Gontougo

La Région du Gontougo, située au nord-est de la Côte d'Ivoire, est une circonscription administrative et une collectivité territoriale ayant pour chef-lieu, la ville de Bondoukou.

Gontougo

Mosquée de Bondoukou au XIXe siècle
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Zanzan
Région Gontougo
Préfet Germain François Goun
Président du Conseil Régional
Mandat
Kossonou Kouassi Ignace
2012-2017 (?)
Démographie
Population 550 000 hab. (Est. 2013)
Géographie
Coordonnées 8° 02′ 00″ nord, 2° 47′ 00″ ouest

    Elle constitue avec la région du Bounkani, le district du Zanzan et regroupe les départements de Bondoukou, Koun-Fao, Sandegue, Tanda, Transua, Assueffry, Kouassi-Datekro. La région du Gontougo est administrée par un préfet, Germain François Goun, et un conseil régional présidé depuis le par Kossonou Kouassi Ignace[1].

    Population

    Région cosmopolite, le Gontougo compte plus de 550 000 habitants[2]. Les habitants historiques de la région sont les Koulangos, autochtones de la région qui seront rejoints vers 1690 par les Abrons en provenance du Ghana voisin[3]. Hormis les Koulango-Abron, l’on compte également, au titre des populations autochtones, les Gbin, les Nafana, les Dêga ainsi que les Lobi, de migration récente.

    La région enregistre aussi la présence d’allogènes Sénoufos et Malinkés (originaires du Nord et du Nord-Ouest) ainsi que des ressortissants des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, notamment des Burkinabè, Maliens, Ghanéens, Mauritaniens, Togolais, Béninois, Nigériens, Nigérians ainsi que d'autres Africains.

    Économie

    Le Gontougo produit 60 % de l’igname de la Côte d’Ivoire[4]. Toutefois, c’est l’anacarde qui constitue la principale culture industrielle de la région et sa commercialisation demeure la première économie locale. À cette culture, s’ajoutent le cacao et le café produits dans la partie sud, mais en faible quantité à cause du vieillissement du verger.

    Du manganèse a été découvert dans le sous-sol de la région. Quelques multinationales s’y sont installées en vue de l’exploitation du minerai mais leur cohabitation s'avère quelque peu difficile avec les populations.

    Le lancement des travaux du pont de la Comoé en apparaît comme l’opération majeure en matière d’infrastructures économiques ces deux dernières années. Financé à hauteur de 4 milliards de FCFA, il est prévu être livré en [5]. Dense et varié, l’entretien du réseau routier ne reste pas moins une préoccupation majeure pour les populations. Les pistes villageoises y sont nombreuses et l’axe principal bitumé Abidjan-Bouna traverse le département de Bondoukou.

    Culture

    Le patrimoine culturel de la région est fourni, le sacré occupant une place de choix. Presque tous les villages de la région disposent de lieux sacrés, préservés comme tels[3]. A Sapia, par exemple, les villageois ont interdiction de pêcher les silures de la rivière Sransi, ou d’entretenir de plantations autour de ladite rivière. A Gbanhui, un autre village de la région, c’est une rivière aux caïmans (Yégbaligba) qui fait l’objet de sacralisation depuis la fondation du village. La tradition veut que cette situation ait été engendrée à la suite du décès du fils du fondateur ; décès survenu concomitamment aux massacres des premiers caïmans découverts dans cette rivière. Il y a aussi les célèbres singes sacrés de Soko, considérés comme des habitants du village. Selon la tradition, ces singes étaient à l’origine des hommes. Ils auraient été transformés en singes pour échapper à la furie du conquérant Samory Touré. Une fois Samory parti, le féticheur à l’origine de ce sortilège n’aurait pas eu le temps de les faire revenir à leur humanité qu’il mourut. Aussi, leurs descendants et autres contemporains n’ayant pas été transformés ont-ils pris la décision de protéger tous les singes de la forêt jouxtant le village. Concernant les célébrations festives, un festival de danse, d’instruments de musique et de costumes, a vu le jour, à côté de la traditionnelle fête des ignames annuelles[6] .

    Références

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