Abbaye d'En-Calcat

L’abbaye Saint-Benoît d'En-Calcat est une abbaye bénédictine en activité faisant partie de la congrégation de Subiaco. Elle se trouve dans le hameau d'En-Calcat dépendant de Dourgne dans le Tarn. La communauté était en 2013 de 55 moines (23 prêtres et 32 frères non ordonnés). L'abbaye est connue pour l'édition des Livres d'Heures d'En-Calcat, avec un répertoire de nouveaux cantiques en français. La liturgie est célébrée en français.

Abbaye d'En-Calcat

Abbaye Saint-Benoît d'En-Calcat.
Présentation
Culte Catholicisme
Dédicataire Saint Benoît
Type Abbaye
Rattachement Ordre de Saint-Benoît
Début de la construction 1890
Site web http://www.encalcat.com
Géographie
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn
Ville Dourgne
Coordonnées 43° 29′ 50″ nord, 2° 09′ 03″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : Occitanie

L'abbaye Sainte-Scholastique, une abbaye de moniales, se situe à 1 200 mètres de distance[2] d'En-Calcat, avant le village de Dourgne.

Histoire

En-Calcat est fondée en 1890 par Dom Romain Banquet (de) (1840-1929), natif du lieu, venant de l'abbaye de la Pierre-Qui-Vire avec un groupe de moines. Cette fondation est menée d'après les conseils d'une de ses dirigées, Marie Cronier, de l'abbaye de Jouarre, parallèlement à une fondation de bénédictines à Dourgne, l'abbaye Sainte-Scholastique. En-Calcat devient abbaye en 1894.

La loi sur les congrégations de 1901 contraint les moines, dont les vocations étaient nombreuses, à prendre l'exil pour la Catalogne, d'abord près de Ribes de Freser à la pension Balneari Parramon (ca) (1903 à 1908)[3], puis à l'abbaye San-Pedro de Besalú jusqu'en 1918. Dix moines sur les trente-trois sous les drapeaux trouvent la mort pendant la Première Guerre mondiale. Les moines ont la permission de revenir peu à peu après la guerre et l'abbaye est agrandie. L'église est achevée en 1935.

La Seconde Guerre mondiale appelle à nouveau cinquante moines, dont certains seront prisonniers par la suite. Sous l'occupation et après la guerre, les vocations affluent pendant l'abbatiat de Dom de Floris. Il y a alors plus de 120 moines, ce qui permet de fonder d'autres maisons. Après le départ en 1952 du Père de Floris et l'abbatiat paisible de son Prieur, devenu Abbé Dom Germain, l'abbaye a été l'objet d'une grave crise avec l'élection en 1965 du nouvel abbé, Dom Dominique Hermant. Quelque 40 moines sont partis, parfois en raison de leur désaccord plus ou moins explicite avec les orientations nouvellement introduites (abandon du latin dans le rituel, notamment). Homme d'une exceptionnelle intelligence et titulaire d’une agrégation de l'enseignement supérieur français, Dom Dominique a voulu rapidement imprimer à son abbatiat une marque personnelle avec la profonde conviction, assurément religieuse, de procéder à une rénovation de l'abbaye, aujourd'hui considérablement réduite. Il a par ailleurs procédé à la suppression de l'Alumnat, sorte de petit collège monastique (26 élèves pour 4 classes de la 6e à la 3e) qui existait depuis les débuts de l'Abbaye, sous le prétexte douteux que le rectorat du Département estimait que les moines (pourtant certains étaient polytechniciens) n'avaient pas de diplômes pour enseigner.

Économie de l'abbaye

Située sur le parcours de la via Tolosana, l'abbaye reçoit les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ainsi que des visiteurs lors de retraites spirituelles, grâce à son hôtellerie. La communauté gère une librairie et une maison d'éditions, Siloé ; elle vit aussi de sa carterie, de la production de disques et de cithares, ainsi que de la fabrication d'un baume à la propolis.

Elle est dirigée depuis par le Très Révérend Père David d'Hamonville. Depuis le 15 juillet 2020, c'est le père Emmanuel qui dirige la communauté.

