Eugénie Cotton

Eugénie Cotton, née Eugénie Elise Céline Feytis le à Soubise (Charente-Maritime)[1] et morte à Paris le [2], est une scientifique française. Également engagée politiquement auprès de la mouvance communiste, elle est dirigeante de l'Union des femmes françaises (UFF) après 1945.

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Eugénie Cotton
Fonction
Directrice
École normale supérieure de jeunes filles
-
Edmée Hatinguais (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Sèvres
Nationalité
Formation
Activités
Physicienne, militante pour les droits des femmes
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Distinctions
Prix ​​international Staline « Pour le renforcement de la paix entre les nations » (d)
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Prix Lénine pour la paix ()
Archives conservées par

Biographie

Carrière scientifique

Debout, de gauche à droite : Marthe Baillaud (nièce de Jules Tannery) et Anna Cartan. Assises : Madeleine, Marie Curie et Eugénie Cotton.

Eugénie Feytis intègre l'École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF), à Sèvres, en 1901. Elle est l'élève de Marie Curie, et y rencontre Pierre Curie et Paul Langevin. En 1904, elle est reçue première au concours féminin de l'agrégation des sciences physiques et naturelles[3]. Elle enseigne au collège de Poitiers puis à l'ENSJF.

En 1913, elle épouse Aimé Cotton, physicien, professeur à la faculté des sciences de Paris et à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Elle a quatre enfants (dont un meurt peu après sa naissance). En 1925 elle obtient le titre de docteur en sciences physiques. Devenue en 1936 directrice de l'ENSJF[4], elle participe à la réforme des études féminines, elle élève le niveau de l’enseignement des sciences et développe le laboratoire et les recherches. Elle sera également maître de recherche au CNRS[3].Elle est mise à la retraite d'office en 1941[3].

Engagement militant

« Compagnon de route » du Parti communiste français, elle apporte son aide aux antifascistes allemands réfugiés en France depuis 1933, puis aux Espagnols traqués par le général Franco. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy contraint Eugénie Cotton à quitter son poste de l'École normale supérieure par un départ à la retraite forcé en 1941. De son côté, son mari est arrêté deux fois par la Gestapo[5].

Eugénie Cotton appartient à des organisations de masse proches de la mouvance communiste. En 1944, elle participe à la fondation de l'Union des femmes françaises (UFF) et devient en 1945 présidente de l'organisation internationale à laquelle cette association est affiliée, la Fédération démocratique internationale des femmes. Elle était également vice-présidente du Conseil mondial de la paix, y développant une importante activité jusqu’à sa mort.

Distinctions

Une de Femmes françaises où Eugénie Cotton reçoit le prix Staline pour la paix de Nina Popova.

De son vivant, Eugénie Cotton reçoit en 1951 le prix Staline pour la paix[6]. Elle est chevalier de la Légion d'honneur[1].

Mémoire

Plaque de la rue Eugénie-Cotton (Paris).

Après sa mort, plusieurs écoles primaires de la région parisienne ont été renommées d'après son nom, comme à Paris, Sèvres[7], Champigny-sur-Marne[8], Nanterre[9], Vitry-sur-Seine, Bonneuil-sur-Marne[10], ou Rosny-sous-bois. Il existe également une école maternelle Eugénie Cotton à Brétigny-sur-Orge, à Choisy-le-Roi, à Trappes et une école en Bretagne, à Lanester[11], ainsi que dans l'Aube à Romilly-sur-Seine[12] et en Moselle à Talange.

Son nom a également été donné à un collège d'Argenteuil, un lycée polyvalent et une allée à Montreuil, une rue et un square du 19e arrondissement de Paris, une rue à Saint-Herblain en périphérie nantaise, une rue au Havre, ainsi qu'à une crèche collective à Morsang-sur-Orge dans le département de l'Essonne (91).

Le cratère vénusien Cotton a été nommé en son honneur[13],[14]. Elle est inhumée au cimetière des Bruyères (Sèvres) avec son mari.

Archives

Les archives d'Eugénie Cotton sont conservées à la bibliothèque Marguerite Durand, 79 rue Nationale, dans le 13e arrondissement de Paris[15].

Bibliographie

  • Loukia Efthymiou, Eugénie Cotton (1881-1967) : Histoires d’une vie - Histoires d’un siècle, Éditions universitaires européennes, 2019, 459 p.[16].

Références

  1. « Cote 19800035/862/1356 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. « Eugénie Cotton », Journal de l'année, , p. 624 (lire en ligne)
  3. Christine Bard dir., Annie Metz, Valérie Neveu, Guide des sources de l'histoire du féminisme : de la Révolution française à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 442 p. (ISBN 2-7535-0271-4), p.201
  4. « C'est qui Eugénie Cotton ? », sur Lycée Eugénie-Cotton (consulté le )
  5. Louis de Broglie, « Notice sur la vie et l'œuvre d'Aimé Cotton » [PDF], sur Académie des sciences, (consulté le ), p. 28
  6. Germaine Hénaff, Union des femmes françaises, « Femmes françaises » , sur Gallica, France d'abord, (consulté le )
  7. École primaire publique Eugénie Cotton sur education.gouv.fr.
  8. Annuaire de l'Éducation nationale - http://www.education.gouv.fr/annuaire/94-val-de-marne/champigny-sur-marne/etab/ecole-elementaire-publique-eugenie-cotton.html
  9. Site officiel de la ville de Nanterre - http://www.nanterre.fr/annuaire/1/144-annuaire.htm
  10. Site officiel de la ville de Bonneuil-sur-Marne - http://www.ville-bonneuil.fr/infos-pratiques/adresses-utiles/toutes-les-adresses/ecoles-education.htm
  11. Site officiel de la ville de Lanester - http://www.lanester.com/Maternelle.9285.0.html
  12. Site officiel de Romilly-sur-Seine - http://www.ville-romilly-sur-seine.fr/site_romilly/romilly/ecoles_mat_publ.php
  13. (en) Working Group for Planetary System Nomenclature, Gazetteer of Planetary Nomenclature 1994, Washington, International Astronomical Union, United States Government Printing Office, , 295 p. (lire en ligne), p. 15.
  14. (en) FindTheData : Where does the name for the astrogeological feature Cotton come from?
  15. « Bibliothèque Marguerite Durand », sur paris.fr (consulté le )
  16. [compte rendu] Antonin Durand, « Efthymiou (Loukia), Eugénie Cotton (1881-1967). Histoires d’une vie - Histoires d’un siècle », Histoire de l’éducation, no 156, , p. 242-245 (lire en ligne, consulté le ).

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