Parabole du levain

Le Levain est une parabole de Jésus Christ écrite dans deux Évangiles. Elle est une métaphore qu'il est possible d'interpréter de deux manières opposées.

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Gravure par Jan Luyken sur cette parabole, de la Bible Bowyer.

Texte

Évangile selon Matthieu, chapitre 13, verset 33: Le texte est celui-ci : « Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. » Traduction d'après la Bible Louis Segond.

Interprétation

Du pain fabriqué avec du levain.

« Certains affirment que le levain représente l’œuvre divine et que le pain est le monde[2]. Selon ce point de vue, l’église est le levain qui agit dans le monde. [...] L’autre interprétation présente une explication tout à fait contraire : c’est plutôt l’influence du monde qui se propagerait à l’intérieur de l’église. [...] Dans l’histoire de l’église, ces deux interprétations ont eu leur part de popularité. La majorité des commentateurs bibliques de notre époque préfèrent la première option, c’est-à-dire que l’église exerce une influence comparable à celle du levain dans la pâte – elle pénètre et transforme le monde[3]. »

À propos du mauvais levain, Jésus prévient ses disciples : « Méfiez-vous du levain des pharisiens ! » (Mt 16, 6), montrant par là que les disciples ont reçu en eux quelque-chose de mauvais au contact des pharisiens. Peut-être des angoisses[4], peut-être également des signes extérieurs qu'ils sont perfectibles dans leur rôle de prêtres[5]? En tout état de cause, Jésus cherche à montrer à ses disciples qu'ils ont le contrôle sur ce qui se passe à l'intérieur de leur cœur. C'est à eux de demander au Seigneur que la paix revienne en eux afin de chasser ce mauvais levain.

Pastorale de l'enfouissement

Après avoir été utilisé dans le cadre de la parabole des talents, le terme d'enfouissement a été employé dans un sens différent, peu après le concile Vatican II : suivant la parabole du levain (Matthieu 13.33), il s'agissait pour les chrétiens, d’être comme le levain enfoui discrètement et sagement dans la pâte, et de la faire lever[6] :

Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée.

Dès le pontificat de Jean-Paul II, cette pastorale a été corrigée, en invitant notamment les écoles à faire une annonce explicite de l’Évangile[7].

Références

  1. « Homélie XLVI », sur abbaye-saint-benoit.ch — Il s'agit d'un des commentaires de Jean Chrysostome, deuxième paragraphe, sixième alinéa et suivants
  2. Par exemple : Jean Chrysostome compare les disciples au levain. Ils sont comme cette force invisible; ils doivent s'appliquer à convertir le monde entier afin de le changer vers les nouvelles lois notamment la vertu et la sagesse [1].
  3. Yves I-Bing Cheng, « La parabole du levain. Matthieu 13.33 », sur entretienschrétiens.com
  4. « Le Levain des Pharisiens 1 », sur www.les2temoins.fr (consulté le )
  5. « Le Levain des Pharisiens 3 », sur www.les2temoins.fr (consulté le )
  6. La parabole du levain
  7. « L'enseignement catholique veut sortir de la logique de « l'enfouissement » », La Croix, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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