Lano
Lano est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.
Pour les articles homonymes, voir Lano (homonymie).
Lano | |
Lano - Village et Monte San Petrone (1767m). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes Pasquale Paoli |
Maire Mandat |
Pierre Leschi 2020-2026 |
Code postal | 20244 |
Code commune | 2B137 |
Démographie | |
Gentilé | Lanais |
Population municipale |
23 hab. (2019 ) |
Densité | 2,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 23′ 01″ nord, 9° 14′ 53″ est |
Altitude | 600 m Min. 414 m Max. 1 335 m |
Superficie | 8,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Golo-Morosaglia |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Lano est une commune de la vallée de la Casaluna, située à l'ouest du Monte San Petrone (1 767 m), le plus haut sommet du massif du même nom, dans la Castagniccia. Elle fait partie de l'ancienne piève de Vallerustie et est adhérente au parc naturel régional de Corse.
Lano est entourée des communes de Aiti au nord, San-Lorenzo à l'ouest, Erone au sud-est, Rusio au sud, Omessa à l'ouest et Tralonca au sud-ouest. Lano est adhérente au P.N.R.C. dont le panneau d'entrée est situé dès le franchissement de la Casaluna au pont de Lano.
- Communes limitrophes
Géologie et relief
Lano est une commune de montagne, une verte vallée boisée, encaissée, celle du ruisseau de l'Anico qui nait sur la commune, au pied de Cima Tonda (1 335 m) et qui conflue avec la Casaluna juste en amont du pont de Lano. Une ligne de crête forme ses limites occidentales avec plusieurs sommets depuis Ferrelaccio (1 299 m) au sud, remontant au nord par Cima Tonda (1 335 m) point culminant de la commune, Bocca al Pruno (1 054 m), Cima Appertoia (1 109 m), Cima al Cucco (1 168 m), la chapelle Sant'Angelo (1 187 m), Punta di Cappizzolo (1 166 m), Punta Sticulaccie (736 m) à 1,5 km à l'Est de la localité de Francardo (Omessa), Cima a L'Orzale (1 121 m), Punta di Pruno (1 127 m), redescendant au pont de Lano en longeant la Casaluna.
Le point le plus bas de la commune, 414 m d'altitude, est la confluence de la Casaluna sur sa rive gauche avec le ruisseau de Ripa Rosse.
Lano est entouré de moyennes montagnes couvertes de forêts de chênes verts, de châtaigniers, de hêtres sur les hauteurs et d'un maquis épais sur les parties basses de la vallée.
Accès routiers
On accède au village par la D 39, l'unique petite route serpentant le long de la vallée de la Casaluna et la reliant au Bozio. Depuis la D 39, il faut emprunter la D 139 puis franchir le pont de Lano qui enjambe la rivière Casaluna. Le village de Lano ne se découvre qu'en arrivant au bout de la sinueuse D 139 qui se termine en cul-de-sac. La route D 239 qui traverse la partie nord-est de la commune, relie Erone à Aiti. elle est coupée par la D 139 à proximité du pont de Lano. Lano est un village caché dont on ne voit, depuis le bas de la vallée, que sa petite église blanche.
Urbanisme
Typologie
Lano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Le village est isolé, composé de petits groupes de maisons étagés entre 600 et 700 m d'altitude. Il est flanqué sur les contreforts du Monte Cappizzolo (1 166 m) au pied duquel coule le ruisseau de l'Aninco. Le plus haut sommet de la commune est Cima Tonda (1 335 m) à l'extrême sud de la commune. Tout en haut du village se trouve le réservoir d'eau de la commune.
Le bâti de Lano est ancien, regroupé. La plupart des maisons sont en pierre, schiste et moellon. L'église, le cimetière et le monument aux morts situés dans un même lieu, sont peu éloignés des habitations. On trouve quelques maisons au lieu-dit Pont de Lano, de part et d'autre du carrefour des routes D 39 et D 139. La commune a une très faible population.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57,7 %), forêts (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Âge du Bronze
En 2015, une cavité sépulcrale datée du Bronze final a été mise au jour à flanc de falaise sur la vallée de l'Aninco. Elle contenait les restes osseux de six individus : deux enfants, un adolescent et trois adultes, ainsi que deux contenants en bois d'if, l'un de planches assemblées, l'autre monoxyle. Ces deux coffres (probablement des cercueils ou des ossuaires), en état de conservation exceptionnel grâce à une température et une hygrométrie très stables dans le cavité, doivent permettre des études de menuiserie sépulcrale.
Le site a été baptisé cavité sépulcrale de Laninca par ses inventeurs[8],[9],[10].
Moyen Âge
Vers 1520 Lano faisait partie de la pieve de Valle Rustia qui comptait environ 2 100 habitants[11]. Les lieux habités de la pieve étaient alors Carticasi, Cambia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce ruiné de nos jours, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia.
Temps modernes
Avec la Révolution, la pieve de E Vallerustie est devenue en 1789 le canton de Saint-Laurent.
Époque contemporaine
En 1954 le canton de San-Lorenzo est constitué avec les communes de Aiti, Cambia, Carticasi, Erone, Lano, Rusio et San-Lorenzo.
Avec la fusion imposée entre 1971 et 1973, le nouveau canton de Bustanicu est créé avec les anciens cantons de Piedicorti di Caggio, San Lurenzu et Sermanu.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 23 habitants[Note 3], en diminution de 8 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts, érigé face à l'église.
- Fontaine située tout en haut du village, récemment restaurée.
- Grotte de Carpinella à 795 m d'altitude, proche de la source du ruisseau de l'Aninco. Elle est accessible depuis le village par une piste longeant le cours d'eau.
Cavité sépulcrale de Leninca
Dans cette cavité au milieu d’une falaise, ont été découverts deux cercueils en bois de 3000 ans parfaitement conservés[16].
- Le pont de Lano (D 139).
- Accès à Lano et au P.N.R.C.
- Monuments aux morts.
- Fontaine.
Église paroissiale Saint-Clément
Cette église d'architecture romane, a été remaniée au XVIIIe siècle. Elle renferme un tableau L'Assomption de la Vierge avec saint Clément et saint Antoine, propriété de la commune, protégé depuis le 09-02-1995 puis classé[17] monument historique. L'église est située au village, à flanc de montagne en contrebas de la route, avec le cimetière à côté et le monument aux morts sur le parvis.
- Saint-Clément.
- Saint-Clément.
- Vue du chevet.
- L'église et le Monte San Pedrone.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Loïc Chauveau, « Des cercueils de bois de l’âge du bronze retrouvés en Corse », Sciences et Avenir, (lire en ligne, consulté le ).
- Franck Leandri, Céline Bressy-Leandri, Philippe Galant et Patrice Courtaud, « Lano – Cavité sépulcrale de Laninca », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le ).
- « HAL TEI export of hal-01499602 », sur hal-inrap.archives-ouvertes.fr (consulté le ).
- Base Infcor
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Sciences et Avnir - Archéologie, 15 juin 2017 : Cavité sépulcrale de Leninca
- Notice no PM2B000592, base Palissy, ministère français de la Culture.
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