Émile Pladner

Émile Pladner est un boxeur français né le à Clermont-Ferrand et mort le à Auch.

Émile Pladner

Émile Pladner en 1927.
Fiche d’identité
Nom de naissance Émile Auguste Pladner
Surnom Milou, Spider
Nationalité Française
Naissance
Clermont-Ferrand (France)
Décès
Auch (France)
Taille 1,61 m (5 3)
Catégorie Poids mouches et poids coqs
Palmarès
Professionnel Amateur
Combats 133 20
Victoires 104 16
Victoires par KO 38
Défaites 16 2
Matchs nuls 13 2
Titres professionnels Champion du monde poids mouches NBA (1929)

Champion d'Europe EBU des poids mouches (1928-1929)

Champion de France des poids mouches (1927-1929)

Champion de France des poids coqs (1931, 1934-1935)
Titres amateurs Champion d'Europe poids mouches 1925

Surnommé Milou, l’Auvergnat grandit à la ferme et connaît un retard de développement physique à cause d'une déviation de la cloison nasale dont il se fait opérer à l'adolescence. Sportif, il commence la boxe anglaise après une bagarre dans un café de la place de Jaude. Pladner s'illustre dans les rangs amateurs sous les couleurs de l'AS montferrandaise et la direction de Marc Gilbert en remportant les premiers championnats d’Europe de boxe anglaise dans la catégorie des poids mouches en 1925.

Convaincu par Louis de Ponthieu de passer professionnel, Pladner étudie soigneusement la méthode de l’ancien champion d'Europe. Il connaît une rapide ascension, gagnant les titres de champion de France, d'Europe et affrontant les meilleurs boxeurs de sa catégorie avant d'avoir 23 ans. Prétendant au titre mondial, il domine le champion du monde Izzy Schwartz dans un combat sans ceinture en jeu avant de devenir le cinquième champion du monde français de boxe anglaise en mettant Frankie Genaro hors combat en 58 secondes le au Vélodrome d'Hiver.

Dans les semaines après son triomphe, le Clermontois perd son titre mondial dans une revanche controversée face à Genaro puis les autres contre son compatriote Eugène Huat. Vedette déchue, il conserve une grande popularité et entame une nouvelle carrière dans la catégorie des poids coqs. Champion de France en 1931, il réalise des tournées internationales, en Amérique du Nord pour obtenir sa chance au titre mondial puis en Asie, pour promouvoir la boxe anglaise. Sa licence, d'abord retirée pour des problèmes oculaires, lui est donnée à nouveau sur son insistance. Titré en France à quatre nouvelles reprises, il échoue pour le titre européen face à Maurice Dubois.

Après plus de cent trente combats professionnels, Émile Pladner est contraint à la retraite sportive en 1936 par un décollement de rétine. Propriétaire d'un bistrot, d'une salle de culture physique, jeune manager, il perd totalement la vue en . Les multiples opérations échouent à lui faire revoir la lumière. L'Association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants lui permet de se reconvertir comme masseur-kinésithérapeute dans le monde du sport.

Biographie

Jeunesse

Émile Auguste Pladner naît le à Clermont-Ferrand dans un modeste appartement de la rue de la Tour-d’Auvergne[1]. Le nouveau-né pèse moins de deux kilogrammes et est si maigre et menu que ses parents sont persuadés que son espérance de vie est faible[1]. Orphelin de père à l'âge de deux ans, le rachitique enfant est envoyé dans une ferme de la région, à Saint-Georges-de-Mons, dans les Combrailles[2]. Pendant neuf ans, Émile grandit au grand air, aidant aux travaux des champs[1]. Sa mère, qui élève seule ses trois enfants, ouvre une parfumerie[2],[3]. Inquiète pour le développement de son fils, qui ne pèse que 26 kg à treize ans, elle le fait ausculter par un médecin qui diagnostique une déviation de la cloison du nez à l'origine de son retard de croissance, celle-ci le contraignait à respirer par la bouche[1],[2]. Opéré par un chirurgien, le jeune garçon en sort grandi et prend de l'assurance[1]. Sa mère souhaite qu'Émile devienne sculpteur et le place dans une école à Clermont-Ferrand où il reste trente mois[1],[3],[4]. Alors qu'il se cherche, tantôt à apprendre la sténo-dactylo tantôt à réparer des machines à coudre, Pladner commence le sport par la gymnastique à l'Indépendante de Clermont et se bat souvent avec des élèves plus âgés qui profitent de sa petite taille[1],[2].

Après s'être essayé au rugby à XV au poste de demi de mêlée, il entre à l'AS montferrandaise où il se consacre principalement à la natation et au cyclisme[1]. À dix-sept ans, lors d'une partie de billard, il se bat avec un jeune homme nommé Védrines dans un café de la place de Jaude[2],[3]. Lorsqu'il apprend que ce dernier a atteint la finale du championnat de boxe d'Auvergne la semaine suivante, Pladner, qui pensait déjà à s'entraîner à la boxe anglaise auparavant, demande au professeur Marc Gilbert de lui donner ses premières leçons[1],[4],[5]. Se rêvant sportif, il vend ses outils de sculpture pour acheter son premier équipement de boxeur et s'entraîne secrètement[4]. Le jeune garçon multiplie les excuses pour justifier ses blessures de combattant. Sa mère découvre le pot aux roses lorsque la mère d'un adversaire amateur vaincu lui raconte la performance d'Émile[4]. Pour son premier combat, le , celui qui est largement désigné par l'hypocoristique Milou, pèse à peine 46 kg[2]. Tout juste embauché dans une société au service des manomètres, ses horaires sont aménagés afin qu'il puisse s'entraîner[2].

Après seulement deux années de pratique de boxe anglaise, Pladner est sacré champion d'Auvergne et du Centre dans la catégorie poids mouches[4]. L'année suivante, il est vaincu en finale du championnat de France amateur par Camille Belhouze[note 1],[4]. La Fédération française de boxe ne compte envoyer aucun représentant aux championnats d'Europe de boxe amateur 1925 mais l'AS montferrandaise, grâce au soutien de Marcel Michelin, finance le voyage de ses espoirs Pladner et Roche[2]. Alors que son compatriote est éliminé en quart de finale, Emile Pladner bat le Suédois Jansson en quart de finale, l'Allemand Schulze en demi-finale avant de remporter le titre de champion d'Europe face à l'Anglais Billy James à Stockholm en [6]. Après ce succès, il rejoint à Casablanca sa sœur Hélène et son mari, propriétaires d'un garage et d'un café, pour quelques jours de vacances[7].

Ascension fulgurante (1926-1929)

Émile Pladner (à gauche) à côté du Britannique George Kent lors de la pesée de son premier combat professionnel à Paris en 1926.

Au Maroc, le beau-frère d'Émile Pladner lui présente l'ancien champion d'Europe de boxe Louis de Ponthieu qui accepte de l’entraîner[8]. Sur les conseils de son nouvel entraîneur et manager, Milou entame sa carrière professionnelle à Casablanca le contre le boxeur régional Boriello qu'il bat de loin[1]. Après avoir confirmé contre Privat, le Clermontois est opposé au Marseillais François Moracchini, champion de France en titre des poids mouches, au Maroc. En le dominant grâce à des directs au visage, le jeune Pladner s'illustre et se fait un nom[1].

Boxeur invaincu, fort de son titre européen amateur et de sa victoire sur le champion de France, l’Auvergnat a une bonne réputation lorsqu’il fait ses débuts parisiens. Présenté par certains journaux, à tort, comme champion olympique[9],[10], Émile Pladner s'impose assez facilement face au Britannique George Kent, venu remplacer en dernière minute son compatriote Kid Socks après sa défection[11],[12],[13]. En novembre, après avoir enthousiasmé le public contre Raymond Trèves[14],[15], il sort triomphant de la grande soirée de boxe franco-allemande organisée au Cirque de Paris[16]. Encouragé par les applaudissements de Jules Rimet[17], Pladner harcèle habilement son adversaire au corps à corps jusqu'à forcer le coin allemand à jeter l'éponge dans le sixième round[note 2],[18]. Ses premières prestations parisiennes en font la révélation de l'hiver 1926[19].

Photographie de presse de Pladner en garde en 1927.

