Le Val-d'Esnoms
Le Val-d'Esnoms est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Le Val-d'Esnoms | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais | ||||
Maire Mandat |
Philippe Rachet 2020-2026 |
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Code postal | 52190 | ||||
Code commune | 52189 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Esnonais, Esnonaises | ||||
Population municipale |
400 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 41′ 22″ nord, 5° 12′ 51″ est | ||||
Superficie | 32,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villegusien-le-Lac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
La commune se trouve dans le sud Haute-Marne. Elle regroupe trois anciennes communes : Esnoms-au-Val (le chef-lieu), Châtoillenot et Courcelles-Val-d'Esnoms.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Le Val-d'Esnoms est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,5 %), terres arables (30,7 %), forêts (29,9 %), zones urbanisées (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Commune formée en 1972 avec la fusion des communes d'Esnoms-au-Val, Châtoillenot et de Courcelles-Val-d'Esnoms.
Châtoillenot
Il existe à Châtoillenot un tumulus protohistorique et un premier château qui existait du XIIe siècle au XVe siècle dont il reste quelques vestiges sur un promontoire qui est séparé du plateau par un profond fossé (comme pour un oppidum); un château classique a été reconstruit à côté au XIXe siècle. L'église Saint-Étienne, dont le chœur date du XIIe siècle, a été restaurée en 1854.
Courcelles
Courcelles (Corcellae, 1217) est une ancienne paroisse succursale d'Esnoms dont l'église qui est dédiée à saint Michel, avec une chapelle Saint-Antoine, a été reconstruite au XIXe siècle. Les dîmes étaient prélevées par l'évêque de Langres. La paroisse relevait sur le plan spirituel du Doyenné de Grancey et sur le plan fiscal de la généralité de Champagne, élection et bailliage de Langres, mais sa justice ressortissait de la prévôté de Montsaugeon qui était régie par la Coutume de Sens et qui avait un bailli particulier, représenté à Courcelles par un mayer, avec un procureur fiscal et un greffier. Il existait un couvent de carmes dont l'ancienne porte présente sur son fronton l'inscription datée de 1698 : Jesus Hominum Salvator - Domina - Beata Maria - Semper Domini - Anno Domini 1698[8].
Le territoire de Courcelles comprend au nord les coteaux qui terminent la plateau de Langres avec une exposition méridionale qui donnaient un vin très apprécié. La vigne avait été plantée par les moines cisterciens de l'abbaye d'Auberive dont l'abbé possédait en 1479 une maison rue Oultre-Coste, pour servir de cellier lors des vendanges. La seigneurie qui relevait féodalement du comté de Montsaugeon appartenait à plusieurs seigneurs parmi lesquels on trouve Pierre de Choiseul qui était aussi seigneur de Saint-Broingt en 1499, Philibert Pietrequin qui était aussi seigneur de Prangey, de Chatoillenot et de Vesvres en 1688, et par Henri Leclerc de Courcelles, seigneur de Rançonnières et de Parnot, qui est évoqué en 1770 par Denis Diderot dans Les deux amis de Bourbonne. Élisabeth Leclerc de Courcelles, dame de Courcelles, Parnoy-en-Bassigny, Rançonnières, apporte la seigneurie à Louis Chevalier, noble, conseiller au Parlement de Paris par son mariage à Paris le . Le château de Courcelles, reconstruit à cette époque, a été acheté en 1793 pour 15 000 livres par Jean-Baptiste Godard (1741-1818), maître horloger du roi Louis XV, pour s'y réfugier et y finir ses jours.
Esnoms
Esnoms, une fausse étymologie donne à son nom écrit au XVIIIe siècle « Val des Nones » pour origine un couvent de religieuses établies dans le vallon; en réalité le toponyme mentionné dès le XIIe siècle dans le cartulaire d'Auberive est Les Nuz en 1195, Finagium des Nuz en 1198, Les Nonz en 1206, Vallis de as Nunz en 1242, Les Noms en 1464, Esnoms en 1528. Sa seigneurie s'étendait sur les villages de Courcelles et de Chatoillenot. La cure d'Esnoms est une des plus anciennes du Diocèse de Langres, elle était, dans les plus anciens documents et jusqu'en 1789, le siège du doyenné de Grancey, et elle avait comme succursales Courcelles. Son église dédiée à saint Valère a été reconstruite par les évêques de Langres qui étaient, comme comtes de Montsaugeon, les seigneurs supérieurs du Val d'Esnoms.
Esnoms est mentionnée comme paroisse plantée de vignes en 1135 lors de la fondation de l'abbaye d'Auberive par les moines de Clairvaux ; Roger, fils d'autre Roger, seigneur de Chalancey, et Renault de Châtillon, leur donnent les dîmes perçues sur les vignes d'Esnoms. Les moines possédaient à l'entrée du bourg une maison mentionnée en 1227[9] abritant un pressoir et un cellier au lieu-dit la Petite-Auberive. Sous la Révolution française, la maison des Messieurs d'Auberive a été confisquée aux moines comme bien national et achetée le 8 ventôse de l'an III à un bourgeois, François Battonot, notaire à Esnoms. C'est un bâtiment de cinq travées régulières et deux étages carrés sur cave voutée avec comble à quatre pentes couvert de tuiles plates, le rez-de-chaussée était accessible en milieu de façade par un escalier droit comme les maisons de vignerons. La maison existe toujours. Le chartrier d'Auberive conserve en grande partie les actes relatifs à Esnoms qui indiquent la permanence des toponymes et de certains noms de familles.
