerce joue un rôle très important dans l'économie du pays. En effet, l'Uruguay est membre du Mercosur donc ses principaux partenaires commerciaux sont le Brésil (21 % des exportations et 21 % des importations), l'Argentine (7 %/26 %). Puis suivent l'Allemagne et les États-Unis (11 %/7 %) ainsi que depuis peu la Chine.
La viande, le poisson, le riz ainsi que le textile sont les principaux produits d'exportation.
L'Uruguay importe des produits alimentaires, des produits chimiques et pharmaceutiques, des matériaux de construction, des matières plastiques et des résines synthétiques, ainsi que des équipements de transport qui lui font défaut.
Importation/Exportation
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Importation/Exportation
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Source : Banque Mondiale
L'État
Le principal objectif de la politique uruguayenne continue d'être la tentative de la réduction de l'inflation qui a explosé de 4,4 % en 2001 à 19,4 % en 2003. En 2005, elle est revenue à 4,9 %
Pourtant, ces dix dernières années l'économie de l'Uruguay a connu la plus forte croissance du Mercosur (environ 4 % [réf. nécessaire]), et en 2005, la croissance fut même de 6,1 % [réf. nécessaire]. À la suite de la crise économique de 2008-2009, elle est cependant redescendue à 2 % en 2009[6]. Dans le domaine commercial, il a été un des premiers pays d'Amérique latine à s'orienter vers la mondialisation, en effet son coefficient d'ouverture est de 43 % [réf. nécessaire]. C'est aussi le principal centre financier de la région en raison de sa politique de liberté totale envers les capitaux.
Pour lutter contre les problèmes économiques et financiers, la Banque Centrale réalise des documents très détaillés tous les trimestres directement accessibles sur son site internet, d'où une transparence plus importante.
Budget
Le PIB du pays est de 43,67 milliards de dollars en 2004 soit une augmentation de 2,5 % par rapport à 2003 [réf. nécessaire]. Les revenus du pays étaient de 2,934 milliards de dollars en 2004 et les dépenses de 3,425 milliards. Ce qui signifie que le déficit public pour l'année 2004 était de 193 millions de dollars.[réf. nécessaire] En avril 2003, le gouvernement prévoyait un déficit de 3 pour cent pour 2003 [réf. nécessaire].
Dette
À la fin de l'année 2010, la dette publique représentait 60 % du PIB[25] et la dette extérieure était de 13,23 milliards de dollars[26].
Monnaie
La monnaie utilisée est le peso uruguayen, son cours est de 24,050 pesos pour 1 dollar américain. La dévaluation de la monnaie au cours de ces dernières années est aussi l'une des causes de la mauvaise période économique actuelle du pays mais le cours du peso commence à remonter.
Année | 1994 | 1998 | 2001 | 2002 | 09/2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 04/2006 | 2011 |
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Cours | 5,0439 | 10,4719 | 13,319 | 21,257 | 32 | 28,209 | 28,704 | 24,479 | 24,050 | 19,450 |
Infrastructures
Le pays possède 2 073 km de voies ferrées, 8 983 km de routes, 1 600 km de voies navigables (principalement des fleuves) et 9 ports (dont Colonia, Fray Bentos, Montevideo, Paysandu, Punta del Este), 64 aéroports dont 14 aux pistes goudronnées
Notes et références
- (es) Carlos E. Cué, Magdalena Martínez, « El discreto milagro de la izquierda uruguaya: 15 años de crecimiento ininterrumpido », EL PAÍS, (lire en ligne, consulté le )
- « Crecimiento económico y brechas de desarrollo en Uruguay | Publications », sur publications.iadb.org (consulté le )
- (es) « Economía de Uruguay cae 5,9% en 2020 por la pandemia y pone fin a 17 años de crecimiento », sur www.americaeconomia.com (consulté le )
- Christophe Ventura, « Au pays des conquêtes syndicales », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- Alain Labrousse (2009), Les Tupamaros. Des armes aux urnes, Paris, éd. du Rocher, 446 p., p. 305-320
- Uruguay sorteó la crisis y crecerá más de lo esperado, La República, 17 décembre 2009
- « PIB per cápita (US$ a precios actuales) - Uruguay | Data », sur datos.bancomundial.org (consulté le )
- Novedosa experiencia, La República, 16 décembre 2009
- Astori aboga por rápida definición de acuerdo comercial con Unión Europea, La República, 16 décembre 2009
- Uruguay, octavo en el mundo como exportador de arroz, La República, 11 janvier 2010
- Alain Labrousse (2009), Les Tupamaros. Des armes aux urnes, Paris, éd. du Rocher, 446 p., p. 325
- Production de l'Uruguay en 2018, par la FAO
- Este año el sector forestal empleará a 19 mil personas, La República, 4 janvier 2010
- Stora Enso cierra plantas en Finlandia, El Pais, 24 juillet 2009
- Stora Enso and Arauco join forces to create a leadership position in low-cost pulp through the acquisition of the majority of Grupo ENCE's operations in Uruguay for USD 344 million, communiqué de Stora Enso, 18 mai 2009
- Stora Enso nousee Uruguayn maaherraksi, Talouselämä, 18 mai 2009
- Stora Enso poursuit son développement en Amérique du Sud, Le Papetier de France, 25 mai 2009
- Stora Enso se reunió con Mujica, La República, 16 décembre 2009
- (es) « La Vitivinicultura Uruguaya » (consulté le )
- (en) Jonathan Watts, « Uruguay makes dramatic shift to nearly 95% electricity from clean energy », sur the Guardian, (consulté le ).
- L'Organisation internationale a rendu publics les noms des pays «fiscalement non coopératifs»..., 20 minutes, 2 avril 2009
- OECD welcomes Uruguay’s commitment to OECD tax information exchange standards/La OCDE dió la bienvenida a la decisión de la República del Uruguay de adoptar formalmente su estándar para el intercambio de información fiscal., communiqué de l'OCDE, 3 avril 2009
- Uruguay on the “grey list” of OECD tax havens, MercoPress, 25 septembre 2009
- La apertura uruguaya, Pagina/12, 25 mai 2010
- http://www.indexmundi.com/fr/uruguay/dette_publique.html
- http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?c=uy&v=94&l=fr
- cours du Peso uruguayen
- Monnaie de l'Uruguay
Voir aussi
Liens externes
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