Le , le challenger désigné de François Moracchini pour le titre de champion de France des poids mouches se voit sacré par la Fédération française de boxe après le forfait de son adversaire, malade[20]. Au lendemain de ce titre gagné sur tapis vert, Pladner s'impose avec la manière en trois reprises face au Britannique Billy Clark[21],[22]. Trois semaines plus tard, le Clermontois décroche un match nul à Londres face à l'un des meilleurs boxeurs anglais de la catégorie, Kid Socks[23]. Toujours invaincu, Émile Pladner démontre à nouveau sa supériorité face à Moracchini le dans la capitale pour confirmer son statut de champion de France[24],[25],[26].

Le promoteur américain Jeff Dickson le repère et lui organise des combats face à des boxeurs internationaux de bonne réputation. L'entrepreneur, qui prend du galon en France, surnomme le boxeur auvergnat « Spider[note 3] » sur ses affiches[27]. Lors de réunions mensuelles au Cirque de Paris, Pladner affronte Michel Montreuil[28], Alf Barber[29], Kid Rich[30] et Nicolas Petit-Biquet[31] pour autant de victoires face à des adversaires reconnus. Pour sa rentrée après les vacances estivales, Dickson l'oppose à Frankie Ash en , un boxeur britannique expérimenté qui a déjà disputé un combat pour le titre mondial[32]. Devant le maire de New York Jimmy Walker, le Français confirme sa réputation et est déclaré vainqueur aux points[33].

Imitant le parcours de son manager, autrefois vainqueur en Angleterre, Émile Pladner affronte Johnny Hill à Londres. Bien qu’il ait envoyé son adversaire au tapis pour sept secondes, il subit la première défaite de sa carrière, les juges anglais favorisant le style du Britannique dans les dernières reprises[34],[35],[36]. De Ponthieu et son poulain s'obstinent, mais la revanche en aboutit au même résultat, l'Écossais est envoyé au tapis avant d'être déclaré une nouvelle fois vainqueur aux points[37]. À la recherche d'un champion pour prendre la succession de Georges Carpentier, les journalistes français le considèrent, malgré ses défaites, comme le champion d'Europe[38]. Ses victoires sur les meilleurs boxeurs italiens, le champion Giovanni Sili[39],[40] et son prétendant Enzo Cecchi[41], et l’Anglais Johnny Croxon[42] au cours du mois d'avril renforcent leur opinion. En mai, Pladner met knockout Josié dans le douzième et dernier round pour remporter le championnat d'Europe à la salle Wagram[43],[44].

Le , Émile Pladner affronte Izzy Schwartz, le champion du monde poids mouches, au Vélodrome d'Hiver. Même si la ceinture mondiale n'est pas en jeu, l'affluence est nombreuse et sélecte pour cette grande soirée de boxe[45]. Avec un style sobre et efficace, le boxeur français prend peu à peu l'avantage sur le champion du monde pour obtenir une victoire aux points après la fin des douze reprises[45],[46]. Après le combat, l'Américain déclare : « Je ne discute pas la décision. Pladner a gagné, c'est mérité. C'est d'ailleurs un boxeur de premier ordre »[45].

En , Émile Pladner prend sa revanche contre Johnny Hill en le mettant hors combat au sixième round sur un ring parisien[47],[48]. Après ce succès, Jeff Dickson annonce que son populaire protégé combattra le champion du monde de la catégorie le mois suivant[47].

Glorieux champion du monde (1929)

Appuyé sur le bureau, Émile Pladner regarde Louis de Ponthieu signer la revanche face à Frankie Genaro sous le regard de Jeff Dickson.

Le , des milliers d'Auvergnats de Paris se réunissent au Vélodrome d'Hiver pour soutenir leur jeune champion face à l'Américain Frankie Genaro lors d'un combat pour le titre de champion du monde poids mouches. Émile Pladner doit perdre un kilo pour faire le poids, un effort qui fait peur aux supporteurs français[49].

Dès le coup de gong, Genaro bondit sur le Français et lance des swings du gauche en direction de son visage[50]. Après avoir bloqué l'Américain, Pladner se lance à son tour à l'offensive mais est contré par un direct du gauche en pleine face[49],[50]. Frankie Genaro continue son pressing, allant jusqu'au corps à corps avec l'Auvergnat. Rompant le contact, Pladner porte deux crochets rapides au corps et envoie son adversaire au tapis[50]. L'Américain étendu au sol, Milou demeure un moment interloqué, écoute l'arbitre égrener les secondes avant de sauter de joie à l'annonce de la première mise hors-combat de la carrière de Genaro[51]. Émile Pladner a vaincu en 58 secondes et devient le cinquième champion du monde français de boxe anglaise[52].

Ce succès, l'une des victoires mondiales les plus rapides de tous les temps, vaut au boxeur d'être félicité par le sous-secrétaire à l'Éducation physique Henry Paté[53]. Le combat est considéré comme le combat surprise de l'année 1929 par Ring Magazine. La recette du Vélodrome d'Hiver atteint 1 020 410 Francs, un record pour une soirée organisée sur le sol français[note 4],[54]. En Auvergne, la nouvelle, relayée dans la soirée par la rédaction de La Montagne dans les principaux cafés et cinémas de Clermont-Ferrand, déchaîne enthousiasme et fierté[55].

Le juge américain estime que le crochet décisif du vainqueur était trop bas et réclame une faute, alors que les juges français et espagnol le jugent correct[50]. Arguant le coup bas, le boxeur vaincu demande une revanche immédiate. Le camp français, par la voix du promoteur Jeff Dickson, rejette cette proposition et évoque une rencontre contre Fidel LaBarba[56], avant de se dédire. Le promoteur a flairé la belle affaire et convainc Pladner de remettre les gants avec Genaro[55].

Le , la revanche débute comme le premier affrontement : Genaro presse le Français et touche avec ses crochets du gauche[57]. Le style atypique de Genaro, qui saute en attaquant, pousse l'Auvergnat à la faute[57]. À la limite avec les règles, l'Américain utilise toutes les ficelles, de la protestation à l'accrochage, des provocations aux coups de tête[58]. Ces tactiques rendent Milou nerveux, d'autant qu'il est dépassé par la vitesse de son adversaire[57]. Genaro, bien qu'averti à deux reprises pour ses irrégularités, propose une boxe efficace, utilisant une grande mobilité et un style agressif[57]. Dans la cinquième reprise, Pladner passe à l'offensive et place un uppercut à l'estomac de l'Américain qui va au sol pour un compte de neuf secondes[59]. Le champion du monde repart à l'attaque et d'un coup du gauche, touche beaucoup trop bas Frankie Genaro[57]. L'Américain s'écroule au sol immédiatement, utilisant cette erreur et forçant les juges à valider la faute qui entraîne la disqualification du boxeur français[57],[60]. Les hurlements de la foule, chauvine, n'y changeront rien, Émile Pladner perd sa ceinture mondiale quarante-sept jours après son triomphe[59].

Boxeur sans titre (1929-1931)

Émile Pladner (à gauche) et Carlos Flix après la pesée, la veille de leur combat au Cirque de Paris.

Après la perte de son titre mondial, sa performance contre Kid Francis confirme sa mauvaise forme, expliquée par sa difficulté à rester au poids qui l'oblige à se restreindre[61]. Grande vedette des rings parisiens, idole des sportifs, Pladner défend ses titres français et européen des poids mouches le contre Eugène Huat, jeune boxeur bien moins célèbre. Au Cirque de Paris, le champion est attendu par son challenger qui, patiemment, prépare des contre-attaques incisives[62]. Les ripostes d'Huat sont efficaces et marquent le visage du champion. Pladner est touché à l’œil gauche dans la sixième reprise et sa blessure empire round après round. Dans la quinzième et dernière reprise, Milou fonce au corps à corps mais son adversaire arrive à garder la distance et le touche à la face, ensanglantée, jusqu'à l'arrêt de l'arbitre pour sauver le Montferrandais, groggy[62]. Le boxeur vaincu attribue sa défaite aux efforts effectués pour être au poids de la catégorie et déclare qu'il ne boxera plus sous la limite des 50,349 kg mais dans la catégorie supérieure des poids coq[63].

Après trois mois de repos, physique et moral, Émile Pladner retrouve les rings en contre Kid Socks[64]. Pour ses débuts chez les poids coq, il bat l’Anglais aux points sans impressionner[65]. Deux mois plus tard, il se montre dans une meilleure forme et domine le champion d'Espagne Carlos Flix grâce à son style précis et ardent[66],[67]. Il enchaîne à Londres face au Britannique Teddy Baldock, attaque avec vivacité et un allant retrouvés avant de se faire disqualifier pour un coup bas[68].