Un hôpital est mentionné à Esnoms au XIIIe siècle.
La paroisse fut entièrement dépeuplée en 1480. Son église, dédiée à saint Valère, a été reconstruite par les évêques de Langres qui étaient seigneurs d'Esnoms jusqu'en 1789.
Les coteaux du Sud de la Haute-Marne, qui s'étendent sur les communes de Montsaugeon, Prauthoy, Courcelles-Val-d'Esnoms, Chatoillenot (XIIIe Castelliniculus), Vaux-sous-Aubigny étaient plantés en vigne depuis le Moyen Âge et donnaient encore en 1836 un vin recherché[10]. Ces vignobles appartenaient aux familles de Langres dont les maires, accompagnés de hallebardiers et de tambours, venaient solennellement publier les bans de vendanges chaque automne. Le phylloxera de 1882 provoqua l'abandon de la culture de la vigne et la disparition des vignerons, mais depuis 1980 des vignes appelées le Muid Montsaugeonnais ont été replantées, conjointement avec le finnage "En Charmont" à Chatoillenot.
Héraldique
Blason | D'azur plain ; au chef d'argent chargé d'un A senestré d'un pic accolé et posé en fasce, le manche à dextre, le tout de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 400 habitants[Note 2], en augmentation de 8,7 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Monuments religieux
- Église Saint-Étienne de Châtoillenot, chœur du XIIe siècle, restauration en 1854.
- Église Saint-Michel de Courcelles.
- Église Saint-Valère d'Esnoms, reconstruction, maître-autel et mobilier du XVIIIe siècle.
Monuments civils
- Château de Châtoillenot de style classique.
- Château de Courcelles, construit par la famille Leclerc de Courcelles, tombé en ruines à la fin du XXe siècle
- Le lavoir Saint Eloi à Chatoillenot
- La villa Girault, édifice remarquable construit en 1835 par Joseph-Philibert Girault de Prangey[16], partiellement en ruines.
Monuments et sites naturels
La commune borde la forêt de Champberceau qui s'étend sur le département de la Côte-d'Or.
Les rives du Badin et du Cousin (rivières) offrent des promenades agréables.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Bizot de Fonteny (1825-1908), sénateur de la Haute-Marne, fut maire de Chatoillenot de 1896 à son décès.
- Pierre de Choiseul (+1505), chambellan du duc François II de Bretagne, baron de Clefmont, seigneur de Montsaujon, Courcelles, Saint-Broingt en 1499.
- Joseph Cressot (1882-1954), inspecteur général de l'Instruction publique en 1941, auteur du Pain au lièvre (1943), de Jean du bois (1950) et de divers ouvrages pédagogiques comme la Grammaire publiée chez Bourrelier, puis Armand Colin : CP, CE, CM, Fin d'études.
- François Frémyot (Leuchey 1610 - Courcelles 1672), procureur fiscal de la seigneurie. Ses fils et petit-fils François Fremyot (1656-1736) et Nicolas Frémyot (1688-1758) lui succèdent.
- Joseph-Philibert Girault de Prangey (Langres 1804 - Courcelles-Val-d'Esnoms 1892).
- Jean-Baptiste Godard (Chargey-lès-Gray 1742 - Courcelles 1818), maître horloger du roi établi rue Sainte-Avoye à Paris, à la Révolution il se réfugie à Langres et achète le château de Courcelles où il finit ses jours.
- Clermont Gallerande, peintre du milieu de la chasse et du cheval, y est né en 1838.
Voir aussi
Bibliographie
- Théodore Pistollet de Saint-Ferjeux, Recherches historiques et statistiques sur les principales communes de l'arrondissement de Langres, Langres et Paris, 1836, Sommier, libraire-éditeur, 2 volumes
- Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne: dictionnaire géographique, statistique et historique de ce département, Chaumont, 1858, Imprimerie Veuve Mit-Dadant. Réédité. Disponible en ligne :La Haute-Marne ancienne et moderne.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jolibois.
- "En 1227, Messire Guido, écuyer, et sa femme, vendent une émine de froment et 2 deniers de cent à prendre chaque année dans la maison d'Esnoms appartenant aux Messieurs d'Auberive."
- Théodore Pistollet de Saint-Ferjeux écrit en 1836 dans sees Recherches historiques et statistiques sur le principales communes de l'arrondissement de Langres, Sommier, libraire-éditeur, Langres et Paris : " Courcelles est situé dans un vallon, au pied de coteaux couverts de vignes qui produisent un vin assez estimé. Son sol appartient au terrain jurassique. (...) Chatoillenot est bâti sur un coteau au bas duquel coule le ruisseau du Val-d'Esnoms. On y récolte un des meilleurs vins du Montsaugeonnais. "
- Décédé en cours de mandat.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Figurez-vous une gorge étroite s'ouvrant dans la roche ombragée. A la naissance même de cette gorge s'élève la villa, copiée sur le modèle d'une des maisons de plaisance de la Corne d'Or. Les murs, les fenêtres tréflées, les balcons, sont tapissés de fleurs exotiques; autour de la légère coupole du toit, les hirondelles se poursuivent avec des cris joyeux; au-dessous des balcons, une source vive sort du rocher. Tout cela est splendidement éclairé, et pour rafraîchir les regards aveuglés de tant de clarté, partout dans le voisinage de l'habitation, un luxuriant épanouissement de feuillages verts et de fleurs, un parfum d'héliotrope et d'oranger, un bruit d'eaux vives et un mélodieux bourdonnement d'abeilles. Une royale fête des yeux ! » (André Theuriet, 1910, Sous-Bois)
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