Fanne Foxe
Fanne Foxe, née Annabelle Battistella, le à Nueve de Julio, province de Buenos Aires en Argentine et morte le à Clearwater[1], est une ancienne stripteaseuse. Elle est surtout connue pour avoir été impliquée dans un scandale sexuel, en 1974, impliquant Wilbur Mills (en)[2], membre du Congrès de l'Arkansas, dans ce qui est réputé être l'un des scandales sexuels politiques les plus médiatisés des années 1970[3]. Elle figure sur la liste du magazine Time des 10 meilleures maîtresses et sur la liste du groupe Bloomberg des 10 meilleurs scandales sexuels américains.
Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) Clearwater |
Nom de naissance |
Annabelle Battistella |
Surnoms |
The Argentine Firecracker, The Tidal Basin Bombshell |
Nationalités | |
Activités |
Scandale Mills
Jusqu'à l'incident avec Fanne Foxe, Mills est considéré comme l'un des membres les plus puissants de la Chambre des représentants des États-Unis. Il a été un candidat mineur à l'investiture démocrate, pour la présidence en 1972. À cette époque, Mills a une liaison avec Foxe, une stripteaseuse locale. Le , vers 2 heures du matin, le couple a bu et circule près du front de mer à Washington, D.C. La police du parc arrête le véhicule et Foxe tente de fuir les lieux en sautant dans le Tidal Basin[4]. L'incident fait beaucoup de bruit et conduit finalement Mills à démissionner, deux mois plus tard, de son poste de président de la Commission des voies et moyens de la Chambre des représentants des États-Unis (en). Il est réélu à son siège, au Congrès, en 1974, mais il ne se présente pas à la réélection en 1976[5],[6].
Après-scandale
Après l'affaire Mills, Fane Foxe continue à travailler comme stripteaseuse, changeant son nom de scène de The Argentine Firecracker en The Tidal Basin Bombshell. Profitant de sa notoriété, elle parvient à augmenter ses cachets pour ses représentations ultérieures dans les clubs. Lorsqu'elle est engagée par Michael Pinter Jr. pour un spectacle, en , au Club Juana à Orlando, en Floride son cachet augmente, pour un séjour de deux semaines, passant de 3 500 à 15 000 dollars par semaine[7]. Le , pendant la première semaine de ses fiançailles, elle est arrêtée pour attentat à la pudeur, prétendument après s'être mise complètement nue pendant son spectacle[8]. Le propriétaire du club, Pinter, est arrêté pour avoir laissé faire[9]. Lors de la mise en accusation, le , Foxe et Pinter plaident tous deux innocents[10]. Les accusations portées contre les deux parties sont rejetées, le , lorsque le juge décide que les procureurs n'ont pas apporté de preuves[11]. Après l'incident de Floride, Fane Foxe annonce sa retraite de la scène[11]. Cependant, en 1976, elle se produit, mais pas en tant que stripteaseuse, au Riverboat de l'Empire State Building[12], [13].
Reconnaissance
Fanne Foxe est classée troisième sur la liste du magazine Time des 10 meilleures maîtresses[14] et le scandale est classé numéro 3 dans le Top 10 des scandales sexuels américains par groupe Bloomberg, en 2009[15]. En tant que danseuse exotique, elle reçoit déjà un accueil positif bien avant l'incident de Mills. Un mois après le scandale d', Bill O'Reilly l'interviewe. Il raconte qu'elle lui a fait part de son intérêt à faire des études de médecine, après deux autres années de danse. En résumant son apparition au Pilgrim Theater de Boston, il écrit que la foule a adoré sa performance[16].
En , elle est présentée dans le magazine Playboy[17], puis à nouveau en [18]. En , elle est interviewée en détail par le magazine Cheri[19].
Références
- (en-US) Adam Bernstein, « Fanne Foxe, ‘Argentine Firecracker’ at center of D.C. sex scandal, dies at 84 », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
- Garment 1992.
- Leland 2009, p. 213.
- (en) Stephen Green et Margot Hornblower, « Mills Admits Being Present During Tidal Basin Scuffle », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « The Nation: The Fall of Chairman Wilbur Mills », Time Magazine [lien archivé], (lire en ligne, consulté le ).
- Farquhar 2003, p. 149-150.
- (en) « Fanne Foxe Booked », The Evening Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Issac Stolzenbach, « Requiem for a Strip Club », Orlando Weekly, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Fanne Foxe is arrested in Florida », Free Lance-Star, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Strippe Fanne pleads innocent », Pittsburgh Post-Gazette, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Fan Foxe's Charges were Dismissed By Judge », Ocala Star-Banner, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Ellen Stern, « Best Bets », New York Magazine, , p. 19, 52 (ISSN 0028-7369, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Best Bets », New York Magazine, , p. 52 (ISSN 0028-7369, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Top 10 Mistresses: Fanne Foxe », Time [lien archivé], (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Albert R. Hunt, « Top 10 U.S. sex scandals more than match UK », Taïwan News (Bloombert), (lire en ligne, consulté le ).
- O'Reilly 2008, p. 112-115.
- (en) « And Now... DC's Dynamic Duo », Playboy Magazine, vol. 23, no 9, , p. 132.
- (en) « The Year in Sex », Playboy Magazine, vol. 24, no 2, , p. 137.
- (en) Peter Wolff, « Fanne Foxe Finally Tells All! Meet the newest member of the 'Cheri' family! », Cheri Magazine, vol. 1, no 9, , p. 14-15, 91,96-98.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Michael Farquhar, A Treasury of Great American Scandals : Tantalizing True Tales of Historic Misbehavior by the Founding Fathers and Others who Let Freedom Swing, vol. 2, Penguin Books, , 323 p. (ISBN 978-0-1420-0192-9). .
- (en) Suzanne Garment, Scandal : The Culture of Mistrust in American Politics, Anchor Books, (ISBN 978-0-3854-2511-7, lire en ligne). .
- (en) Gregory Leland, Stupid American History : Tales of Stupidity, Strangeness, and Mythconceptions, Andrews McMeel, (ISBN 978-0-7407-7991-6, lire en ligne). .
- (en) Bill O'Reilly, A Bold Fresh Piece of Humanity, Andrews McMeel, (ISBN 978-0-7679-2882-3, lire en ligne). .
Lien externe
- Ressource relative à l'audiovisuel :
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fanne Foxe » (voir la liste des auteurs).
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