Onze mois après avoir été dépossédé de ses titres par Eugène Huat, Milou Pladner retrouve son rival sur le ring dans un grand combat national des poids coqs au Vélodrome d'Hiver[69]. Après une opposition de style de douze rounds, conclue par deux reprises nettement en faveur de son adversaire, l’Auvergnat s'incline et rate l’occasion d'affronter Al Brown pour le titre mondial[70].

Après avoir obtenu plusieurs sursis, l’ancien champion du monde de boxe effectue son service militaire au 46e régiment d'infanterie stationné dans la caserne de Reuilly à partir d'[71]. Après deux mois sous l'uniforme, Pladner est réformé par sa hiérarchie, officiellement pour une otite[72],[73], ce qui ne l’empêche pas de battre l'Italien Magnolfi à la salle Bullier quelques jours plus tard[74],[75].

Vedette des réunions de boxe, il enchaîne les bons résultats au début de l'année 1931. Continuant de grimper dans les classements des poids coqs, Émile Pladner élimine les prétendants tricolores Antoine Ascensio et Julien Pannecoucke par knockout[76] avant de devenir champion de France en battant François Biron fin mai[77], une victoire qu’il confirme lors de la revanche à la rentrée en septembre[78]. Dans le même temps, le Clermontois effectue de nombreux combats internationaux pour faire ses preuves en sortant victorieux de ses affrontements contre le Britannique Benny Sharkey[79], l'Allemand Willi Metzner[80] puis les Italiens Giovanni Sili et Alfredo Magnolfi[81]. En , il est modèle du jeune sculpteur Karl-Jean Longuet[82]. Mais le principal affrontement de son année 1931 se déroule le face au champion du monde Young Perez dans un combat à poids libre[note 5],[83]. Favorisé par un jeune adversaire trop confiant, en médiocre condition physique, l'Auvergnat s'illustre comme à ses grands jours et le domine nettement aux points[84],[85].

Tournées internationales (1932-1933)

Pladner, ici à l’entraînement en 1927, profite de sa renommée internationale pour combattre à l'étranger.

Alors qu'il doit affronter une nouvelle fois son rival Eugène Huat, Émile Pladner quitte la France pour les États-Unis à la fin du mois de à bord du paquebot Lafayette, accompagné de sa femme, de son manager de Ponthieu et du poids lourd Baly[86],[87]. Le boxeur, qui souffre déjà de troubles de la vue[88], a reçu d'intéressantes propositions d'Amérique après son succès face à Young Perez. Quelques jours après être débarqué, le Français fait match nul au Madison Square Garden contre le Hongrois Antal Kocsis, l'un des meilleurs boxeurs poids coqs[89]. Une semaine plus tard, il bat Joey Thomas chez lui à Pittsburgh alors qu’il n’est pas favori[90]. Il enchaîne face à Georgie Ostrow, présenté comme le futur champion de la catégorie par les journaux bostoniens[90]. Ses prestations impressionnent, Louis de Ponthieu éprouve des difficultés à lui trouver des combats et le clan français doit poursuivre sa tournée au Canada[91].

Soutenu par le promoteur Armand Vincent, ses premières sorties canadiennes marquent les esprits et personne ne se presse pour l'affronter[92]. Engagé dans le tournoi international de poids coqs, il remporte la victoire aux points face au champion canadien Bobby Leitham au Forum de Montréal, l'envoyant au tapis pour la première fois de sa carrière[90]. Il y enchaîne les victoires retentissantes contre Willie Davies[93] et Leitham à nouveau[94],[95] avant de faire match nul contre le boxeur norvégien Pete Sanstol[96], mais c'est sa victoire sur Newsboy Brown[97] qui lui permet de prétendre à la ceinture de champion du monde des poids coqs détenue par Panama Al Brown.

L'affrontement pour le titre mondial se tient le à Toronto devant une maigre foule d'à peine 4 000 personnes. Le champion en titre a un net avantage en taille, le Français ne lui arrivant pas à l’épaule[note 6],[98]. Dès le premier échange, un direct du gauche de Brown fait saigner le nez de Pladner[98]. Le Panaméen enchaîne et d'un direct de la droite à la mâchoire envoie l’Auvergnat au tapis pour six secondes[98]. Pladner se relève et essaie de gagner du temps en s'agrippant à son adversaire avant qu'une nouvelle droite mette fin à ses espoirs en 2 min 21 s[98],[99],[100]. Après cet échec, Milou Pladner retourne en France où les efforts de son manager lui permettent d'obtenir une revanche face à Al Brown au Palais des Sports[note 7],[101]. Bien que malade, le champion du monde le cueille une nouvelle fois dans la deuxième reprise avant de s'évanouir[102],[103].

La Fédération française de boxe lui interdit la pratique de la boxe en . En effet, elle décide sur avis de sa Commission médicale et du rapport du docteur Albert Favory, ophtalmologiste des hôpitaux, le retrait définitif de la licence du champion de France des poids coq et la destitution de ses titres[104]. Toutefois, le Clermontois ne souhaite pas renoncer pas à son métier. Il est pressenti pour affronter Pete Sanstol dans un événement d'envergure à Oslo. Malgré les critiques qui le jugent déraisonnable[105], Pladner opte pour une tournée de propagande de cinq combats au Japon organisée par le quotidien Yomuri de Tokyo[106]. Le Japon n'étant pas rattaché à l'IBU, rien ne l'interdit d'y combattre sans licence[104]. Dans son voyage asiatique, il est accompagné de sa femme ainsi que des boxeurs Aimé Raphaël et Raoul Hugues[107]. La boxe se développe sur l'archipel, aidée par la première vedette japonaise Tsuneo Horiguchi qu'Émile Pladner rencontre devant 30 000 spectateurs[2],[note 8]. Après les cinq combats au Japon, les trois boxeurs français reçoivent des offres de Shanghai, de Saïgon et des Philippines[110]. Ils sélectionnent la Chine où Pladner remporte un titre de champion d'Extrême-Orient des poids plumes après deux combats victorieux[111].

À son retour d'Asie en septembre, Milou Pladner clame sa volonté de poursuivre sa carrière de boxeur professionnel, s'appuyant sur les propos de son médecin, le docteur René Gaston qui répète à tous les journalistes que le sportif lui présente : « Milou est atteint d'une cataracte chronique à l'œil gauche ; c'est une affectation congénitale et sans gravité. Je puis vous dire que Pladner a été champion du monde, ayant l'œil gauche dans l'état où il l'a maintenant. Il peut combattre actuellement sans aucun danger, il n'y a aucune raison pour qu'on lui refuse l'autorisation de boxer »[111],[112]. S'appuyant par un nouveau certificat du docteur Favory, attestant de la parfaite condition physique de Pladner, la Fédération française de boxe décide de lui accorder de nouveau sa licence en décembre[113].

Fin de carrière (1934-1938)

Le boxeur Émile Pladner et sa femme dans leur café en 1930.

Après deux matchs contre Kid Francis qui ne permettent pas de départager les deux hommes[114], la carrière pugilistique d'Émile Pladner connaît un renouveau à la fin de l’année 1934[115]. Outre plusieurs apparitions réussies, notamment contre le Cubain Padron Finnegan qu'il met hors combat dans la dernière reprise[116], le Montferrandais conquiert le titre de champion de France des poids coqs contre Joseph Decico[117],[118],[119],[120] et le défend avec succès à trois reprises dans le trimestre suivant contre Frank Harsène[121],[122], Maurice Varoqueaux[123] puis Eugène Huat[124],[125]. Très actif au printemps 1935, il affronte et bat tous les meilleurs poids coqs tricolores jusqu’à ce qu'il perde son titre de champion de France dans une revanche face au Marseillais Decico[126],[127]. Tête d'affiche de l'inauguration du « Roland-Garros marocain » en juillet dans un match d'ancien champion du monde avec Young Perez[128], il y bat deux semaines plus tard le Cubain Finnegan. En , Pladner conteste au Suisse Maurice Dubois son titre de champion d'Europe et s'incline aux points à Genève[129].

Ses sorties au début de l'année 1936 déçoivent : une victoire jugée moyenne contre Jon Sandu[130],[131] puis une défaite contre Aurel Toma[132]. Le , sa sœur meurt d'une chute de cheval à Casablanca[133]. Dix jours plus tard, après son combat contre Henri Barras[note 9] dont il sort victorieux, Émile Pladner se voit ordonner l'arrêt de la boxe par le docteur Favory qui a constaté un décollement de rétine[135],[136]. Dans un premier temps, le boxeur cache les raisons qui le contraignent à mettre un terme à sa carrière sportive[137]. Pladner diversifie ses affaires en s'associant avec son manager Louis de Ponthieu[137]. Il ouvre aussi une salle de culture physique rue d'Amsterdam à Paris[138].

