FCM 2C

Le char FCM 2C, est un char super-lourd conçu à la fin de la Première Guerre mondiale. Il n'a jamais pu être employé au combat.

Pour les articles homonymes, voir 2C.

FCM 2C

Le FCM 2C no 99 « Champagne ».
Caractéristiques de service
Utilisateurs Armée de terre française
Conflits Bataille de France
Production
Année de conception 1921
Constructeur Forges et Chantiers de la Méditerranée
Production 10
Caractéristiques générales
Équipage 12
Longueur 10,27 m
Largeur m
Hauteur 3,8 m
Masse au combat 68 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 45 à 22 mm
Armement
Armement principal canon de 75 mm modèle 1897
Armement secondaire 4 mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm
Mobilité
Moteur 2 Maybach
Puissance 2 x 250 ch
Vitesse sur route 12 km/h
Puissance massique 9,5 ch/tonne
Autonomie 140 km (sur route)

Conception

Le FCM 2C Berry en mars 1928.

Conçu à la fin de la Grande Guerre pour suppléer au char Saint-Chamond et participer aux grandes offensives prévues en 1919, ce char super-lourd et fortement armé devait pouvoir traverser des tranchées de 5,20 m,  soit la largeur d'une écluse des canaux du nord de la France  et écraser les points d'appuis ennemis sans l'appui de l'artillerie.

Devant les problèmes techniques et industriels de ce programme trop ambitieux pour les capacités d'un complexe militaro-industriel français déjà engagé au maximum de ses capacités, le général Jean Estienne demande, en janvier 1918, pas moins de 700 de ces « cuirassés terrestres » destinés à l'artillerie d'assaut. Seuls dix furent finalement construits par les Forges et chantiers de la Méditerranée dans ses chantiers navals de La Seyne-sur-Mer à partir de 1919 et livrés en 1921. Ils furent utilisés dans des documents de propagande où leur masse écrasante impressionnait le public, tant français qu'allemand.

Sa masse trop importante éprouvait profondément sa mécanique lui imposant des déplacements par voie ferrée[1].

Il aurait dû être remplacé dans les années 1940 par le FCM F1, char super-lourd de plus de 140 tonnes.

Histoire opérationnelle

Le char no 99 « Champagne » capturé par les forces allemandes, été 1940.

Lors de l'entrée de la France dans la Seconde Guerre mondiale, les huit chars en service dépendaient du 511e régiment de chars de combat. Celui-ci fut dissous et les FCM 2C regroupés dans le 51e bataillon de chars de combat, sous le commandement du commandant Fournet, qui sera rattaché le au 42e corps d'armée de forteresse de la 3e armée[2].

Le , le 51e bataillon de chars, stationné dans les bois au nord de Briey et comprenant huit chars, reçoit l'ordre d'embarquer sur voie ferrée. Deux chars tombent en panne à Mainville (le no 95) et à Piennes (le no 92). Les six chars restant embarquent le 13 dans la gare de Landres à bord de deux trains. Dans la nuit du au , ceux-ci subissent un bombardement imprécis de la Regia Aeronautica Italiana[réf. nécessaire][Information douteuse]. Après maintes péripéties symptomatiques de la désorganisation des forces françaises durant la bataille de France, ils durent être sabotés par leurs équipages le à 19 h alors que les trains qui les transportaient se trouvaient coincés dans une courbe derrière cinq autres trains eux-mêmes bloqués par un convoi de carburant en flammes à l'entrée du village de Meuse, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Neufchâteau alors qu'ils se dirigeaient vers la gare de Culmont - Chalindrey et Is-sur-Tille.

Un seul char dont la mise à feu des charges n'avait pas fonctionné (le no 99) a été pris par le 10. Panzerregiment de la 8. Panzerdivision et envoyé en Allemagne dans la région de Berlin. Une rumeur dit qu'il a été récupéré par l'Armée rouge à la fin de la guerre et envoyé en URSS.

Nom de baptême des chars 2C

Le char « Lorraine » à l'été 1940, après sa capture.

A la suite du nom est présenté leur utilisation en 1939 et durant la Bataille de France.

  • no 90 « Poitou ». 1re compagnie.
  • no 91 « Provence ». 2e compagnie.
  • no 92 « Picardie ». Char de commandement de la 1re compagnie. Panne électrique à Piennes. Sabordé.
  • no 93 « Alsace ». 2e compagnie.
  • no 94 « Bretagne ». Réformé après récupération de pièces.
  • no 95 « Touraine ». Char d'instruction, tenu en réserve. Immobilisé à Mairy-Mainville. Sabordé.
  • no 96 « Anjou ». Réformé après récupération de pièces.
  • no 97 « Normandie » puis à partir de 1939 « Lorraine ». Char de commandement de la 2e compagnie, doté d'un nouveau moteur et de blindage additionnel. Remplacera le no 92 à la 1re compagnie.
  • no 98 « Berry ». 2e compagnie.
  • no 99 « Champagne ». 1re compagnie. Seul à être capturé intact.[3],[4],[5].

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Les engins de combat de l'armée française en 1940 », Trucks & Tanks, no 5 H, (présentation en ligne)
  • Jean-Michel Adenot, « FCM 2C, la fin des géants », Batailles & Blindés, Caraktère, no 83, (lire en ligne, consulté le ) .
  • Jean-Yves Mary, « Les chars français au combat (1re partie) », 39/45 Magazine hors-série Historica, Heimdal, no 72, (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean Mayet, Le Musée des blindés présente : Le char 2C, Musée des blindés, coll. « Mili doc », , 55 p., chap. 2

Articles connexes

Liens externes

  • Jean-Pierre Valentin, « Char FCM 2C », sur www.chars-francais.net, Chars français sur le net, (consulté le )
  • « Liste des FCM 2C », sur www.chars-francais.net, Chars français sur le net (consulté le )

Notes et références

  1. Trucks & Tanks, 2010, p. 62.
  2. F.Sinibaldi, C.Aïcardi et H. Azema, « historique du 51e Bataillon de Chars de Combat (BCC) », sur Cavaliers et blindés d'hier et d'aujourd'hui, (consulté le ).
  3. Valentin 2015.
  4. www.chars-francais.net, 2014.
  5. Adenot 2018.
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