Ewald le blanc et Ewald le noir

Ewald le blond et Ewald le brun (ou Ewald le blanc et Ewald le noir, suivant les sources), sont deux frères nés au VIIe siècle, originaires du royaume de Northumbrie au nord de l'Angleterre. Les deux frères sont différentiés par leurs contemporains en fonction de leur couleur de cheveux : l'un est blond, l'autre brun (d'où leur dénomination).

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Ewald le blanc et Ewald le noir
Saint
Naissance VIIe siècle
Décès 695 
Autres noms Ewald le blond et Ewald le brun
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Fête 3 octobre, localement le 12 octobre
Saint patron la Westphalie

Moines bénédictins, ils partent évangéliser les populations de Germanie en 690, et meurent martyrs chez les Saxons en 695. Considérés comme martyrs et saints dans l'Église catholique, ils sont les patrons de la région de la Westphalie. Leur fête commune est célébrée le 3 octobre (ou localement le 12 octobre).

Biographie

Les deux Ewald, sont deux frères, originaires du royaume de Northumbrie au nord de l'Angleterre. Les deux frères sont différentiés par leurs contemporains en fonction de leur couleur de cheveux : l'un est blond, l'autre brun, ce qui donne comme appellation Ewald le blond et Ewald le brun ou Ewald le blanc et Ewald le noir, suivant les sources[1],[2],[3].

Bède le Vénérable (672-735), premier hagiographe des deux moines.

Tous deux deviennent moines bénédictins en Irlande et étudient de longues années avant de partir en mission d'évangélisation avec saint Willibrord auprès du peuple des Frisons (sur le continent). D'après le chroniqueur Bède le Vénérable, Ewald le brun se distinguait par une excellente connaissance des Écritures Saintes. Willibrord, est accompagné de 11 moines dans cette mission d'évangélisation, dont les deux frères. En 695, Willibrord envoie les deux frères en direction d'un autre peuple de Germanie : les Saxons. Arrivés sur place, les frères demandent à rencontrer le chef du clan. En attendant de rencontrer ce chef saxon, les deux frères logent chez l'un de ses intendants. Mais celui-ci est hostile aux chrétiens, et craignant que « son chef ne vienne à se convertir et ne détruise les lieux de culte des divinités païennes », il va, avec des proches, décider de tuer les deux hommes. Ewald le Blond est tué à coups d'épée et son frère est « longtemps torturé cruellement » avant d'être achevé (d'après le récit donné par Bède le Vénérable). Leurs corps sont jetés dans le Rhin (ou l'un de ses affluents)[1],[2],[3]. Concernant le lieu du martyre, les sources ne concordent pas. D'après certains, les deux hommes sont tués à Laer (près de Steinfurt) et selon d'autres à Aplerbeke (près de Dortmund). Des études récentes affirment qu'ils auraient été tués dans un lieu de Rhénanie, situé au nord de Cologne[3].

Les corps des deux martyrs sont récupérés par un moine nommé Tilmon[4] qui se charge de les enterrer « dignement ». Lors de l'arrivée du chef de la tribu pour rencontrer les deux moines, il découvre leur mise à mort, il ordonne que les meurtriers soient exécutés et il fait brûler le village[1],[2],[3]. Quelques années plus tard, Pépin de Herstal (le père de Charles Martel), fait transporter leurs reliques, dans l'église de Saint-Clément, qui sera plus tard dédiée à saint Cunibert, le premier évangélisateur de l'Allemagne. L'histoire de ces deux saints est connue par les écrits de saint Bède le Vénérable qui leur compose un éloge funèbre. Ce texte sera ensuite repris par différents historiens et hagiographes (tels que Florus de Lyon, Usuard, Raban Maur ou Cesare Baronio [3].

Les deux Ewald sont vénérés comme les sains patrons de la Westphalie et célébrés ensemble le 3 octobre, mais dans le diocèse de Cologne, leur mémoire est célébrée le 12 octobre[2],[3].

Notes et références

  1. « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Ewald le Blanc et de Saint Ewald le Noir », Magnificat, no 239, , p. 60.
  2. « Saint Ewald, Prêtre et martyr, bénédictin, disciple de saint Willibrord (✝ 695) », sur Nominis (consulté le ).
  3. (it) Antonio Borrelli, « Sant' Ewaldo il Nero ed Ewaldo il Bianco Monaci e martiri », sur Santi e Beati, (consulté le ).
  4. D'après le chroniqueur, le moint Tilmon serait un ancien noble, soldat, devenu moine.

Annexes

Articles connexes

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