Le au matin, alors qu'il vaque à ses occupations, Pladner perçoit que la vue de son œil droit décline[135]. Le lendemain soir, malgré une consultation médicale, il perd totalement la vue[135],[136]. L'ancien champion du monde est contraint d'abandonner la gestion de son bistrot près de la gare de l'Est à ses beaux-parents et d'utiliser une large part de ses économies pour s'acquitter des frais engendrés par ses soins oculaires[135]. Dans l'espoir de retrouver la vue, Pladner est opéré à quatre reprises mais toutes les tentatives échouent[136]. L'une d'entre elles, une opération de l'œil droit par le docteur viennois Heinrich Heim, à la fin de l'année 1938 l’immobilise quarante-cinq jours à l'hôpital avant une nouvelle déception lorsque le médecin enlève les bandages qui protégeaient ses yeux[139]. S'il ne retrouve pas la vue, Milou note quelques signes d'amélioration[140]. Il conserve le soutien de sa femme, institutrice, qui l’aide au quotidien, et de ses amis André Routis et Louis de Ponthieu qui viennent régulièrement le voir dans son bistrot ; la Fédération française de boxe reste quant à elle indifférente à son sort[135].

Carrière de masseur

La cécité d'Émile Pladner ne l'empêche pas d'engager de nouveaux projets. L'ancien boxeur fréquente l'Association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants pour apprendre un nouveau métier[141]. Il apprend à rempailler les chaises et s'intéresse au massage[141]. L'ancien boxeur suit des cours de massage et espère faire de cette nouvelle passion son métier[135],[142]. Il apprend le braille[143] et obtient un diplôme de masseur-kinésithérapeute. Il exerce d'abord à Clermont-Ferrand avant de devenir collaborateur au Collège National de Moniteurs d’Antibes à son inauguration en 1941[2],[144],[145],[146].

En 1944, l'O.P.P et le journal L'Auto organisent un gala caritatif en sa faveur afin de l'aider à créer son salon de massage dans un appartement et lui éviter les déplacements quotidiens chez ses clients[136]. Le quotidien remet la somme de 491 588 francs à l'ancien champion du monde[147], ce qui représente pour lui une décennie de travail[148]. En 1947, Milou Planer tente une nouvelle opération à New York mais les médecins constatent des cicatrices dans la rétine et non des caillots dans l'humeur vitrée[149]. Deux ans plus tard, au gala Cerdan, il est présenté au public et déclare au micro qu’il ne se plaint pas de son sort et qu'il garde pour la boxe le même amour[150].

Pladner poursuit sa carrière de masseur lorsque le collège devient l'Institut national des sports avant de la terminer au sein du staff de l'équipe de France de rugby à XV, passion de toujours. En 1961, il joue le rôle de masseur d'un jeune boxeur sénégalais dans le film Un cœur gros comme ça de François Reichenbach. Il prend sa retraite en 1971 à Plaisance dans le Gers d'où sa femme est originaire[2]. Il décède le à Auch à l'âge de 73 ans[151].

Un complexe sportif du campus des Cézeaux porte son nom à Aubière dans le Puy-de-Dôme[152].

