Saint-Trond

Saint-Trond (en néerlandais Sint-Truiden, en limbourgeois Sintruin, anciennement Saint-Tron) est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Limbourg.

Saint-Trond
(nl) Sint-Truiden

L’hôtel de ville et l’église Notre-Dame
sur la Grand-place.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région flamande
Communauté  Communauté flamande
Province  Province de Limbourg
Arrondissement Hasselt
Bourgmestre Veerle Heeren (CD&V) (2013-24)
Majorité CD&V, N-VA, OpenVLD (2019-24)
Sièges
CD&V
sp.a
OpenVLD
N-VA
Groen
35 (2019-24)
10
10
7
7
1
Section Code postal
Saint-Trond
Alost
Brustem
Engelmanshoven
Gelinden
Grande-Jamine
Halmaal
Kerckom-lez-Saint-Trond
Ordingen
Zepperen
Duras
Gorsem
Runkelen
Wilderen
Velm
3800
3800
3800
3800
3800
3800
3800
3800
3800
3800
3803
3803
3803
3803
3806
Code INS 71053
Zone téléphonique 011-012
Démographie
Gentilé Trudonnaire
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
40 473 ()
49,22 %
50,78 %
379 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
16,97 %
64,83 %
18,21 %
Étrangers 3,66 % ()
Taux de chômage 7,05 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 14 009 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 48′ nord, 5° 11′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
106,90 km2 (2005)
74,77 %
5,17 %
18,80 %
1,26 %
Localisation

Situation de la ville au sein de l'arrondissement de Hasselt et de la province de Limbourg
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Saint-Trond
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Saint-Trond
Géolocalisation sur la carte : Région flamande
Saint-Trond
Géolocalisation sur la carte : province de Limbourg
Saint-Trond
Liens
Site officiel sint-truiden.be

    Au , sa population totale était de 37 837 habitants (18 669 hommes et 19 168 femmes). La superficie totale est de 106,90 km2.

    Histoire

    Saint-Trond fut créé par saint Trudon (ou Trudo). Il était le fils de parents riches, de noblesse franque. Trudo veut répondre à sa vocation, il étudie et est ordonné prêtre à l'évêché de Metz. Il revient dans sa région natale et transforme l'important domaine qu'il hérite de son père en y créant une abbaye. Vers 655 il fonde donc une communauté qui se développera progressivement jusqu'à devenir l'abbaye de Saint-Trond. Du fait des miracles qui, disait-on, avaient lieu sur la tombe de saint Trudon les pèlerinages se multiplient et le commerce et les services deviennent florissants. Il en naquit une ville qui au XIe siècle obtint les droits urbains, reçut des fortifications, et fut désignée par écrit comme Oppidum Sancti Trudonis. Le nom de Zerkingen tomba ainsi progressivement en désuétude et la ville finit par s'appeler Saint-Trond. Jusque 1227, le pouvoir sur la ville était partagé entre l'abbé de la très puissante et riche abbaye et... l'évêché de Metz. En 1227, un échange intervient entre Metz et le Prince-Evêque de Liège. Ce dernier acquiert ainsi la moitié du pouvoir sur Saint-Trond ; il est obligé de partager le gouvernement de la ville avec l'abbé. La ville était une des 23 Bonnes Villes de la principauté de Liège. En 1669, elle doit faire face à une épidémie de peste, comme sa voisine Waremme. Le , la brigade des hussards de la garde de l'armée impériale allemande passa par les armes 21 civils et détruisit un nombre indéterminé de maisons lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[1].

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, son aérodrome sert de base en 1944 aux Junkers Ju 88 et aux Heinkel He 219 de la Luftwaffe opérant dans la région.

    Anciennes communes regroupées dans l'actuelle commune

    Alost (Aalst), Brustem, Duras, Engelmanshoven, Gelinden, Gorsem, Grande-Jamine (Groot-Gelmen), Halmaal, Kerckom-lez-Saint-Trond (Kerkom-bij-Sint-Truiden), Ordingen, Runkelen, Saint-Trond, Velm, Wilderen et Zepperen.

    Héraldique

    La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 20 octobre 1819 et confirmées le 31 mai 1838 après l'indépendance de la Belgique.

    De nouvelles armoiries ont été octroyées le 2 septembre 1878 et à nouveau le 7 octobre 1985.

    Le village a été fondé par saint Trudon en tant que monastère dont il a fait don à l'évêque de Metz. Le monastère s'est développé en une riche abbaye entourée d'une ville. La ville a reçu des droits de cité au début du XIIIe siècle et le conseil a été nommé par l'évêque de Metz, depuis 1227, l'évêque de Liège et l'Abbott. La ville était une ville impériale, en raison de ses liens avec les évêques de Metz, et la ville principale du comté de Looz, une partie du diocèse de Liège.

