Eugène Boeglin

Mgr Eugène Boeglin est né le 19 mai 1854 à Hirsingue et mort le 13 janvier 1914 à Vienne, français et alsacien, prêtre catholique ordonné en 1877, camérier secret surnuméraire, protonotaire apostolique, traducteur, journaliste et chef de rédaction.

Eugène Boeglin
Biographie
Naissance
Hirsingue (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Vienne (Autriche)
Autres fonctions
Fonction religieuse
Fonctions au Diocèse de Strasbourg (Empire allemand à cette période)

Fonctions romaines

  • Camérier secret surnuméraire (5 février 1887)
  • Protonotaire apostolique (1894)

Fonctions au Diocèse de Vienne (Autriche)

Fonction laïque
Journaliste
  • Traducteur au Journal de Rome
  • Rédacteur en chef au Moniteur de Rome

Biographie

Naissance, études et ordination sacerdotale

Né le 19 mai 1854 à Hirsingue, il est le fils de Jean-Baptiste Boeglin et Agathe Hubschwerlin.

Après des études au collège communal d'Altkirch et à Lachapelle-sous-Rougemont, puis au Grand Séminaire de Strasbourg, il devient prêtre catholique en 1877.

En Alsace

Il est nommé vicaire de la paroisse de Hégenheim en 1877, alors administrée par le curé Louis Nicolas.

Il crée en 1880 un cercle d'ouvriers qu'il dote d'une musique instrumentale.

A Rome

Il est appelé à Rome en 1882 par son compatriote alsacien Mgr Joseph Guthlin, alors canoniste attaché à l'Ambassade de France près le Saint-Siège, et camérier de sa sainteté. A Rome, il entre d'abord dans la rédaction du Journal de Rome, comme traducteur d'articles allemands, avant de devenir journaliste, puis supplée à Mgr Luigi Galimberti comme rédacteur en chef du Moniteur de Rome (qui remplaça le Journal de Rome abandonné par le Vatican) et enfin également nommé prélat de sa sainteté, en tant que camérier secret surnuméraire de Sa Sainteté le pape Léon XIII le 5 février 1887[alpha 1] (et protonotaire apostolique en 1894[alpha 2]).

Sa prélature ne lui fut pas renouvelée par le pape Pie X[alpha 3].

Il est condamné par le tribunal correctionnel de Rome, en tant qu''ancien directeur du Nouveau Moniteur de Rome, à deux ans de prison et à 2 000 francs d'amende, mais finalement, il sera expulsé et son journal supprimé[1].

A Paris

Son courant de pensée ne fait pas l'unanimité à Rome, et on peut même lire dans un recueil des prélats français à Rome de 1906, qu'il en fut expulsé pour zèle suspect[2]. Cette même publication affirmerait qu'en 1906 il vivrait discrètement à Paris. À la mort de Léon XIII, le pape Pie X ne l'aurait pas renouvelé dans sa prélature[2].

A Vienne

A la fin de sa vie, il se retire à Vienne, où il continue d'écrire un certain nombre de publications.

Sa pensée

Dans le contexte de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 en France, le journal La Quinzaine du 1er novembre 1905, précise qu'il est le premier à préconiser les réunions d'évêques pour assurer dans le nouveau régime la vie de l'Eglise de France[3].

Le 23 mars 1907, dans La Vie catholique, où il est appelé "correspondant universel des journaux démocrates", sont rapportés ses propos : « l'Église est foncièrement démocratique; son enseignement, démocratique ; son organisation, démocratique ».

Ses pseudonymes

Il publie sous différents pseudonymes tels que Saint-Méran, Richeville, Lucens, Tiber[4], Innominato[alpha 4], etc.

Œuvres

Livres

  • Le crépuscule du luthéranisme, Ed. Bloud et Cie, 1907, Paris, 63 p. [5]
  • Le benjamin de Vienne ou l'Apôtre des hommes, Ed. Bloud, 1909
  • Une capitale sociale chrétienne : Vienne, Ed. Perrin, 1910, Paris, XII-300 p.

Articles et conférences

  • La troisième étape de la séparation, La Quinzaine, 13 avril 1904
  • Le Concordat et la renaissance catholique, 1er janvier 1905
  • Une assemblée de l’Épiscopat allemand, Revue du clergé français, 1er décembre 1905[6]
  • Les vocations sacerdotales, Bulletin de la semaine, 9 décembre 1908
  • Génie particulier de la Ville de Vienne, Conférence à l'alliance française de Vienne, 15 mars 1910

Notes et références

Notes
  1. Annuaire pontifical de 1899
  2. C'est ce qui est écrit sur une inscription funéraire sur la tombe familiale des Boeglin à Hirsingue. Cette mention ne figure a priori par dans l'Annuaire pontifical. Peut-être que ce titre concerne-t-il sa mission à Vienne.
  3. Le nom de Mgr Boeglin n’apparaît plus dans la hiérarchie officielle, il n'aurait donc pas été renouvelé par le nouveau pape, Pie X, en 1903 dans son titre de prélature : "Prêtre du diocèse de Strasbourg, nommé camérier secret surnuméraire le 5 février 1887. Son nom a disparu de la Gerarchia au commencement du pontificat de Pie X." (Houtin Albert, Histoire du modernisme catholique, p.420)
  4. Source : The standard dictionary of facts, history, language, literature, biography, geography, travel, art, government, politics, industry, invention, commerce, science, education, natural... Auteur : Ruoff, Henry W. (Henry Woldmar), 1865-1935
Références
  1. Jarrige, Michel, L'Église et les francs-maçons dans la tourmente : croisade de la revue "la Franc-maçonnerie démasquée", 1884-1899 / Michel Jarrige ; préf. d'Émile Poulat, Éd. Arguments, Paris, 1999 (IV-291 p.), p.197
  2. Jean de Bonnefon, Paroles françaises et romaines, 1906, Paris, p.7
  3. La Quinzaine, revue bimensuelle, Paris, édition du 1er novembre 1905
  4. Barbier Emmanuel, Histoire du catholicisme libéral et du catholicisme social en France (1870-1914), Bordeaux, Y. Cadoret, , p. 311
  5. Ouvrage consultable en ligne : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35681118b
  6. "Notre collaborateur fait une étude de l’assemblée des évêques allemands de Wurtzbourg en 1840. Il trouve intéressant de retracer son histoire qui offre vis-à-vis de la situation catholique de France des analogies suggestives." (La Quinzaine du 1er novembre 1905)

Bibliographie

  • Article de presse de 1994 paru dans le Journal Ami Hebdo, journal hebdomadaire local alsacien
  • Annuaire de la Société d'histoire sundgauvienne de 1965

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • www.gallica.bnf.fr
  • Portail du catholicisme
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