Palmarès

Tableau récapitulatif
133 combats 104 victoires 16 défaites
Avant la limite 38 3
Sur décision 66 13
Match nul 13
Type de décision possible : KOTKO (KO technique) • UD (décision aux points unanime) • MD (décision aux points majoritaire) • SD (décision aux points partagée) • D (match nul) • NC (sans décision) • RTD (abandon)
Résultat Record Adversaire Type Round Date Lieu Notes
Victoire 104-16-13 Henri Barras PTS 10 Eden-Théâtre, Saint-Étienne [153]
Défaite 103-16-13 Aurel Toma PTS 10 Central Sporting Club, Paris [132]
Victoire 103-15-13 Jon Sandu PTS 10 Central Sporting Club, Paris [130],[131]
Match nul 102-15-13 Salvador Lozano D 10 Gran Price, Barcelone
Victoire 102-15-12 Young Borel PTS 10 Salle Wagram, Paris
Victoire 101-15-12 Carlo Cavagnoli PTS 10 Alhambra, Bordeaux
Victoire 100-15-12 Orlando Magliozzi KO 8 (10) Palais de l'Industrie, Laval
Défaite 99-15-12 Maurice Dubois PTS 15 Palais des Expositions, Genève Championnat d'Europe EBU des poids coqs[129].
Victoire 99-14-12 Panchon Martinez PTS 10 Roland Garros marocain, Casablanca
Match nul 98-14-12 Young Perez D 10 Roland Garros marocain, Casablanca [128]
Victoire 98-14-11 Eugène Lorenzoni KO 10 (10) Saint-Étienne
Défaite 97-14-11 Joseph Decico PTS 10 Palais des Sports, Paris Championnat de France des poids coqs[126],[127].
Victoire 97-13-11 René Chalange TKO 6 (10) Cirque de Rouen, Rouen [154]
Victoire 96-13-11 Young Borel PTS 10 Alhambra, Bordeaux
Victoire 95-13-11 Frédéric Gilbert KO 6 (10) Salle Watremez, Roubaix
Victoire 94-13-11 Henri Sanchez PTS 10 Toulouse
Victoire 93-13-11 Paul Dogniaux KO 6 (10) Salle Wagram, Paris
Victoire 92-13-11 Henri Barras PTS 10 Strasbourg
Victoire 91-13-11 Eugène Huat TKO 7 (12) Palais des Sports, Paris Championnat de France des poids coqs[124],[125].
Victoire 90-13-11 Albert Biesmans KO 10 (10) Brest [155]
Victoire 89-13-11 Maurice Varoqueaux KO 6 (10) Alhambra, Bordeaux Championnat de France des poids coqs[123].
Match nul 88-13-11 Frank Harsène D 12 Salle Wagram, Paris Championnat de France des poids coqs[121],[122].
Victoire 88-13-10 Padron Finnegan KO 10 (10) Salle Wagram, Paris [116]
Victoire 87-13-10 Joseph Decico PTS 12 Salle Wagram, Paris Championnat de France des poids coqs[117],[118],[119],[120].
Victoire 86-13-10 Wierner Riethdorf KO 9 (10) Berlin [156]
Match nul 85-13-10 Kid Francis D 12 Stade Roland-Garros, Paris [157]
Défaite 85-13-9 Kid Francis PTS 10 Arènes du Rond-Point du Prado, Marseille [158]
Victoire 85-12-9 Eugène Lorenzoni PTS 10 Parc des Expositions, Rouen
Défaite 84-12-9 Young Perez PTS 10 Stade Roland Garros, Paris [159]
Victoire 84-11-9 Maurice Dubois PTS 10 Stade du Letzigrund, Zurich
Victoire 83-11-9 Teodoro Murall KO 10 (10) Salle Wagram, Paris [160],[161]
Victoire 82-11-9 Joseph Decico PTS 10 Salle Wagram, Paris [162]
Victoire 81-11-9 Hamza Ben Saïd DSQ 7 (10) Palais des Sports, Paris [163]
Victoire 80-11-9 Shuku Hashimoto KO 8 (10) Shanghai
Victoire 79-11-9 Billy Sullivan PTS 10 Shanghai
Match nul 78-11-9 Shuku Hashimoto D 8 Kanagawa
Match nul 78-11-8 Tsuneo Horiguchi D 8 Tokyo
Victoire 78-11-7 Fukuo Matsuoka KO 5 (8) Stade Kōshien, Nishinomiya [164]
Victoire 77-11-7 Hideaki Hattori PTS 8 Ryōgoku Kokugikan, Tokyo [165]
Victoire 76-11-7 Saden Fujita TKO 6 (8) Tokyo
Victoire 75-11-7 Werner Riethdorf PTS 10 Palais des Sports, Paris [166]
Défaite 74-11-7 Young Perez PTS 10 Cinéma Palmarium, Tunis
Défaite 74-10-7 Panama Al Brown KO 2 (10) Palais des Sports, Paris [102]
Victoire 74-9-7 Frans Machtens PTS 10 Salle Wagram, Paris
Défaite 73-9-7 Panama Al Brown KO 1 (15) Maple Leaf Gardens, Toronto Championnat du monde NBA des poids coqs[99],[98],[100].
Victoire 73-8-7 Newsboy Brown PTS 12 Forum, Montréal [97]
Match nul 72-8-7 Pete Sanstol D 10 Forum, Montréal [96]
Victoire 72-8-6 Bobby Leitham PTS 12 Forum, Montréal [94],[95]
Victoire 71-8-6 Willie Davies SD 10 Maple Leaf Gardens, Toronto [93]
Victoire 70-8-6 Augie Ruggière KO 7 (10) Exchange Stadium, Montréal [167]
Victoire 69-8-6 Bobby Leitham PTS 10 Forum, Montréal
Victoire 68-8-6 George Ostrow PTS 10 Mechanics Hall, Boston [168]
Victoire 67-8-6 Jimmy Thomas SD 10 Motor Square Garden, Pittsburgh
Match nul 66-8-6 Antal Kocsis D 10 Madison Square Garden, New York [89]
Victoire 66-8-5 Young Perez UD 10 Palais des Sports, Paris [84],[85]
Victoire 65-8-5 Albert Biesmans PTS 10 Cirque municipal, Amiens
Victoire 64-8-5 Alfredo Magnolfi PTS 10 Palais des Sports, Paris [81]
Victoire 63-8-5 Giovanni Sili PTS 10 Zurich
Match nul 62-8-5 Johnny Peters D 8 Royal Albert Hall, Londres
Victoire 62-8-4 Willi Metzner KO 1 (10) Salle Wagram, Paris [80]
Victoire 61-8-4 François Biron PTS 12 Salle Wagram, Paris Championnat de France des poids coqs[78].
Victoire 60-8-4 Orlando Magliozzi KO 5 (10) Stade Roland Garros, Paris
Victoire 59-8-4 François Biron PTS 12 Salle Wagram, Paris Championnat de France des poids coqs[77].
Victoire 58-8-4 Tom Cowley PTS 12 Sheffield
Défaite 57-8-4 Benny Sharkey PTS 8 Royal Albert Hall, Londres [79]
Victoire 57-7-4 Julien Pannecoucke KO 5 (10) Salle Wagram, Paris [76]
Victoire 56-7-4 Manuel Gonzalez PTS 10 Plaza de Toros Monumental, Barcelone
Victoire 55-7-4 Antoine Ascensio TKO 7 Casablanca [169]
Match nul 54-7-4 Eugène Huat D 12 Salle Wagram, Paris [170]
Victoire 54-7-3 Cuthbert Taylor PTS 12 Salle Wagram, Paris [171]
Victoire 53-7-3 Alfredo Magnolfi PTS 10 Stade Bullier, Paris [74],[75]
Victoire 52-7-3 Nicolas Petit-Biquet PTS 10 Vélodrome d'Hiver, Paris [172]
Victoire 51-7-3 François Biron PTS 10 Arènes du Bouscat, Bordeaux
Victoire 50-7-3 Arley Hollingsworth PTS 10 Stade Buffalo, Montrouge
Victoire 49-7-3 Gheorghe Stamate RTD 10 (12) Bucarest
Victoire 48-7-3 Teddy Higgins PTS 10 Cirque d'Hiver, Paris
Défaite 47-7-3 Eugène Huat PTS 12 Vélodrome d'Hiver, Paris [70]
Victoire 47-6-3 Young Denain PTS 12 Capitole, Beausoleil
Victoire 46-6-3 André Regis PTS 10 Vélodrome d'Hiver, Paris [173]
Défaite 45-6-3 Dick Corbett PTS 12 Royal Albert Hall, Londres
Victoire 45-5-3 Arthur Boddington PTS 12 Salle Wagram, Paris
Défaite 44-5-3 Teddy Baldock DSQ 6 (15) Royal Albert Hall, Londres [68]
Victoire 44-4-3 Carlos Flix PTS 12 Cirque de Paris, Paris [66],[67]
Victoire 43-4-3 Kid Socks PTS 12 Cirque de Paris, Paris
Défaite 42-4-3 Eugène Huat TKO 15 (15) Cirque de Paris, Paris Championnat de France des poids mouches.
Championnat d'Europe EBU des poids mouches[62].
Victoire 42-3-3 Jimmy Taylor TKO 6 (10) Arènes de Marseille, Marseille
Match nul 41-3-3 Kid Francis D 12 Vélodrome d'Hiver, Paris [61]
Défaite 41-3-2 Frankie Genaro DSQ 5 (15) Vélodrome d'Hiver, Paris Championnat du monde NBA des poids mouches.
Championnat du monde IBU des poids mouches[174].
Victoire 41-2-2 Frankie Genaro KO 1 (15) Vélodrome d'Hiver, Paris Championnat du monde NBA des poids mouches.
Championnat du monde IBU des poids mouches[49],[50],[52].
Victoire 40-2-2 Johnny Hill KO 6 (12) Vélodrome d'Hiver, Paris [47],[48]
Victoire 39-2-2 Ernie Jarvis PTS 12 Vélodrome d'Hiver, Paris
Victoire 38-2-2 Izzy Schwartz PTS 12 Vélodrome d'Hiver, Paris [45],[46]
Victoire 37-2-2 Robert Tassin PTS 10 Salle Wagram, Paris [175]
Victoire 36-2-2 Dod Oldfield PTS 10 Palais de la Boxe, Marseille
Victoire 35-2-2 François Biron PTS 10 Stade municipal, Alger
Victoire 34-2-2 Billy James PTS 10 Salle Wagram, Paris
Victoire 33-2-2 Billy James PTS 12 Royal Albert Hall, Londres
Victoire 32-2-2 Marcel Josié KO 12 (15) Salle Wagram, Paris Championnat de France des poids mouches.
Championnat d'Europe EBU des poids mouches[43],[44].
Victoire 31-2-2 Johnny Croxon KO 4 (12) Cirque d'hiver, Paris [42]
Victoire 30-2-2 Enzo Cecchi KO 9 (12) Théâtre Verdi, Florence [41]
Victoire 29-2-2 Giovanni Sili TKO 6 (12) Salle Wagram, Paris [39],[40]
Défaite 28-2-2 Johnny Hill PTS 15 National Sporting Club, Londres [37]
Victoire 28-1-2 François Biron PTS 10 Salle Wagram, Paris [176]
Victoire 27-1-2 Frankie Ash PTS 12 Salle Wagram, Paris [177]
Défaite 26-1-2 Johnny Hill PTS 15 National Sporting Club, Londres [34],[35],[36]
Victoire 26-0-2 François Moracchini PTS 12 Salle Wagram, Paris [178]
Match nul 25-0-2 Nicolas Petit-Biquet D 12 Cirque des Variétés, Liège [179]
Victoire 25-0-1 Frankie Ash PTS 10 Salle Wagram, Paris [33]
Victoire 24-0-1 François Moracchini PTS 10 Arènes du Rond-Point du Prado, Marseille [180]
Victoire 23-0-1 Jean Gregoire PTS 10 Arènes de Vichy, Vichy
Victoire 22-0-1 KO Perez TKO 4 (10) Stade de l'ASM, Clermont-Ferrand
Victoire 21-0-1 Marcel Josié KO 10 (10) Théâtre municipal, Limoges [181]
Victoire 20-0-1 Nicolas Petit-Biquet PTS 12 Cirque de Paris, Paris [31]
Victoire 19-0-1 Kid Rich KO 6 (12) Cirque de Paris, Paris [30]
Victoire 18-0-1 Denis Luciani KO 4 (10) Nouvel-Alcazar, Lyon
Victoire 17-0-1 Alf Barber PTS 12 Cirque de Paris, Paris [29]
Victoire 16-0-1 Jean Soler KO 3 (12) Parc Chanot, Marseille
Victoire 15-0-1 Michel Montreuil PTS 12 Cirque de Paris, Paris [28]
Victoire 14-0-1 François Moracchini PTS 15 Sportif Club de France, Paris Championnat de France des poids mouches[24],[25],[26].
Match nul 13-0-1 Kid Socks D 15 Royal Albert Hall, Londres
Victoire 13-0 Billy Clark TKO 3 (10) Salle Wagram, Paris [21],[22]
Victoire 12-0 Tiny Smith PTS 10 Cirque de Paris, Paris [182]
Victoire 11-0 Marcel Josié TKO 3 (10) Cinéma Gergovie, Clermont-Ferrand
Victoire 10-0 Ludwig Minow TKO 6 (10) Cirque de Paris, Paris [18]
Victoire 9-0 Raymond Trèves PTS 10 Salle Wagram, Paris [14]
Victoire 8-0 Louis Chartier TKO 7 (10) Cercle Franklin, Le Havre [183]
Victoire 7-0 George Kent PTS 10 Salle Wagram, Paris [11],[12]
Victoire 6-0 François Moracchini UD 12 Casablanca
Victoire 5-0 Di Pascal PTS 10 Fès
Victoire 4-0 Antoine Sempere KO 7 (10) Casablanca
Victoire 3-0 Provenzano KO 7 (10) Meknès
Victoire 2-0 Max Privat PTS 10 Cinéma Majestic, Casablanca [184]
Victoire 1-0 René Boriello PTS 10 Casablanca

Style et personnalité

Emile Pladner (au premier plan à droite) s'entraîne sous la direction de Louis de Ponthieu.

