Escorailles

Escorailles est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit de la plus petite commune du département en superficie.

Escorailles

Centre du bourg.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Maire
Mandat
Jean Louis Layac
2020-2026
Code postal 15700
Code commune 15064
Démographie
Population
municipale
83 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 27″ nord, 2° 19′ 51″ est
Altitude Min. 518 m
Max. 805 m
Superficie 2,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Mauriac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mauriac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Escorailles
Géolocalisation sur la carte : France
Escorailles
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Escorailles
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Escorailles

    Géographie

    Commune bordée au nord-est par l'Auze.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Escorailles
    Ally Le Vigean
    Ally Ally
    Ally

    Escorailles est presque enclavée dans la commune d'Ally ; elle est touchée seulement au nord-est par une autre commune, Le Vigean.

    Urbanisme

    Typologie

    Escorailles est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mauriac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,9 %), zones agricoles hétérogènes (31,3 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (0,6 %)[4].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 55, alors qu'il était de 53 en 2013 et de 50 en 2008[I 3].

    Parmi ces logements, 69,4 % étaient des résidences principales, 28,8 % des résidences secondaires et 1,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,3 % des appartements[I 4].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Escorailles en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (28,8 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,7 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

    Le logement à Escorailles en 2018.
    Typologie Escorailles[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
    Résidences principales (en %) 69,4 67,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 28,8 20,4 9,7
    Logements vacants (en %) 1,8 11,9 8,2

    Histoire

    Selon la légende locale Escorailles, par corruption de Scorailles, tire son nom d'un général romain, Scaurus Aurélius, qui aurait été à l'origine de sa fondation au Ve siècle.

    Scorailles est une des localités les plus anciennement connues. Le Castrum Scoralium est d'ailleurs mentionné dans la Charte de Clovis mais cette Charte a été reconnue comme fausse.

    En 767, Pépin le Bref vint assiéger Waïfre, duc d'Aquitaine, au Castrum Scoralium. Les ruines de celui-ci s'élèvent au nord-est et en contrebas du village d'Escorailles, sur un éperon rocheux découpé par un profond méandre de l'Auze. On peut encore distinguer plusieurs formes de retranchements.

    Le site fut abandonné et le château féodal se fixa plus haut où il donna naissance au village actuel vers le XIe siècle. À la suite de plusieurs années d'indivision, le château menaçant ruine, les Scorailles allèrent s'installer au château de La Vigne, à l'emplacement d'un ancien corps de ferme, vers 1550. L'aîné alla à La Vigne, le cadet fit souche des seigneurs de Roussilhe.

    Les armes de Scorailles étaient « d'azur à trois bandes d'or. »

    Aujourd'hui les ruines laissent encore apparaître d'énormes pans de murailles, les anciennes fortifications qui formaient un parallélogramme rectangle dont chaque angle était vraisemblablement terminé par une tour. Une tour est encore en bon état.

    Le château de La Vigne, datant de la fin du XVIe siècle, a probablement été bâti avec beaucoup de matériaux de l'ancien château de Scorailles. C'est un magnifique spécimen de la fin de la Renaissance. Il se compose principalement de deux tours rondes et d'une carrée avec créneaux et mâchicoulis. D'autres corps de logis plus récents y sont adossés.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1955 Mars 2001 Jean Rongier    
    mars 2001 En cours
    (au 17 août 2020)
    Jean-Louis Layac[5] DVD Retraité agricole

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].

    En 2019, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en augmentation de 7,79 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    200169200200219206240210183
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    216208190169159132146118125
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    124126152145140154144113104
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    10110099988378727174
    2017 2019 - - - - - - -
    7983-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • L'érudit baron Charles Vacher de Tournemire, dont les archives et collections scientifiques sont aux archives départementales, mourut en 1840 à « La Maison Chevalier du Fau ».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Site de l'Insee

    1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    3. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Escorailles » (consulté le ).
    4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Escorailles - Section LOG T2 » (consulté le ).
    5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Escorailles - Section LOG T7 » (consulté le ).
    6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
    7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

    Autres sources

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    5. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
    6. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    7. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    10. Notice no PA00093509, base Mérimée, ministère français de la Culture
    11. « À voir, à la Maison de la paille et du grain », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
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