    Les sceaux les plus anciens de la ville datent de la fin du XIIIe siècle et sont visibles sur le front de saint Trudon et sur le revers de Saint-Lambert, saint patron de Liège. Le deuxième sceau a été utilisé de 1409 à 1678 et montre encore saint Trudon mais maintenant avec un petit écu avec le double aigle impérial et deux croisés.

    Un troisième type, connu dès 1543, représente la croix du perron de la ville de Liège, avec en chef l'aigle impérial et la couronne impériale. La composition apparaît comme des armoiries dans un grand livre de l'abbaye de Saint-Trond de 1542. Les couleurs sont les mêmes que celles utilisées dans les armoiries actuelles.

    Les armoiries de 1819 montraient l'aigle impérial avec les lettres ST sur sa poitrine. Les lettres ne sont cependant jamais apparues sur les sceaux historiques. Les couleurs étaient les couleurs nationales néerlandaises, aucune couleur historique des armes n’ayant été fournie au Collège d’armes néerlandais lors de l'introduction de la demande. Après l'indépendance de la Belgique, les armoiries ont été confirmées, les couleurs n'ont pas été restaurées.

    En 1878, les armoiries avec la Croix du Calvaire ont été restaurées. Cependant, la croix a été remplacée par une pomme de pin, les lettres ST ont été ajoutées, comme pour le LG de Liège. L'aigle, qui n'a jamais été couronné sur les sceaux, a gardé les couronnes des armoiries précédentes.

    En 1985, les armoiries ont été légèrement modifiées, les couronnes ont été retirées de l'aigle.
    Blasonnement : De gueules au perron sur quatre marches, posées sur trois boules, surmonté d'une pomme de pin et d'une croix, le tout d'or; en chef : d'or un double aigle de sable, becté, langué, griffu et surmonté d'une couronne impériale, le tout de gueules.(Traduction libre)
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[2].



    Quelques bourgmestres

    Monuments et curiosités

    • Hôtel de ville (Stadhuis) avec beffroi classé Patrimoine mondial par l'UNESCO en 1999[3] ; une partie du beffroi date du XIIIe siècle, le reste datant de 1608. Les halles (1366) font partie du bâtiment et les façades datent des XVIIe et XVIIIe siècles.
    • L'église gothique Notre-Dame, avec clocher néo-gothique (1847 à 1852, arch. Louis Roelandt), se tient juste derrière la mairie.
    • Reste de l’abbaye bénédictine de Saint Trudo, datant de 657.
    • Béguinage de Sainte-Agnès, datant de 1256. Ce béguinage de Saint-Trond fait partie des treize béguinages flamands classés en 1998 au Patrimoine mondial. L'église du béguinage possède un orgue historique exceptionnel datant de 1644, construit par le facteur d'orgues Christian Ancion. L'originalité de ce béguinage réside dans son église où se mêlent des éléments de style roman et gothique. Les murs et les piliers sont ornés de 38 peintures du XIIIe au XVIIe siècle, illustrant la vie de la Vierge et d'autres saints.
    • Horloge astronomique (1942) construite par un horloger de la ville.
    • Château de Nieuwenhoven
    • Église baroque Minderbroederkerk (1731-1735) avec cloître de 1226.
    • Église Saint-Pierre de Saint-Trond en style roman mosan du XIIe siècle.
    • Église Sint-Gangulfus de style roman.
    • Église Sainte-Croix de Guvelingen en style roman et classique,
    • La maison des guildes de 1720.

    Économie

    Saint-Trond et sa région sont connus pour la culture de fruits.

    Plusieurs sociétés comme Punch Powertrain[4], VCST, Metal Improvement Company, Oerlikon Balzers et Tenneco ont choisi de s'implanter à Saint-Trond et participent à la dynamique économique de la ville.

    Démographie

    Évolution démographique de la commune fusionnée

    Elle comptait, au , 41 028 habitants (20 325 hommes et 20 703 femmes), soit une densité de 383,80 habitants/km²[5] pour une superficie de 106,90 km².

    Graphe de l'évolution de la population de la commune. Les données ci-après intègrent les anciennes communes dans les données avant la fusion en 1977.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[6]

    Personnalités liées à la commune

    Culturel

    • Grand et attrayant cortège carnavalesque le lundi 48 jours avant Pâques.

    Sport

    Notes et références

    Voir aussi

    Liens externes

    • Portail du Limbourg
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