Dès ses débuts en professionnel, Émile Pladner est reconnu comme un boxeur complet, qui « se couvre bien et place ses coups avec une rapidité déconcertante »[185]. À partir de , Émile Pladner parvient à trouver une boxe agressive, aidé par ses fréquents entraînements avec André Routis[1].

En , dans le supplément gratuit de L'Auto consacré à la rencontre entre Émile Pladner et Izzy Schwartz, le journaliste Paul Olivier décrit ainsi le caractère timide et peu bruyant du boxeur auvergnat : « Pladner va dans la vie son petit bonhomme de chemin. Il fait son métier avec goût, mais surtout avec conscience et application, et si on l'a comparé bien souvent à un écolier studieux, c'est que rien ne pouvait plus parfaitement le situer. Tel nous l'avons connu alors qu'il n'était qu'un petit boxeur sans grand relief, arrivant de sa province, tel nous le retrouvons aujourd'hui à la veille de la tâche la plus fantastique qu'il ait jamais eue à affronter. [...] Et les yeux fermés, Pladner suivra de Ponthieu comme il l'a toujours fait et il irait de la sorte au bout du monde s'il le fallait »[186].

En 1931, Léon Sée trouve chez Pladner « tout le style si efficace de Frank Erne, qui lui a été transmis par l'intermédiaire de Louis de Ponthieu. Pladner, c'est le boxeur complet dans toute l'acceptation du mot, et il possède une éducation pugilistique si parfaite, qu'il peut parvenir à tirer de ses moyens physiques, un maximum de rendement avec un minimum de risques et de dépenses de forces »[85].

Après son titre mondial particulièrement, Émile Pladner s'attire les sympathies de la foule des populaires et des habitués des rings[118]. Pour Victor Chapiro, il est « le rappel de toute une époque de gloire, de foudroyante montée, époque de combats fantastiques soutenus contre Genaro et Huat. Victorieux et souriant ou battu et meurtri, le petit Auvergnat, si gentil dans la période des vaches grasses, si courageux dans l'adversité, a toujours personnifié le pugiliste parfait, celui vers lequel vont d'office les vœux des spectateurs »[118]. En 1935, il est considéré par Pierre Bost dans Marianne comme l'« un des bons boxeurs d'après-guerre » qui « fit une rapide carrière, et brillante, vers ces années où le public français haletait d'impatience dans l’attente d'un champion. […] Pladner, avec son drôle de nom, avait une bonne silhouette, il était batailleur comme un diable, dur et blanc, rageur, un vrai petit coq en colère »[187].

Notes et références

Notes

  1. Camille Belhouze, ou Belouze selon les sources, inflige l'une des deux défaites d'Émile Pladner dans les rangs amateurs. Son autre défaite, également aux points, fut contre André Terrier[1].
  2. Cet article traite de la biographie d'un boxeur. Le glossaire de la boxe y est utilisé. Dans un ring de boxe, les deux combattants se voient attribuer un coin (l'un rouge, l’autre bleu, les deux autres étant neutres) où se positionnement leur entraîneur et soigneur. Ces derniers peuvent faire abandonner leur boxeur en jetant l'éponge ou la serviette sur le ring.
  3. En français, l'« araignée ».
  4. Le précédent record était de 634 000 francs lors de la rencontre entre Georges Carpentier et Battling Siki au Vélodrome Buffalo le [52].
  5. Puisqu'il qu’y a pas de catégorie de poids définie pour ce combat, la ceinture mondiale de Young Perez n’est pas en jeu.
  6. Avec sa taille d'1,80 m, Al Brown est l’un des plus grands boxeurs poids coqs dont la limite de poids est de 53 kg. En comparaison, les autres adversaires de Pladner font sa taille à quelques centimètres près : Pete Sanstol s'élève à 1,61 m, Antal Kocsis à 1,60 m, Eugène Huat, Young Perez et Newsboy Brown sont mesurés à 1,55 m.
  7. Après les travaux engagés par Jeff Dickson en 1931, le Vélodrome d'Hiver est renommé Palais des Sports.
  8. Les résultats de la tournée de propagande japonaise sont assez anecdotiques. Pladner y fait plusieurs matchs nuls, des résultats qui permettent de ne pas froisser l’orgueil national japonais dans la promotion du sport dans le pays[108],[109].
  9. Après sa carrière de boxeur, Henri Barras, qui a disputé près de 400 combats, devient malvoyant[134].

