Englancourt
Englancourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Englancourt | |||||
L'église fortifiée d'Englancourt. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Thiérache du Centre | ||||
Maire Mandat |
Daniel Carlier 2020-2026 |
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Code postal | 02260 | ||||
Code commune | 02276 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Englancourtois(es) | ||||
Population municipale |
117 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 55′ 03″ nord, 3° 48′ 07″ est | ||||
Altitude | 180 m Min. 111 m Max. 207 m |
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Superficie | 7,97 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vervins | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Buironfosse | ||||
Chigny | N | Erloy | ||
O Englancourt E | ||||
S | ||||
Marly-Gomont | Saint-Algis |
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fontaine-Vervins Man », sur la commune de Fontaine-lès-Vervins, mise en service en 1977[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,1 °C et la hauteur de précipitations de 907,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Englancourt est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), forêts (36,5 %), terres arables (15,8 %), zones urbanisées (3,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1200 sous l'appellation de Ainglancourt; l'orthographe variera ensuite en fonction des différents transcripteurs " Aynglencourt, Englaincourt, Anglencourt, Esglaincourt, Eglancourt, Anglancourt, Unglancourt Aglancourt", "Englencourt"sur la carte de Cassini vers 1750 et enfin l'orthographe actuelle au XIXe siècle[21].
Les églises fortifiées de Thiérache
Au XVIe siècle, lors des affrontements entre les armées de François Ier et celles de Charles Quint, et lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Englancourt, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque[22].
Au Moyen Âge, existait une motte féodale circulaire entourée de fossés dont les traces sont encore visibles par photo aérienne près de la route qui mène à Marly-Gomont.
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Englancourt est une paroisse située sur les hauteurs de la rive droite de l'Oise.
Au nord, au bord du Ruisseau des Buissons, est représenté le château de La Plesnois (La Plesnoye) qui existe encore de nos jours. Le nom de ce château apparaît pour la première fois en 1213 dans un cartulaire de l'abbaye de Foigny.
Tout au nord est représenté le hameau de "Rue l'Agasse" ("Rue Lagasse" aujourd'hui).
Au sud, sur un bras de l'Oise, le moulin d'Englancourt est représenté par une roue dentée. Ce moulin, qui possédait trois paires de meules en 1880, a fonctionné comme moulin à blé jusqu'en 1914.
Une monographie sur le village, consultable sur le site des archives départementales de l'Aisne a été écrite en 1888[23]
Première Guerre mondiale
Le 30 août 1914[24], soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Englancourt restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés.
Le 5 novembre 1918 dans l'après-midi, un escadron du 25e régiment de dragons, en pointe de la 47e division d'infanterie, vient déloger l'occupant allemand faisant quatre prisonniers et libérant le village.
Le hameau de la Rue Lagasse ne sera libéré que le lendemain par le 51e bataillon de chasseurs à pied[25].
Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 10 soldats de la commune morts au Champ d'Honneur lors de la Grande Guerre.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Englancourt est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[26].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[27]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[27], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[28].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 117 habitants[Note 7], en diminution de 13,97 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Le hameau "Rue Lagasse"
À 5 km au nord d'Englancourt se trouve le hameau " la Rue Lagasse" qui est sur le terroir de la commune.
Ce hameau figure sur la carte de Cassini sous le nom de " La Ruë l'Agasse". Une "agasse" est l'ancienne dénomination d'une pie (une "agache" en picard).
Ce hameau a eu une certaine importance au XIXe siècle puisqu'il comptait 400 habitants en 1880 et possédait une école transformée en gîte rural aujourd'hui[23].
La chapelle a été construite en 1885 mais n'a jamais été consacrée.
- Vestiges de la motte féodale circulaire entourée de fossés et en grande partie arasée mais visible d'avion et aussi du sol à proximité du village.
- Église Saint-Nicolas.
- Château de la Plesnoye : château privé du XVIIe siècle, partiellement inscrit aux monuments historiques en 1985.
- La Fontaine de saint-Algis.
Galerie
Vue du village et de la Vallée de l'Oise depuis les hauteurs de l'église. Allée boisée menant à l'église. La mairie. Le monument aux morts situé à l'extérieur du village, route de La Rue Lagasse. Vue du village et de l'église depuis la route de Marly-Gomont.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Fontaine-Vervins Man - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Englancourt et Fontaine-lès-Vervins », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Fontaine-Vervins Man - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Englancourt et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « La Thiérache : recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie de cette ancienne subdivision de la Picardie », sur Gallica, (consulté le ).
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- Almanach-annuaire de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 18e année, Matot-Braine, Reims, 1876, p193.
- « Daniel Carlier élu maire : Samedi matin, Bernard Lesur, maire sortant et qui ne se représentait pas, a installé le nouveau conseil, composé de quatre femmes et sept hommes », La Thiérache, no 2576, , p. 44 (ISSN 0183-8415)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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