Erich Naumann
Erich Naumann est un policier allemand, membre de la SS, notamment des Einzatzgruppen, né le à Meissen (Saxe) et mort exécuté le dans la prison de Landsberg am Lech (Bavière).
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(à 46 ans) Prison de Landsberg |
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Il a atteint le grade de SS-Brigadeführer und Generalmajor der Polizei, a été SD-Oberabschnittsführer, de à chef de l'Einsatzgruppe B, l'un des commandos mobiles de tuerie responsable d'exécutions de masse dans le sillage de l'armée sur la partie centrale du front de l'Est.
Il a été jugé à Nuremberg dans le cadre du procès des Einzatzgruppen, condamné à mort en 1948 puis exécuté trois ans plus tard.
Biographie
Naumann adhère au NSDAP en 1929. D'abord dans la SA, il intègre la SS après la nuit des Longs Couteaux (début de l'été 1934). À partir de 1935, il devient cadre permanent dans la SS. La même année, il commence sa collaboration dans le SD : il devient chef du département au bureau III. Son prédécesseur y était Heinz Jost. Après diverses affectations, Naumann est nommé inspecteur de la Sicherheitspolizei (Sipo) et du SD à Nuremberg.
En , au cours de la campagne de Pologne, Naumann, dans le cadre de l'opération Tannenberg, prend le commandement de l'Einsatzgruppe VI. La mission des Einsatzgruppen est définie comme suit : « le combat contre tous les éléments hostiles au Reich en arrière des troupes combattantes » ; comme conséquence, ils sont chargés de l'extermination complète de la résistance polonaise.
Après le déclenchement de l'opération Barbarossa, en novembre 1941, Naumann est nommé commandant de l'Einsatzgruppe B succédant ainsi à son collègue Arthur Nebe : ce commando mobile de tuerie opère sur la partie centrale du front de l'Est (Biélorussie). En , il adresse un rapport à Adolf Eichmann dans lequel il confirme qu'il est responsable de l'exécution de 17 256 personnes à Smolensk ; il y mentionne en outre que son unité utilise trois camions à gaz.
Les exécutions de Juifs et de Tziganes font plus de 3 500 victimes au cours du mois de . En , Naumann transmet à Berlin un bilan global de 134 298 exécutions.
De à , il est affecté aux Pays-Bas où il exerce la responsabilité de Befehlshaber der SiPo und des SD (BdS ; en français : chef de la Sipo et du SD), autrement dit représentant du RSHA pour le pays en question, directement rattaché au commissaire du Reich.
Il est ensuite inspecteur de la Sipo et du SD pour le district XIII (Nuremberg), et ce jusqu’à la fin de la guerre.
Après 1945
À la fin de la guerre, Erich Neumann est arrêté et détenu dans un camp allié pour un court moment, sous un faux nom. Après sa libération, il travaille comme ouvrier agricole mais on le retrouve, l'interroge et l'arrête en . Il est ensuite inculpé lors du procès des Einsatzgruppen à Nuremberg et condamné à mort par pendaison le .
Le , une délégation du Bundestag, comprenant notamment son président Hermann Ehlers (de) (CDU) et un vice-président Carlo Schmid (SPD), se rend auprès du haut-commissaire américain John McCloy, dans le but de demander sa grâce, ainsi que celle des autres condamnés du procès. Cette tentative reste vaine.
Il est finalement pendu le en même temps qu'Oswald Pohl, Otto Ohlendorf, Paul Blobel et Werner Braune dans la prison de Landsberg.
Cinquante ans ans après l’exécution, peu avant le , la direction de la prison de Landsberg remet en état les croix tombales du cimetière de Spöttinger, les recouvre d’une protection en cuivre et les fleurit uniformément. En 2003, à la suite de protestations, le cimetière est réaménagé et les plaques sont retirées des croix tombales.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich (de) : Wer war was vor und nach 1945 [« Le Lexique des personnages du Troisième Reich : qui était quoi avant et après 1945 ? »], Francfort-sur-le-Main, Fischer-Taschenbuch-Verlag, , 5e éd. (1re éd. 2003), 732 p. (ISBN 978-3-596-16048-8) — avec environ 4 300 entrées.
- (de) Ernst Klee, Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945 [« Le Lexique de la culture sous le Troisième Reich : qui était quoi avant et après 1945 ? »], Francfort sur le Main, Fischer-Taschenbuch-Verlag, (1re éd. 2007), 720 p. (ISBN 978-3-596-17153-8) — avec près de 3 600 entrées
- Autres éditions :
- Frankfurt : 2007 (ISBN 978-3-10-039326-5) avec près de 4 000 entrées ;
- Recensions :
- (de) Esteban Engel, « Bestandsaufnahme des Kulturlexikons zum Dritten Reich » [« Recension du Lexique de la culture sous le Troisième Reich »](Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rhein-main.net, Frankfurter Neue Presse ;
- (de) Fritz J. Raddatz, « Alphabet der Schändlichkeit » [« Alphabet de l'immonde »] [archive du ], sur zeus.zeit.de, Die Zeit no 10, (consulté le ), p. 54 ;
- (de) Dirk van Laak (de), « E. Klee: Das Kulturlexikon zum Dritten Reich » [« E. Klee : Le Lexique de la culture sous le Troisième Reich »], sur hsozkult.de, H-Soz-Kult (de), (consulté le ) ;
- (de) « Ein geistiges Armutszeugnis » [« Un témoignage sur la pauvreté mentale »], sur welt.de, Die Welt, (consulté le ).
- Autres éditions :
Liens externes
- (it) « Erich Naumann » [« Erich Naumann (biographie) »] [archive du ], sur olokaustos.org (consulté le ).
- (de + en) « War Criminal Prison Landsberg : The War Criminal Prison No. 1: Meeting place of guilt and atonement » [« La prison de Landsberg pour criminels de guerre ; la prison no 1 : lieu de rencontre de la culpabilité et de l’expiation »], sur landsberger-zeitgeschichte.de, Union des citoyens de Landsberg (consulté le ).
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