Références

  1. Victor Chapiro, « La carrière du jeune Clermontois Émile Pladner, nouveau champion du monde des poids mouche : C'est à la suite d'une querelle, dans un café de la place de Jaude, avec un pugiliste amateur, que le futur « as » se sentit irrésistiblement attiré vers la boxe, sport pour lequel il ne se croyait pas si bien doué », Le Miroir des sports, no 809, , p. 164 et 165 (lire en ligne).
  2. André Fourny, Dictionnaire de la boxe, Place des éditeurs, , 582 p. (ISBN 978-2-262-07911-6).
  3. Henry Musnik, « L'homme sportif du jour : le boxeur clermontois Émile Pladner », Le Miroir des Sports, no 712, , p. 413 (lire en ligne).
  4. R. – E. Bre, « Emile Pladner, petit pugiliste hier encore inconnu, Champion d'aujourd'hui, gloire de demain », Match-L'Intran, no 7, , p. 3 (lire en ligne).
  5. Jean Danilo, « Après la victoire de Pladner : Quelques précisions sur ses débuts dans le Noble Art », L'Auto, no 10218, , p. 3 (lire en ligne).
  6. « Le Français Pladner est champion d'Europe », L'Auto, no 8919, , p. 3 (lire en ligne).
  7. « Le retour à Paris de Pladner champion d'Europe », L'Auto, no 8921, , p. 4 (lire en ligne).
  8. Augustin Dethès, « Après la victoire de Pladner sur le Champion du monde », L'Auto, no 10215, , p. 1-3 (lire en ligne).
  9. « Les débuts du champion olympique », Comœdia, no 5003, , p. 4 (lire en ligne).
  10. « Les débuts de Pladner professionnel à Paris », Le Journal, no 12386, , p. 3 (lire en ligne).
  11. « Pladner débute bien », L'Humanité, no 10142, , p. 2 (lire en ligne).
  12. Augustin Dethès, « Pladner bat Kent aux points : Gavalda vainqueur de Durocher », L'Auto, no 9406, , p. 4 (lire en ligne).
  13. « Ce soir, à Wagram, Pladner débute devant les parisiens », Le Siècle, no 4393, , p. 5 (lire en ligne).
  14. « Pladner bat Trèves aux points : Paillaux vainqueur de Giverny », L'Auto, no 9455, , p. 3 (lire en ligne).
  15. « Pladner : bien ; Giverny : médiocre », Sporting, no 823, , p. 5935 (lire en ligne).
  16. Paul Olivier, « Les grandes soirées de boxe : Quatre victoires françaises, une victoire allemande, hier, au Crique de Paris », L’Intransigeant, no 16906, , p. 5 (lire en ligne).
  17. Le Franc-tireur, « Dans le monde du football : La justice aveugle. — De Marseille à Cette. — L'éclectique président », L’Intransigeant, no 16906, , p. 5 (lire en ligne).
  18. « La soirée franco-allemande au Cirque de Paris », L'Auto, no 9468, , p. 2 (lire en ligne).
  19. « Un grand combat international : Al Brown aura-t-il raison de Scillie champion d'Europe ? : Pladner contre Tiny Smith », L'Auto, no 9493, , p. 2 (lire en ligne).
  20. Augustin Dethès, « Pladner Champion de France contre Morrachini Challenger », L'Auto, no 9554, , p. 1 (lire en ligne).
  21. « Pladner a réglé Billy Clark en trois rounds », Le Siècle, no 4505, , p. 5 (lire en ligne).
  22. Augustin Dethès, « Pladner est un champion », La Presse, no 4344, , p. 3 (lire en ligne).
  23. « Pladner est-il un espoir de la boxe ? », L'Humanité, no 10140, , p. 2 (lire en ligne).
  24. Augustin Dethès, « Pladner conserve son titre en battant Morracchini  [sic] », L'Auto, no 9555, , p. 3 (lire en ligne).
  25. C. W. Herring, « Pladner a confirmé son titre de Champion de France », Paris-soir, no 1226, , p. 4 (lire en ligne).
  26. Victor Chapiro, « Pladner défait aisément Moracchini aux points et garde ainsi le titre de champion de France des poids mouche, qu'il avait acquis sans combattre », L'Auto, no 693, , p. 106 (lire en ligne).
  27. « Pladner l'araignée ? … », L’Intransigeant, no 17110, , p. 5 (lire en ligne).
  28. « Jack Walker bat Devos par abandon : Pladner et Molina vainqueurs », L'Auto, no 9566, , p. 3 (lire en ligne).
  29. Paul Olivier, « Pegazzano devient champion de France », L'Auto, no 9601, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  30. Augustin Dethès, « Vinez et Lecadre font match nul : Al Brown et Pladner vainqueurs », L'Auto, no 9643, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
  31. Augustin Dethès, « Pladner bat Petit-Biquet aux points : Sybille vainqueur de Fritch », L'Auto, no 9680, , p. 4 (lire en ligne).
  32. « La rentrée de Pladner contre Frankie Ash », L'Auto, no 9767, , p. 4 (lire en ligne).
  33. Augustin Dethès, « Pladner bat Frankie Ash : Le public a ovationné le maire de New-York », L'Auto, no 9770, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
  34. Fournier, « Comment, quoique dominé Johnny Hill a battu Pladner », L'Auto, no 9866, , p. 3 (lire en ligne).
  35. « Hill bat Pladner », Le Populaire, no 1781, , p. 3 (lire en ligne).
  36. C. W. Herring, « Impressions du G. Q. G. de Londres », Paris-soir, no 1539, , p. 4 (lire en ligne).
  37. Victor Chapiro, « Pladner s'obstine à aller chercher la défaite en Angleterre, ou le « scientifique » à toujours l’avantage sur le « combattant ». La concurrence entre les organisateurs recommence en France. En deux jours, nous avons assisté à cinq grandes rencontres », Le Miroir des Sports, no 755, , p. 204 et 205 (lire en ligne).
  38. « Pladner Champion d'Europe contre Sili Champion d'Italie », L'Auto, no 9971, , p. 3 (lire en ligne).
  39. Victor Chapiro, « Où l'on voit que Pladner n'a pas, sur le continent, d'adversaire à sa taille », Le Miroir des Sports, no 758, , p. 247 (lire en ligne).
  40. René Cartoux, « Pladner a battu Sili : Belle victoire de Marty », L’Intransigeant, no 17708, , p. 4 (lire en ligne).
  41. « Pladner met knock-out Cecchi », Le Journal, no 12972, , p. 5 (lire en ligne).
  42. C. W. H., « Pladner a surclassé Croxon : Lecadre a battu Fred Bretonnel », Paris-soir, no 1670, , p. 4 (lire en ligne).
  43. C. W. H., « Pladner vainqueur de Josié par k.-o. », Paris-soir, no 1684, , p. 4 (lire en ligne).
  44. Alb. D., « Pladner bat Josié par k. o. », L'Auto, no 10013, , p. 3 (lire en ligne).
  45. Augustin Dethès, « Emile Pladner, Champion de France et d'Europe, a battu aux points Izzy Schwartz, Champion du monde », L'Auto, no 10214, , p. 1 (lire en ligne).
  46. Victor Chapiro, « Après Carpentier, Siki, Criqui et Routis, Pladner possède une chance de devenir champion du monde, si Schwartz consent à mettre son titre en jeu », Le Miroir des sports, no 795, , p. 392-393 (lire en ligne).
  47. Georges Peeters, « Emile Pladner a pris sur Johnny Hill la plus éclantate des revanches en le battant par k.o. au sixième round : Deux reprises ont suffi à Bouquillou pour abattre, à son tour, Griselle », L'Auto, no 10282, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  48. C. W. Herring, « C'est par K. O. au sixième round que Pladner a pris sa revanche », Paris-soir, no 1953, , p. 4 (lire en ligne).
  49. Charles-Henry Hirsch, « Pladner, champion du monde ! : Frankie Genaro s'écroule knock-out à la 73e seconde du premier round », L'Auto, no 10305, , p. 1 et 2 (lire en ligne).
  50. Victor Chapiro, « La foudroyante victoire de Pladner sur Genaro ne permet plus aux Américains de contester à notre compatriote le titre de champion du monde, poids mouche », Le Miroir des Sports, no 472, , p. 152 et 153 (lire en ligne).
  51. Charles W. Herring, « Le Français Emile Pladner est champion du monde des poids mouche », Paris-soir, no 1976, , p. 4 (lire en ligne).
  52. André Glarner, « En 58 secondes, Émile Pladner abat Frankie Genaro et devient champion du monde poids mouche », Excelsior, no 6656, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  53. « En 48 secondes, Emile Pladner a conquis, sur Genaro le titre de champion du monde », Le Petit Parisien, no 18996, , p. 1 (lire en ligne).
  54. Augustin Dethès, « Après la foudroyante victoire d'Emile Pladner », L'Auto, no 10306, , p. 1-3 (lire en ligne).
  55. Frédéric Verna, « Boxe : le jour où Pladner gagna le titre mondial en 58 secondes », La Montagne, (consulté le ).
  56. (en) « M'Carney, Genaro's manager, makes sporting offer for new title bout », The Chicago Tribune and the Daily News, , p. 7 (lire en ligne).
  57. Augustin Dethès, « Emile Pladner disqualifié pour coup bas, perd son titre de Champion du monde », L'Auto, no 10352, , p. 1 (lire en ligne).
  58. Victor Chapiro, « Devant l'Américain Genaro en bonne condition athlétique, mais jouant à merveille la gamme des coups irréguliers et allant même jusqu'à faire figure d'agent provocateur, Émile Pladner, amaigri, nerveux, incertain et irritable, est déclaré vaincu par disqualification pour coup bas », Le Miroir des Sports, no 815, , p. 260-261 (lire en ligne).
  59. « Pladner disqualifié à la sixième reprise », Le Populaire, no 2266, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
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  61. C.-.W Herring, « Grande semaine en France et en Angleterre », Sporting, no 955, , p. 24 et 25 (lire en ligne).
  62. C. P., « Huat bat Pladner par arrêt de l’arbitre au 15e round et s'adjuge le titre européen des poids mouche : Guy Bonaugure et Régis font match nul », L'Auto, no 10415, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
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  64. « Emile Pladner fera ses débuts de poids bantams contre l'Anglais Kid Socks : La rentrée d'un champion », L'Auto, no 10545, , p. 1 et 2 (lire en ligne).
