Fernando Lugo
Fernando Lugo Méndez, né le à San Solano, au Paraguay, est un ancien évêque catholique romain et homme d'État paraguayen. Il est président de la République du Paraguay entre le et le .
Pour les articles homonymes, voir Lugo.
Fernando Lugo | ||
Fernando Lugo en 2009. | ||
Fonctions | ||
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Sénateur du Paraguay | ||
En fonction depuis le (9 ans, 2 mois et 5 jours) |
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Élection | 21 avril 2013 | |
Réélection | 22 avril 2018 | |
Président de la Chambre des sénateurs du Paraguay | ||
– (1 an et 15 jours) |
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Élection | ||
Prédécesseur | Roberto Ramón Acevedo Quevedo | |
Successeur | Silvio Ovelar | |
Président de la République du Paraguay | ||
– (3 ans, 10 mois et 7 jours) |
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Élection | ||
Vice-président | Federico Franco | |
Prédécesseur | Nicanor Duarte Frutos | |
Successeur | Federico Franco | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Fernando Armindo Lugo Méndez | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | San Solano (Paraguay) | |
Nationalité | paraguayenne | |
Parti politique | Alliance patriotique pour le changement | |
Enfants | Guillermo Lugo Carrillo Ángel Zárate |
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Diplômé de | Université pontificale grégorienne | |
Profession | ancien évêque | |
Religion | catholique | |
Résidence | Palais López, Asuncion | |
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Présidents de la République du Paraguay | ||
Membre de l'Alliance patriotique pour le changement (coalition de centre-gauche), il est élu président de la République le , avec 40,8 % des voix contre 30,8 % des voix à sa principale rivale, Blanca Ovelar, du Parti Colorado.
Biographie
Enfance et formation
Cet ancien étudiant en sociologie, devenu un temps maître d'école, est né dans une famille pauvre du département d'Itapúa, à la frontière avec l’Argentine. Son oncle, Epifanio Méndez Fleitas, fut un dissident historique à l'époque du général dictateur Alfredo Stroessner (1954–1989). Il est le plus jeune des six frères d'une famille persécutée sous cette dictature. Son père fut emprisonné, ainsi que trois de ses frères qui ont dû s'exiler pendant plus de vingt ans.
Vie religieuse
En 1971, alors que son père le destinait à être avocat, il choisit, à 19 ans, après une expérience d'enseignement à la campagne, d'entrer au séminaire dans la communauté des Missionnaires du Verbe divin, et intègre l'université catholique de Notre-Dame de l'Assomption à Asuncion où il obtient une licence en théologie. Il est ordonné prêtre le 15 août 1977. Missionnaire, il part ensuite pour l'Équateur, dans la province de Bolivar pour y travailler jusqu'en 1982 au contact des couches sociales les plus défavorisées. Ces années lui valent aujourd'hui le surnom d'« évêque des pauvres ».
Expulsé du Paraguay par le régime de Stroessner parce que ses sermons sont jugés subversifs, il connaît quatre années d'exil à Rome, où il complète ses études de théologie à l'université pontificale grégorienne, et obtient en 1983 une licence en sociologie, avec une spécialisation en doctrine sociale de l'Église. Rentré au pays, il est consacré le évêque de San Pedro (centre), la région la plus pauvre du pays.
En janvier 2005, il remet sa démission avant de renoncer en décembre 2006 à sa charge d'évêque canoniquement incompatible avec son engagement politique[1]. Malgré cela, le pape le déclare suspens a divinis en février 2007[2], refusant sa renonciation à la charge d'évêque, qui est acceptée à vie, mais suspendant celle-ci[3]. Cette sanction, très rarement appliquée dans le cas de prêtres s'engageant politiquement, avait été appliquée à Jean-Bertrand Aristide en Haïti[3].
Cependant, le , à la suite de son élection, le Vatican lui « concède la perte de l'état clérical, avec toutes les obligations qui y sont attachées » et sa « réduction à l'état laïc »[4]. Cette décision le libère des droits et obligations associées à l'état clérical[5]. Il conserve cependant sa qualité d'évêque consacré[6] et son éventuelle réintégration dans l'état sacerdotal demeure possible à l'issue de son mandat de cinq ans[4].
Vie politique
Il s'affirme au grand jour sur la scène politique en mars 2006, lorsqu'il prend la tête d'une manifestation à Asuncion pour protester contre Nicanor Duarte, président de la République en exercice, qui tente alors de briguer un second mandat malgré l'interdiction inscrite dans la Constitution du pays.
