Eyalet de Van

L'eyalet de Van (turc ottoman : ایالت وان, Eyālet-i Vān) est un eyalet de l'Empire ottoman, situé entre ceux d'Erzéroum au nord et au nord-ouest, de Diarbekir à l'ouest, de Chahrizor au sud et la Perse à l'est. Sa capitale était Van.

Eyalet de Van
(turc) Eyālet-i Vān

15481864

L'eyalet de Van dans l'Empire ottoman en 1609.
Informations générales
Statut Eyalet de l'Empire ottoman
Capitale Van
Démographie
Population (1835) 150 000[1].
Superficie
Superficie (XIXe siècle) 24 910 km2

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Cette province correspond à la partie nord de l'ancienne Assyrie et à la partie sud-est de la Grande Arménie.

Histoire

L'eyalet de Van, l'Arménie et le Kurdistan, par G.W. Colton, 1855.
Ville et citadelle de Van, Vom Kaukasus zum Persischen Meerbusen, 1897.

La région de Van est disputée entre Ottomans et Séfévides pendant les guerres ottomano-persanes. L'eyalet est formé en 1548 comme un des beylerbeyliks de l'Empire ottoman.

Au début du XIXe siècle, Van, chef-lieu de la province, est une ville fortifiée au bord du lac éponyme qui compte entre 20 000 et 40 000 habitants. Les Arméniens attribuent sa fondation à la reine légendaire Sémiramis. L'archéologue allemand Friedrich Eduard Schulz explore les rives du lac en 1827 et y trouve les restes de l'ancienne civilisation d'Urartu. Beyazit, 12 000 à 15 000 habitants, est le chef-lieu d'un sandjak (district) héréditaire, de même que Muş (Mouch). Bitlis, à l'ouest du lac, compte 12 000 habitants : les familles y vivent dans des maisons espacées et fortifiées[2].

L'île d'Akdamar, au centre du lac de Van, est le siège d'un catholicossat de l'Église arménienne qui compte environ 20 000 familles sous son autorité[3].

En 1846-1847, l'eyalet s'accroît par l'annexion de deux principautés kurdes semi-indépendantes confisquées à Han Mahmud (de), émir de Müküs et Nurallah Beg, émir de Hakkâri pour les punir de leur alliance avec le chef rebelle Bedirxan Beg, émir de Botan (Cizre)[4].

Subdivisions

Au milieu du XIXe siècle, l'eyalet de Van comprend trois sandjaks qui sont[5] :

Notes et références

  1. Conrad Malte-Brun, Précis de la géographie universelle, Volume 8, Paris, 1835, p. 158.
  2. Conrad Malte-Brun, Précis de la géographie universelle, Volume 8, Paris, 1835, p. 158-159.
  3. Conrad Malte-Brun, Précis de la géographie universelle, Volume 8, Paris, 1835, p. 160.
  4. Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Flammarion, 1979, p. 13-16
  5. Bernard Camille Collas, La Turquie en 1864, p. 385.

Sources et bibliographie

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 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Paris, Flammarion, coll. « L'Histoire vivante », , 393 p. .
  • Conrad Malte-Brun, Précis de la géographie universelle, Volume 8, Paris, 1835
  • Bernard Camille Collas, La Turquie en 1864, Paris, 1864
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