Eucher d'Orléans
Saint Eucher d'Orléans ou Euchère, Eucherius est un moine bénédictin et évêque d'Orléans du Royaume des francs au VIIIe siècle. Il nait à Orléans (actuelle ville française du Loiret) vers 695 et meurt vers 743 à l’abbaye de Saint-Trond (dans l'actuelle province belge de Limbourg).
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Eucher d'Orléans | ||||||||
Vitrail avec la mort de saint Euchère, dans le trésor de l'église Notre-Dame à Saint-Trond (B.) | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Eucherius | |||||||
Naissance | v.695 Orléans (Royaume franc) |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | v.743 Saint-Trond (Royaume franc) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque d'Orléans | ||||||||
v.717 – | ||||||||
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Biographie
Né à Orléans au sein d'une famille aisée, Eucher reçoit une formation théologique dès l'âge de 7 ans avant d’entrer vers 714 au monastère de Jumièges du diocèse de Rouen[A 1].
En 721, il devient évêque d'Orléans, où il succède à son oncle Savary qui vient de mourir. Déjà connu pour ses qualités intellectuelles et spirituelles il est choisi par Charles Martel, maire du palais, à la suite de la demande d’une délégation populaire. Très réticent car attaché à la vie monastique il n’accepte la dignité épiscopale que sous la contrainte de Charles Martel[A 2].
Il fait montre d’indépendance vis-à-vis du puissant maire du palais. Au contraire d’autres évêques, Eucher proteste vivement lorsque, après la victoire de Poitiers en 732, Charles Martel n’hésite pas à distribuer arbitrairement des biens d’Église aux soldats qui l'avaient secondé dans sa campagne contre les Sarrasins[A 3].
Irrité, Charles Martel force Eucher à partir en exil, d’abord à Cologne[1] où il est fort bien reçu et devient même très populaire. Il est alors transféré dans le comté d'Hesbaye dans le château d'Haspengaw sous la garde du duc Chrodebert[2],[3]. Le poursuivant de sa vindicte Charles Martel fait en sorte qu’il soit quasi séquestré dans un monastère voisin de Liège, l’abbaye de Saint-Trond, où il meurt vers 743[A 4].
Son tombeau y est, pendant longtemps un lieu de pèlerinage. Considéré comme saint dans l'église catholique romaine, la Liturgie le commémore le 20 février[4].
Notes et références
- Denis Lotin, Recherches historiques sur la ville d'Orléans : depuis Aurélien, l'an 274, jusqu'en 1789, dédiées à ses concitoyens, Impr. d'Alexandre Jacob, (lire en ligne), p. 50
- Jacques Longueval et Pierre Brumoy, Histoire de l'Eglise Gallicane, dédiée à nos seigneurs du Clergé, vol. 5, Paris, Bureau de la Bibliothèque catholique, , 4e éd., 568 p. (lire en ligne), p. 462-463
- Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique : ou, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, vol. 1, t. 40, Paris, Ateliers catholiques du Petit Montrouge, , 1440 p. (lire en ligne), p. 908
- Catalogue général des saints, saintes, martyrs, confesseurs, bienheureux, vénérables, anachorètes, solitaires, reclus et recluses, honorés par les chrétiens sur toute la surface de la Terre ; avec l'indication du jour de leur fête, Méquignon, , 148 p. (lire en ligne), p. 48
- Pedro de Ribadeneyra, 1857 (voir dans la bibliographie) :
- p. 393-394
- p. 394
- p. 395
- p. 396
- Omer Englebert : La fleur des saints, Albin Michel, Paris, 1980. (ISBN 2-226-00906-X)
Voir aussi
Bibliographie
- Pedro de Ribadeneyra, Les Vies des saints et fêtes de toute l'année : traduction française des fêtes nouvelles, des vies des saints et bienheureux nouveaux, Paris, Vibès, , 2e éd. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
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