L'establishment tente de le faire passer pour un dangereux communiste en le comparant au président bolivien Evo Morales ou au vénézuélien Hugo Chávez[7]. Il appartient plutôt à une gauche sociale-démocrate, bien que lui-même se soit déclaré centriste[8]. Ne disposant d'aucun parti, il est d'abord soutenu par les multiples mouvements sociaux (organisations paysannes, féministes, indigènes ou syndicales, mouvements des paysans sans terre ou des sans-toit). Il parvient ensuite à former une coalition, l'Alliance patriotique pour le changement, comprenant neuf partis, dont sept petit, mais aussi le Parti libéral (un parti de centre-droit historiquement opposé au parti au pouvoir) ainsi que le Parti démocrate-chrétien. Cette alliance est critiquée par une partie de ses partisans, car s'il dispose ainsi des réseaux du Parti libéral pour gagner la présidentielle, il risque aussi de se retrouver « otage » de ce parti[8].
Il aurait reçu des menaces de mort au cours de la campagne électorale. En décembre 2007, le Parti démocrate chrétien accepte son affiliation, le candidat à la présidentielle devant nécessairement être affilié à un parti en particulier[9]. Cela suscite la colère de l'ancien membre et président du Parti démocrate-chrétien, Luis Manuel Andrada Nogués, qui considère cette désignation comme ne devant pas avoir lieu, en raison de l'attitude de Lugo vis-à-vis de l'Église catholique et de ses valeurs[10].
Élection présidentielle de 2008
Fernando Lugo se présente à l'élection présidentielle (un seul tour) en ticket avec Federico Franco, du Parti Libéral Radical Authentique, ce parti ayant validé en interne un ticket mixte plutôt qu'un ticket exclusivement libéral mené par Federico Franco. Le Parti Libéral à lui seul n'aurait probablement pas pu battre le candidat du Parti Colorado, alors que Lugo attire les voix des électeurs qui veulent un président honnête, dans un pays miné par la corruption et le clientélisme[11].
Le scrutin ayant lieu dans le calme, il est élu président de la République le [12] et prend ses fonctions le 15 août suivant. Il nomme la première ministre autochtone du Paraguay aux Affaires indigènes en août 2008, Margarita Mbywangi, une Guayaki et ancienne esclave[13]. En 2010, Lugo explique avoir reçu dans la semaine suivant son élection la visite de l’ambassadeur des États-Unis : « Il m’a laissé une enveloppe pour que je l’ouvre, après le repas. C’était la liste des personnes qui devaient entrer dans mon gouvernement. Trois noms par ministère ! »[14]
Présidence
Le nationalisme économique, la lutte contre la corruption et la réforme agraire constituent ses axes prioritaires. Toutefois, il perd dès le printemps 2009 le soutien du Parti libéral et de la majorité du Parlement, et ne peut mener cette dernière réforme à terme[15].
Il refuse l’installation d'une base militaire américaine. Des travaux agrandissement de la piste d'atterrissage de l'aérodrome de Mariscal Estigarribia, près de la frontière bolivienne, avaient été entrepris depuis 2005 par des troupes américaines afin de permettre l'atterrissage de bombardiers ou d'avions de transport de troupes et de matériel militaire.
Durant son mandat, le taux de pauvreté baisse de 9 points, passant de 38 à 27 %. Le PIB connait une hausse de 24,6 à 33,3 milliards[16]. Le Paraguay est fortement affecté par la crise économique mondiale de 2008/2009, le pays entrant en récession, avec une reprise de 15 % de croissance dès 2010, puis moindre mais positive jusqu'à la destitution[17]. Son bilan économique est jugé positif, du fait de la stabilité macro-économique et de l'excédent budgétaire de 111 millions de dollars qu'il a laissé à son vice-président Federico Franco[18].
Au cours de sa présidence, plusieurs révélations concernant des enfants qu'il aurait eus alors qu'il était encore prêtre font scandale[19]. Il a depuis reconnu sa paternité à l'égard de Guillermo Lugo Carrillo, un enfant de deux ans[20]. Cette reconnaissance est qualifiée d'« acte courageux » par des dirigeants politiques locaux et même par un membre de la Conférence épiscopale paraguayenne, Mgr Mario Melanio Medina. Mais on sait depuis que Viviana Carrillo n'avait, selon sa demande légale, que 16 ans lors de ses relations intimes initiales avec l'évêque Lugo, âgé alors de 48 ans[21]. En juin 2012, il a reconnu un second fils, Angel Zárate, âgé de 10 ans[22].
Une présidence très instable
En septembre 2008, un général de l'armée paraguayenne affirme avoir participé à une réunion au domicile de Lino Oviedo au cours de laquelle a été envisagé un coup d’État contre le président de centre-gauche Fernando Lugo. D'autres personnalités militaires et politiques étaient également présentes, dont l'ancien président Nicanor Duarte, le président du Congrès, le président du Tribunal supérieure de justice électorale et le procureur général.
