Édouard Thibault

Édouard Thibault est un homme politique français, né le à Sablé-sur-Sarthe et décédé le dans le 15e arrondissement de Paris[1].

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Édouard Thibault
Fonctions
Député du Gard
Groupe politique MRP
Jeune République
Biographie
Nom de naissance Édouard Joseph Marie Lucien Thibault
Date de naissance
Lieu de naissance Sablé-sur-Sarthe
Date de décès
Lieu de décès Paris 15e
Profession Professeur d'histoire-géographie

Biographie

Fils d'un professeur de philosophie, Lucien Thibault, militant de la Jeune République et maire MRP d'Uzès de 1947 à 1953, Edouard, pendant ses études à Dijon, puis Montpellier, partage les engagements de son père et milite lui-même à la Jeune République.

Après une licence de droit et un diplôme d'études supérieures d'histoire-géographie, il devient, en 1936, professeur au Lycée de Nîmes. Il participe aux combats de la seconde guerre mondiale, où il perd un œil. Reprenant son poste d'enseignant, il apporte son aide à plusieurs de ses élèves qui tentent d'échapper au STO, ce qui lui vaut une suspension au printemps 1944.

Menacé d'arrestation, il se réfugie en Bourgogne jusqu'à la Libération. Rentré à Nîmes, il obtient un poste à l'université, dans le même temps qu'il prend la tête du MRP local. En , il est élu député à la première assemblée constituante, puis à la seconde, en , puis à la première législature de la Quatrième République, en novembre. Son engagement principal concerne la situation des écoles des Houllières, qui l'occupe de 1947 à 1951. Il est alors actif au sein de l'association parlementaire pour la liberté de l'enseignement.

Réélu député en 1951 sur une liste d'union du MRP et de la droite, il devient vice-président du groupe MRP à l'assemblée, jusqu'à sa nomination comme secrétaire d'Etat à l'intérieur, en , dans le gouvernement Joseph Laniel. Réélu en 1956, de nouveau grâce au soutien de la droite locale, il entre au conseil général du Gard en 1958, et conserve son siège de député, malgré le passage au scrutin majoritaire, en , battant au second tour, avec 52,9 % des voix, le candidat communiste Roger Roucaute. L'année suivante, il est élu maire de Saint-Ambroix.

A l'assemblée, il intervient surtout sur les questions viticoles, qui intéressent directement sa circonscription, et pour la défense du petit bassin houiller des Cévennes, qui fait partie des premiers à subir la crise du charbon. Sur ces questions, il n'hésite pas à développer des critiques assez vives de l'action gouvernementale. Il se place notamment souvent du point de vue des mineurs, dont il demande l'amélioration des conditions de vie, de travail et de rémunération, et soutient les actions, notamment de grève, entretenant la tradition du christianisme social.

D'une façon générale, il s'éloigne de plus en plus de la politique gouvernementale et vote, comme la grande majorité des députés du MRP, la censure du gouvernement Pompidou en .

En 1962, il perd son siège de député, au profit du communiste Roger Roucaute, et se consacre à son mandat municipal ainsi qu'à sa fonction de délégué général du comité français contre la faim dans le monde, qu'il occupe jusqu'en 1977. Ainsi, en 1964, il quitte le conseil général. Comme maire, il décide la réalisation d'un complexe sportif, d'équipements scolaires, de HLM.

En 1971, il renonce à se représenter aux municipales, et son premier adjoint lui succède.

Fonctions

Voir aussi

Références

Lien externe

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