  65. Augustin Dethès, « Pladner a battu Kid Socks aux points : Laffineur et Darton font match nul », L'Auto, no 10546, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  66. Augustin Dethès, « Hier, au Cirque de Paris, Emile Pladner a nettement battu aux points Carlos Flix : Gavalda vainqueur aux points de Laffineur », L'Auto, no 10595, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  67. Jean de Lascoumettes, « Pladner-Carlos Flix au Cirque. — Dans les salles », Match-L'Intran, no 172, , p. 6 (lire en ligne).
  68. Victor Chapiro, « A Londres, c'est un Pladner métamorphosé qui livra combat à Baldock ; il fit au moins jeu égal avec lui jusqu'au moment où il fut disqualifié à la sixième reprise, pour avoir frappé d'un coup bas le champion anglais », Le Miroir des Sports, no 859, , p. 50-51 (lire en ligne).
  69. « Grand combat national des poids bantams : Eugène Huat contre « Milou » Pladner : Le vainqueur sera opposé à Al. Brown pour le titre mondial », L'Auto, no 10738, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  70. Augustin Dethès, « Hier, au Vélodrome d'Hiver, Eugène Huat a battu « Milou » Pladner aux points, après un très dur combat : Après un match ardemment disputé, Pegazzano et Jacoracci ont fait match nul », L'Auto, no 10739, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  71. Paul Olivier, « Mitrailleur Pladner garde à vous! ... : Une visite à « Milou », soldat au 46e d'infanterie à Reuilly », L'Auto, no 10909, , p. 1 et 2 (lire en ligne).
  72. Henry Decoin, « Pladner est réformé », L’Ouest-Éclair, no 12460, , p. 8 (lire en ligne).
  73. « Pladner n’est plus soldat », L'Auto, no 10956, , p. 4 (lire en ligne).
  74. Jean de Lascoumettes, « Les victoires d'Alvérel, de Huat et de Pladner », Match-L'Intran, no 224, , p. 6 (lire en ligne).
  75. Georges Peeters, « Huat bat Stan Jehn aux points : Pladner est vainqueur de Magnolfi », L'Auto, no 10960, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  76. Paul Olivier, « Le « punch » retrouvé ou la rapide victoire de Pladner et les projets de Marcel Thil, d'Al. Brown et de Tassin : Pannecoucke est encore bien loin de Pladner », Paris-soir, no 2751, , p. 4 (lire en ligne).
  77. Victor Chapiro, « Pladner, en battant Biron, devient champion de France des poids coq : Humery bat Sammy Murray par k.-o. à la 2e reprise », L'Auto, no 11122, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  78. Georges Peeters, « Pladner bat nettement Biron aux points et conserve son titre : Desnoulet bat Di Céa aux points », L'Auto, no 11220, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
  79. F. Fournier, « Benny Sharkey fut déclaré vainqueur... mais Pladner avait gagné : Marin battu aux points », L'Auto, no 11086, , p. 3 (lire en ligne).
  80. Georges Peeters, « Pladner a triomphé de Metzner par k.-o. à la 1re reprise : Malherba vainqueur de Jack Walker par k.o. à la 6e reprise », L'Auto, no 11262, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
  81. Augustin Dethès, « L'Italien Locatelli a battu Pete Nebo aux points : Pladner a battu Magnolfi aux points », L'Auto, no 11308, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
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  83. André Nahum, Quatre boules de cuir ou l'étrange destin de Young Perez : champion du monde de boxe, Tunis 1911 - Auschwitz 1945, Tunis, Bibliophane, , 237 p. (ISBN 978-2-86970-060-4), p. 143.
  84. Victor Chapiro, « L'imprudent Perez affronte, en mauvaise condition physique, Pladner, qui lui fait comprendre que le métier de boxeur exige des privations », Le Miroir des Sports, no 631, , p. 466-467 (lire en ligne).
  85. Maurice Leroy, « C'est le Pladner des grands jours que nous avons vu hier devant Young Pérez : Du fait de sa victoire Pladner rencontrera probablement Eugène Huat le 25 janvier », Paris-soir, no 3000, , p. 4 (lire en ligne).
  86. « « Milou » Pladner s'est embarqué hier pour les États-Unis », L'Auto, no 11365, , p. 3 (lire en ligne).
  87. Jean de Lascoumettes, « Marcel Thil a battu Boja, Départ de Pladner : Avec Moïse Bouquillon et Primo Carnera s'entraînant », Match-L'Intran, no 281, , p. 2 (lire en ligne).
  88. André Rauch, « Epistémologie d'une histoire du spectacle radiodiffusé : Un exemple : la boxe », dans Jean-Pierre Augustin et Jean-Paul Callède, Sport, relations sociales et action collective, (lire en ligne), p. 77-89.
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  97. « Pladner gagne largement contre le Newsboy : A presque chacun des douze rounds le Français prend un avantage bien dessiné », Le Canada, vol. XXX, no 115, , p. 5 (lire en ligne).
  98. « Brown met Pladner hors-combat au 1er round : Panama Brown étend Pladner sur le tapis en 2 minutes et 21 secondes et reste champion », Le Canada, vol. XXX, no 142, , p. 4 (lire en ligne).
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  101. Georges Peeters, Monstres sacrés du ring, La Table Ronde, (ISBN 978-2-7103-9962-9), « II - « Panama » Al Brown - Cinq minutes à vivre ».
  102. Victor Chapiro, « Diminué par la maladie, le noir Al. Brown réussit néanmoins à abattre Pladner au bout de cinq minutes de combat, puis s'effondre à son tour : Après un match touffu au possible, Pierre Gandon bat la « terreur noire » Harry Smith.— Melzow est vaincu par Tarante — Perez se retrouve devant l’Anglais Cowley, mais Angelmann se montre sous un jour médiocre en face de l’Italien Cavagnoli », Le Miroir des sports, no 682, , p. 386 et 387 (lire en ligne).
  103. « Pladner et la boxe », L'Equipe, .
  104. Augustin Dethès, « La F.F.B. retire sa licence à Pladner et déclare vacant le titre de champion de France poids coq », L'Auto, no 11805, , p. 4 (lire en ligne).
  105. Lucien Dubech, « Vérités de La Palice », L'Auto, no 11842, , p. 1 et 2 (lire en ligne).
  106. « Où ira Pladner, en Norvège ou au Japon ? », L'Auto, no 11781, , p. 3 (lire en ligne).
  107. « La volonté illustrée : Emile Pladner arrive à Tokio  [sic] », La Volonté, no 2788, , p. 8 (lire en ligne).
  108. F. L., « Pladner croisera-t-il les gants contre... Madame Butterfly : Le pugilisme nippon manque de champions, mais pas de supporters et les femmes même montent sur le ring à Tokio  [sic] », L'Auto, no 11786, , p. 1 (lire en ligne).
  109. « Au Japon, les décisions des juges n'ont rien à envier à celles d'Europe », L'Auto, no 11927, , p. 4 (lire en ligne).
  110. « Milou Pladner a terminé sa tournée au Japon et est actuellement en Chine », L'Auto, no 11917, , p. 4 (lire en ligne).
  111. Georges Peeters, « Retour du Japon, « Milou » Pladner espère pouvoir faire bientôt sa rentrée à Paris », L'Auto, no 11965, , p. 3 (lire en ligne).
  112. Lucien Dubech, « La chronique du sport : I. L'œil de Pladner », L’Action française, no 271, , p. 4 (lire en ligne).
  113. « Pladner est autorisé à disputer de nouveaux combats », L'Auto, no 12052, , p. 4 (lire en ligne).
  114. Robert Bré, « A quand la belle ? : Il faudra une autre édition du match Pladner-Kid Francis », L’Intransigeant, , p. 4 (lire en ligne).
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  118. Victor Chapiro, « Bousculant Decico dans le dernier tiers du combat, Milou Pladner redevient champion de France poids coq », Le Miroir des Sports, no 793, , p. 355 (lire en ligne).
  119. Paul Olivier, « Renouveau ! : C'est de justesse sur le poteau que « Milou » reconquit son titre des poids coq sur Decico », Paris-soir, no 4017, , p. 4 (lire en ligne).
  120. Robert Bré, « Boxe : Pladner reprend son titre », Match-L'Intran, no 426, , p. 6 (lire en ligne).
  121. Georges Peeters, « Pladner a réussi à conserver son titre un moment en danger en faisant match nul avec Frank Harsène », L'Auto, no 12396, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
  122. Paul Olivier, « Pladner tourmenté : Le titre de Pladner ne pesait plus très lourd hier au dixième round et, sur une décision de match nul, Frank Harsène se révéla », Paris-soir, no 4066, , p. 4 (lire en ligne).
  123. H. Hoursiangou, « Devant 4.000 spectateurs, Pladner triomphe de Varoqueux », La Petite Gironde, no 22798, , p. 3 (lire en ligne).
  124. Gaston Bénac, « Dix, out ! … Huat k.o. ! : Huat « dehors » par Pladner après sept rounds d'un combat rude et violent », Paris-soir, no 4132, , p. 4 (lire en ligne).
  125. Georges Peeters, « Milou Pladner a conservé son titre de champion de France des poids coq en battant Huat par k.o. à la 7e reprise : Mauvais départ et fâcheuse arrivée de Huat qui, entre-temps, eut l'avantage aux points », L'Auto, no 12462, , p. 1 et 4 (lire en ligne).
  126. Victor Chapiro, « Plus rapide que Pladner, Decico redevient champion de France poids coq », Le Miroir des Sports, no 820, , p. 250 (lire en ligne).
  127. Georges Peeters, « Pladner battu aux points Decico a reconquis le titre national des poids coq : Vilda Kaks triomphe de Morejon par k.o. à la troisième reprise », L'Auto, no 12532, , p. 1 et 3 (lire en ligne).
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  129. Max Burgi, « Battant Pladner aux points, le Suisse Dubois conserve son titre de Champion d'Europe », L'Auto, no 12712, , p. 4 (lire en ligne).
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