L'Usaid amplifie sa présence au Paraguay après l'élection de Lugo. Ses aides financières, dirigées vers des ONG et organisations patronales, passent de 17,25 millions de dollars en 2007 à 36,2 millions en 2010[23]. En décembre 2009, Lugo affirme avoir fait l'objet de plusieurs tentatives de putsch et être menacé par un coup d'État similaire au scénario hondurien de juillet 2009[15],[7]. Les médias nationaux déclenchent une offensive afin de le faire destituer sous des prétextes divers, l'accusant par exemple de corruption. Son vice-président lui-même, Federico Franco (libéral), se dit prêt à assumer le pouvoir[15], tandis que le sénateur libéral, Alfredo Jaeggli, affirme qu'il faudrait le destituer dans les quatre mois, l'accusant de ne pas réussir à maintenir l'ordre dans le pays[24],[25].
Federico Franco tente de faire destituer Lugo en octobre 2010, en l'accusant d'avoir violé la Constitution. En effet, alors que Lugo est au Brésil pour faire traiter un lymphome, il ordonne des changements dans l'état-major des armées ; or cette compétence revient alors à Franco qui assure la présidence par intérim. La menace d'un procès politique contre Lugo a été brandie à de nombreuses reprises avant 2012[26].
L’opposition s'attaque également au ministre de la Défense, l’ex-général Luis Bareiro Spaini. Ce dernier avait demandé des explications à l’ambassadrice des États-Unis, Liliana Ayalde, à travers un courrier au style jugé peu diplomatique : au cours d’un déjeuner organisé par la diplomate américaine, auquel participaient le vice-président Federico Franco, quelques personnalités politiques, parmi lesquelles le colorado Hugo Estigarribia et un groupe de généraux américains, le président Lugo fut dénigré de façon insultante. Mettant en cause le « manquement aux usages diplomatiques » du ministre, sans toutefois évoquer le comportement de l’ambassadrice, le Parlement, où les partis colorado et libéral sont majoritaires, procède à un procès politique contre lui. Dans un communiqué de presse, le ministère de la Défense dénonce : « Dans ce montage psycho-politique de certains secteurs de l’opposition, la prétention à un jugement politique du ministre Bareiro Spaini ne fait qu’anticiper (…) l’objectif stratégique final : le jugement politique du président de la République Fernando Lugo » et met en cause « des intérêts étrangers et contraires à ceux du Paraguay »[14].
Destitution
Le 15 juin 2012, 384 policiers armés tentent de déloger les 60 paysans présents dans un campement près de Curuguaty, pourtant déclaré « d'intérêt social » par décret en 2004. Une fusillade éclate, faisant onze morts du côté des paysans, six du côté des policiers. La responsabilité de la tuerie fait toujours débat. En effet, l'un des dirigeants paysans, Vidal Vega, peu après avoir déclaré qu'il allait témoigner sur ce qu'il savait de la présence d'infiltrés sur les lieux du massacre, est assassiné. En outre, le film réalisé par un hélicoptère de la police ayant survolé en permanence le lieu des événements a mystérieusement disparu. Enfin la présence de femmes et d'enfants au sein du campement des paysans désavouerait la thèse d'une embuscade de ces derniers tendue aux forces de l'ordre[27]. Une enquête de la Coordinadora de Derechos Humanos del Paraguay indiquera ultérieurement que six des onze paysans tués pourraient avoir été exécutés[28].
Cet événement est alors utilisé par l'opposition de droite, majoritaire au Parlement[25], pour engager la procédure de destitution du président Fernando Lugo, qu'elle accuse d'avoir attisé la violence contre les grands propriétaires terriens. Le 21 juin, 76 membres de la Chambre des députés votent pour la révocation du président. Le lendemain, le Sénat le destitue au terme d'un « jugement politique » de vingt-quatre heures, par 39 voix pour, 4 contre et 2 abstentions ; alors que l'article 225 de la Constitution stipule qu'il aurait dû disposer de cinq jours pour organiser sa défense. Le nouveau pouvoir tente de prendre le contrôle de la télévision publique pour faire cesser la diffusion des manifestations de soutien à Fernando Lugo[29].
Le Paraguay est alors exclu du Marché commun du Sud (Mercosur), de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (Celac), qui ne reconnaissent pas le nouveau gouvernement[30], tandis que l'Organisation des États américains (OEA) rejette cette possibilité. Les chefs d’État des pays voisins prennent position contre la destitution, tels que le président équatorien Rafael Correa qui la juge ainsi « illégitime » ou la présidente argentine Cristina Kirchner parlant d’un « coup d’État inacceptable »[réf. souhaitée].
Après la présidence
Lors des élections générales du , Lugo est élu sénateur. Il exerce la fonction de président du Sénat de juin 2017 à juin 2018[31]. Il est réélu sénateur lors des élections générales du [32].