Fondations

Figures de l'abbaye

  • Le musicien Dom Clément Jacob, O.S.B. (né Maxime Jacob 1906-1977) converti au catholicisme sous l'influence de Jacques Maritain en 1927 est un musicien et compositeur de cantiques renommé.
  • Dom Robert, O.S.B., (né Guy de Chaunac-Lanzac, 1907-1997) est un grand nom de la tapisserie contemporaine.
  • Hermine David (1886-1970), artiste peintre, vint s'y ressourcer après la mort de Jules Pascin et y fit don de deux tableaux Madone à l'enfant.
  • Thierry de Brunhoff, grand pianiste, fils de Jean de Brunhoff, créateur de Babar, s'y est retiré à l'âge de quarante ans.
  • Père abbé Dom Marie de Floris (1943-1952) qui a donné à l'Abbaye un rayonnement considérable.
  • Pėre Emmanuel de Floris, (né Jacques de Floris 1909-1992) qui a fondé une communauté d'ermites dans le diocèse de Gap.
  • David-Marc d'Hamonville (frère David) est entré à l'abbaye bénédictine d'En-Calcat (Tarn) à 32 ans, après avoir mené des études de lettres classiques, puis une vie d'artiste peintre. Il est abbé de l'abbaye d'En-Calcat depuis .

Écrits

Mains en prière (étude pour une figure d'Apôtre de l'autel « Heller »), vers 1508, Albrecht Dürer, Albertina (musée).

Moine bénédictin, David-Marc d'Hamonville est père abbé (du latin abbas) de l'abbaye d'En-Calcat[4].

Commentaire selon saint Marc (Mc 9, 14-29) :

La prière, inlassablement

« L'épisode a montrée la limite des disciples[5]'[6], lesquels sont un peu froissés de cette humiliation. À l'écart, ils interrogent Jésus sur les raisons de leur échec. La réponse de ce dernier a de quoi surprendre : « La prière ! »[7] Cette déclaration de Jésus paraît violente ; autant dire clairement que les disciples ne savent prier ? C'est là une chose que Paul accepte comme une évidence : « Nous ne savons pas prier comme il faut » (Rm 8, 26). Ce mot, « prière », le dernier de la scène, contient en germe la demande que les disciples sauront exprimer ailleurs : « Apprend-nous à prier » (Lc 11, 1) et l'enseignement de Jésus à ce propos, écrin du Notre Père (cf. Mt 6, 5-15) ; Lc 11, 1-13). Chez Marc, le Notre Père n'est pas ouvertement enseigné mais révélé par bribes, dans la logique du secret qui sera également pendant longtemps la règle concernant cette prière réservée aux seuls initiés. »

 David-Marc d'Hamonville, O.S.B. L'Histoire d'un choc, Paris, Cerf, 2019.

Œuvres & Abbaye


Les cloches

L'abbaye possède une superbe sonnerie de 5 cloches fondues en 1935 par François Granier, fondeur à Hérépian. Elles furent baptisées le 2 septembre 1935.

  • Benoîte : Do # 3 - 1 500 kg environ
  • Paule-Eugénie : Fa # 3 - 670 kg environ
  • Marie : Sol # 3 - 450 kg environ
  • Romana : La # 3 - 310 kg environ
  • Scholastique : Do # 4 - 180 kg environ

Ces cinq cloches ayant été fondues en même temps et par le même fondeur, cela garantie une grande homogénéité dans la composition précise du bronze et dans la façon dont elles ont été coulées. C'est une des raisons pour laquelle cette sonnerie est particulièrement harmonieuse.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Émile Fonteneau, « Lettre pastorale de Mgr l'archevêque d'Albi au clergé et aux fidèles de son archidiocèse sur la restauration de l'ordre bénédictin dans l'archidiocèse d'Albi », dans La semaine religieuse de l'Archidiocèse d'Albi, , p. 481-485 (lire en ligne)
  • David-Marc d'Hamonville, Le livre des Proverbes, Éditions du Cerf, , 159 p. (ISBN 978-2-2041-1313-7)
    • Marc : l'histoire d'un choc, Éditions du Cerf, , 398 p. (ISBN 978-2-2041-3393-7)
    • Âme sœur : fragments de vie intérieure, Albin Michel, , 126 p. (ISBN 978-2-2264-4037-2)
    • Si tu veux la vie, Albin Michel, , 271 p. (ISBN 978-2-2264-5985-5)
    • Désir : quelques mots d'un moine sur un sujet sensible, Salvator, , 124 p. (ISBN 978-2-7067-2057-4)
    • Le Cantique des cantiques, Éditions du Cerf, , 149 p. (ISBN 978-2-2041-4555-8)
  • (it) David-Marc d'Hamounville (Auteur) et Michael-David de Semeraro (sous la direction de) (trad. Âme sœur : découvrir une intériorité possible), Sorella anima. Alla scoperta di una interiorità possibile, TS - Terra Santa, , 126 p. (ISBN 978-8-8624-0722-9)

Articles connexes

Liens externes

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