Elvire Popesco

Elvira Popescu, dite Elvire Popesco, est une comédienne roumaine[1] et française, née le à Colentina, quartier de Bucarest (Roumanie)[2] et morte le à Paris.

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Elvire Popesco
Nom de naissance Elvira Popescu
Naissance
Colentina, Royaume de Roumanie
Nationalité Roumaine
Française
Décès
Paris 16e
Profession Comédienne

Biographie

Née en 1894, un oncle, comédien, la prépare au conservatoire. À seize ans, elle débute au Théâtre national de Bucarest dans une pièce de William Shakespeare[3]. Devenue sociétaire du théâtre national de Bucarest en 1914, elle joue dans plusieurs tragédies et quelques films muets. Elle épouse un autre comédien, Aurel Athananesco. Elle crée aussi, à Bucarest, deux théâtres, le Theatrul Excelsior en 1919, et le Theatrul Mic en 1923[3].

Affiche de Charles Gesmar (1925).

La même année 1923, elle part pour la France. À Paris, elle fait la rencontre de l'auteur Louis Verneuil. Il est impressionné par son talent et lui écrit une comédie : Ma cousine de Varsovie jouée à partir de décembre 1923. Dès ce mois de décembre 1923, l'authenticité de sa veine comique et son accent font d'elle un « monstre sacré » du théâtre de boulevard. Devenue l'interprète privilégiée de Louis Verneuil, elle triomphe également dans Tovaritch (Jacques Deval, 1933), La Machine infernale (1954), mais aussi dans des pièces de Henri Bernstein et d'André Roussin : Nina (1949), La Mamma (1957) et La Voyante (1971).

Remariée en avec Maximilien Sébastien Foy (1900-1967), elle devient ainsi baronne puis comtesse Foy et tient dans la propriété de Mézy-sur-Seine (la villa Paul Poiret, qu'elle rachète en 1934[4]), un salon fréquenté par le Tout-Paris.

Directrice du théâtre de Paris (1956-1965), puis du théâtre Marigny, elle a, au cinéma, une carrière moins remarquée : La Présidente (Fernand Rivers, 1938), Tricoche et Cacolet (Pierre Colombier, 1938), Ils étaient neuf célibataires (Sacha Guitry, 1939), Paradis perdu (1938) et Austerlitz (Abel Gance, 1959), Plein Soleil (René Clément, 1960), etc.

Elle est une des reines du théâtre de boulevard durant les années 1960-1970. En 1979, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, Elvire Popesco reprend encore son rôle de La Mamma qu’André Roussin lui avait écrit en 1957. En 1987, elle se voit décerner un Molière «pour sa carrière» . Et le président Mitterrand lui remet, en juin 1989, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur[3].

Tombe de Elvire Popesco (cimetière du Père-Lachaise, division 85).

Elvire Popesco meurt le 11 décembre 1993 à son domicile parisien, à l'âge de 99 ans[3]. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 85), à Paris.

Filmographie

Films muets

Films parlants

Télévision

Théâtre

Distinctions

Entrée de la salle Popesco du théâtre Marigny, dans les jardins des Champs-Élysées à Paris.
Le cinéma Elvire Popesco, sur le site de l'antenne de Bucarest de l'Institut français de Roumanie.

Récompense

Décoration

Hommages

  • Au sein, à Paris, du théâtre Marigny où elle joua et qu'elle dirigea, la seconde salle, ex Petit-Marigny, puis salle Gabriel, a été rebaptisée salle Popesco.
  • La salle de cinéma de l'antenne principale, à Bucarest, de l'Institut français de Roumanie est nommée en hommage à Elvire Popesco.

Notes et références

  1. « Ascultă Vocea Elvirei Popescu la Radio România Cultural » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  2. http://encinematheque.fr/oeil/Y023/index.php
  3. « La mort d'Elvire Popesco. L'accent du bonheur », Le Monde, (lire en ligne)
  4. Bénédicte Burguet, « Le paquebot moderniste de Paul Poiret », Vanity Fair no 5, novembre 2013, pages 88-89.

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Ford, Elvire Popesco : reine du boulevard, Paris, Editions France-Empire, , 164 p. (ISBN 978-2-7048-0608-9).
  • Christian Gilles, Théâtre : passions, Paris, Harmattan, , 214 p. (ISBN 978-2-7475-2107-9), « Elvire Popesco », p. 131-140

Liens externes

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