Érone
Érone est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.
Érone | |
Vue du village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes Pasquale Paoli |
Maire Mandat |
Stéphane Gillet- Vittori 2020-2026 |
Code postal | 20244 |
Code commune | 2B106 |
Démographie | |
Population municipale |
12 hab. (2019 ) |
Densité | 3,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 22′ 24″ nord, 9° 16′ 16″ est |
Altitude | 780 m Min. 429 m Max. 982 m |
Superficie | 3,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Golo-Morosaglia |
Localisation | |
Géographie
Situation
Érone est située dans la vallée de la Casaluna, au sud-ouest de la Castagniccia, en limite du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré, dans l'ancienne piève de Vallerustie.
- Communes limitrophes
Lano | San-Lorenzo | San-Lorenzo | ||
Lano | N | Cambia | ||
O Érone E | ||||
S | ||||
Lano | Rusio | Cambia |
Géologie et relief
La commune se trouve dans le "Deçà des Monts" (Cismonte en langue corse), à l'ouest de la dorsale schisteuse au nord-est de l'île, dans le massif du San Petrone qui est un bloc de schistes lustrés édifié au Tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire. Elle occupe à l'ouest de la Castagniccia, les flancs orientaux d'un petit massif dont le culmen, le Monte Piano Maggiore (1 581 m), se trouve au sud d'une ligne de crête comprenant entre autres la Punta di Puzzolo (1 543 m), la Punta di l'Ernella (1 473 m), la Cima Tonda (1 335 m) et la Punta di Cappizzolo (1 166 m).
Érone est l'une des communes de la vallée de la Casaluna, située sur la rive gauche de la rivière qui borde toute sa façade orientale. Deux arêtes montagneuses orientées dans un axe nord-sud partagent son territoire en trois secteurs. Seul le secteur central n'est pas désertique. Il est parcouru par le ruisseau de Piete et le ruisseau de Scandulajola au-dessus de la rive droite duquel a été construit le village.
Hydrographie
Le petit territoire communal de 3,89 km2 est longé à l'est par la Casaluna et son affluent, le ruisseau de Calcinaju[1]. Au nord, la Casaluna reçoit les eaux du ruisseau de Scandulajola[2] et de son affluent le ruisseau de Piete.
Climat et végétation
Érone est une commune de montagne, de l'intérieur de l'île, jouissant d'un climat relativement doux dans l'ensemble car tempéré par l'action de la mer Méditerranée qui n'est guère éloignée et les crêtes de la dorsale du San Petrone. Il se caractérise par un ensoleillement important et par une pluviométrie relativement élevée en automne et en février-mars. Les mois d'été sont marqués par la sécheresse qui n'est cependant pas très visible car le territoire communal est dans l'ensemble couvert d'arbres à feuilles persistantes (chênes verts). La présence de bosquets de châtaigniers est à signaler.
Accès routiers
Le village d'Érone n'est accessible que par la seule route départementale D 239 qui relie la route territoriale 20 à Francardo, à Rusio où elle se termine en cul-de-sac. Un autre accès, plus emprunté, est la route D 39[Note 1]. Depuis la route territoriale 20 au pont du Golo, prendre la route D 39 en direction de San Lurenzu jusqu'au pont de Lano, emprunter la D 139 pour franchir le pont, enfin prendre la route D 239.
Érone se trouve à 32 km de Corte.
Transports
Aucun service de transport public ne dessert la commune. La gare la plus proche se trouve à Ponte-Leccia, distante de 21 km. Les port et aéroport les plus proches sont le port de Bastia et l'aéroport de Bastia Poretta, respectivement à 69 km et à 52 km.
Urbanisme
Typologie
Érone est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Rares sont les constructions hors du village où l'ensemble de la population vit groupée. L'église paroissiale est néanmoins isolée, distante de 250 m du village. Au centre, se trouve la petite mairie. On notera l'absence de tout commerce sur la commune.
- Vue du village.
- Partie nord du village.
- La mairie.
- Maison à l'ouest du village
- Maison au toit refait
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Temps modernes
Vers 1520, la pieve de Valle Rustia qui comptait environ 2 100 habitants, avait pour lieux habités Carticasi, Candia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia[10].
Au début du XVIIIe siècle, selon le rapport dressé[11] par l'abbé Francesco Maria Accinelli à la demande des autorités génoises, la pieve de Vallerustie comprenait les communautés de Carticasi (111 hab.), Cambia (105 hab.), Borgo, e Sermano (64 hab.), Forci, e Pente (92 hab.), Corsoli (73 hab.), Russio, ed Errone (332 hab.), Aiti, e Lano (208 hab.), Tribio, e Cobiti con 2 ville (267 hab.), Loriani e S.Quilico (180 hab.).
Vallerustie relevait du diocèse d'Aléria. Sur le plan civil, Érone relevait de la juridiction de Corte.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 12 habitants[Note 4], en augmentation de 20 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Avec six habitants en 2009, Érone est la commune la moins peuplée de l'île de Corse[17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts.
- Fontaine-lavoir du village.
Église San Martino
L'église paroissiale San Martino se trouve au lieu-dit éponyme, isolée dans un bosquet de chênes verts, à moins d'une centaine de mètres de la route D 239. On y accède par une piste passant par un petit cimetière. C'est un édifice de plan simple, bâti en pierre locale. Seule la façade principale, occidentale, d'un style baroque dépouillé, a été restaurée, revêtue d'un crépi. Un clocher supportant deux cloches superposées est accolée sur la façade méridionale en pierres apparentes.
Patrimoine naturel
Érone n'a pas d'espace protégé, pas de ZNIEFF et pas d'espace Natura 2000[18].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- La D39 relie la route territoriale 20 au Pont du Golo (Prato-di-Giovellina) à la route territoriale 50 (Corte) en passant par le Bozio
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Calcinaju (Y7021680) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Scandulajola (Y7021780) » (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- ADECEC Éléments pour un dictionnaire des noms propres Cervioni
- Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
- https://www.corsematin.com/articles/edito-le-bonheur-detre-maire-ou-de-le-devenir-96541
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Démographie France : les résultats du recensement de la plus petite région française », sur geopopulation.com, (consulté le ).
- Érone sur le site de l'INPN
- Portail de la Corse
- Portail des communes de France