Voir aussi
Film sur Fernando Lugo
- (es)(fr) Paraguay : la tierra sin mal ; pouvoir et impuissance, Anna Recalde Miranda, 2016.
Article connexe
Notes et références
- Voir code de droit canonique, canon 283, § 3: « Il est interdit aux clercs de remplir les charges publiques qui comportent une participation à l'exercice du pouvoir civil » ; et Can. 287 - § 2: « [Les clercs] ne prendront pas une part active dans les partis politiques ni dans la direction des associations syndicales, […]»
- Paraguay: Un évêque candidat à la présidentielle « suspens a divinis », 4 février 2007, Zenit.org.
- Julio Algañaraz, Paraguay: el Vaticano suspendió al obispo que busca ser presidente, El Clarín, 2 février 2007.
- « Ancien évêque, le président du Paraguay a reçu une dispense pontificale », agence AFP cité par La Croix, 30 juillet 2008.
- Le nonce apostolique au Paraguay déclare « Sa demande a été reconsidérée car son état clérical n'est pas compatible avec la présidence de la République » .
- Jean-Marie Huet, « Nullité de mariage et reconduction à l’état laïc ? », sur pastoralefamiliale.free.fr (consulté le ).
- Gustavo González, Urgente solidaridad con Paraguay, La República, 22 décembre 2009.
- Pablo Stefanoni, « Entre espoir et scepticisme, vers la fin d’une époque ? », .
- Democristianos legitimaron la candidatura de Fernando Lugo, ABC, 10 décembre 2007.
- Ex líder demócrata cristiano condena apoyo de su ex partido a obispo rebelde paraguayo, ACI Prensa, 25 septembre 2007.
- « Paraguay : chronique d'une destitution annoncée », sur hispanioo.com (consulté le ).
- « Fernando Lugo détrône le parti Colorado au Paraguay », L'Express, 21 avril 2008.
- Paraguay: Former slave gets cabinet position, The Guardian, 19 août 2008.
- « Intrigues de palais au Paraguay », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- Martín Suaya, « Los rumores de golpe acosan a Lugo », Página/12, 17 décembre 2009.
- « Paraguay GDP | 1965-2019 Data | 2020-2022 Forecast | Historical | Chart | News », sur tradingeconomics.com (consulté le ).
- « Paraguay GDP Annual Growth Rate | 1995-2019 Data | 2020-2022 Forecast | Calendar », sur tradingeconomics.com (consulté le ).
- (es) « HOY / Franco deja "agujero" de US$ 1.000 millones a Horacio Cartes », sur www.hoy.com.py (consulté le ).
- « Plainte en justice pour "abus de mineur" envisagée, Paraguay: les enfants naturels du président et ex-évêque Lugo font scandale », Latinreporters.com, 22 avril 2009.
- Presidente paraguayo Fernando Lugo reconoce formalmente a su hijo, El Economista, 14 avril 2009.
- http://www.latinreporters.com/paraguaypol22042009.html Latin Reporters, 22 avril 2009.
- (es) « El presidente Fernando Lugo reconocerá otro hijo varón », sur elheraldo.hn, (consulté le ).
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'Etats modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 605.
- Senador Jaeggli pide juicio político para Lugo, ABC Digital, 19 octobre 2009.
- Paraguay en Honduras, La República, 22 décembre 2009.
- « Nouveau coup de chaud sur le Paraguay », sur hispanioo.com (consulté le ).
- Le Paraguay dévoré par le soja Le Monde diplomatique, janvier 2014.
- (de) « Paraguay: L'EPP, une "guérilla fantôme" - cath.ch », sur cath.ch (consulté le ).
- « Au Paraguay, la destitution de Fernando Lugo en cinq questions », L'Obs, (lire en ligne).
- Patrick Bèle, « Coup d’état express au Paraguay », sur Le Figaro, (consulté le ).
- (es) « Fernando Lugo, nuevo presidente del Parlamento paraguayo », sur Deutsche Welle, .
- (es) « Ningún sector cuenta con mayoría propia en el Senado », sur Ultima Hora, .
- « Le cancer de Lugo plus avancé "qu'on croyait" », sur Europe 1 (consulté le ).
- « Au Paraguay, Fernando Lugo, l' », sur Le Monde, (consulté le ).
- Christine Legrand - BUENOS AIRES CORRESPONDANTE, « Paraguay : le président Lugo confesse avoir eu un enfant quand il était évêque », sur Le Monde, (consulté le ).
Liens externes
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- (es) Présidence de la République du Paraguay
- "Fernando Lugo, "l'évêque des pauvres", président du Paraguay", France 24, 21 avril 2008.
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