Doingt

Doingt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Doingt

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
Maire
Mandat
Romuald Helfried
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80240
Démographie
Population
municipale
1 402 hab. (2019 )
Densité 163 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 25″ nord, 2° 57′ 58″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 113 m
Superficie 8,61 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Péronne
(banlieue)
Aire d'attraction Péronne
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Doingt
Géolocalisation sur la carte : France
Doingt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Doingt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Doingt

    Géographie

    Entrée du village.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Doingt
    Bussu
    Péronne Buire-Courcelles
    Mesnil-Bruntel Cartigny

    Le territoire communal se trouve à l'est de la porte Bretagne de la ville de Péronne[1].

    Doingt s'est construite sur la rive droite de la Cologne, autrefois appelée Coulogne ou Coulette de Doingt, au pied de la colline qui la domine au nord-est[1].

    Dans le bois de Rocogne, une partie siliceuse du territoire renferme des grès[1]. La terre est par ailleurs majoritairement argilo-calcaire[1].

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Doingt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Péronne, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 9 390 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,7 %), forêts (14,5 %), zones urbanisées (12,2 %), eaux continentales[Note 3] (6,2 %), prairies (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Dès 931, le village est désigné dans la chronique de Flodoard sous le nom de Donincum castellum[1],[13]. Dodonicus est cité en 1046 et Dodonicum est relevé en 1116[1].

    Le nom de la localité pourrait signifier « lieu bas »[1].

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est traversé du sud-est au nord-ouest par le ruisseau la Cologne et est bordé à l'ouest par les étangs de la Somme.

    Histoire

    • La « pierre de Gargantua », menhir fiché à l'ouest du village, témoigne d'une présence humaine préhistorique dans les environs[1].
    • Un Mercure en bronze découvert sous l'église et un petit moulin en grès coquiller ont été déposés au musée de Péronne ; ils sont datés de l'époque gallo-romaine[1].
    • Un cimetière franco-mérovingien est découvert en 1891 à Flamicourt[1].
    • Au Xe siècle, Herbert, comte du Vermandois, possède une forteresse importante à Doingt. Elle sera détruite par le roi Raoul[1].
    • En 1779, un projet de canal sur la Somme, mentionne la Cologne sous le nom de Grusio, la Grêle, comme pour les étangs de la Somme de la localité[1].
    • Au XIXe siècle, les soixante-dix hectares d'étangs poissonneux sont loués et permettent d'envoyer leur production à Paris, Lille et Reims[1].
    • En 1899, Doingt compte les hameaux de Flamicourt, de 389 habitants et Rocogne, 17 habitants[1].
    Flamicourt, embarquement de prisonniers de guerre en 1920.

    L'ancienne halte de chemin de fer de Doingt

    Doingt a possédé une halte sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, portion comprise entre Péronne et Roisel ; les gares les plus proches étaient celles de Péronne et de Cartigny vers Roisel. Ouverte en octobre 1873, d'abord à voie unique, doublée en 1908, cette ligne a cessé d'être exploitée dans les années 1970. Le tracé est aujourd'hui une voie verte et la halte est devenue une habitation.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1925 juin 1932 Théodule (Théo) Marchandise
    (1898-1976)
    SFIO Menuisier, métreur, syndicaliste CGT
    juin 1932 mai 1945 Aimé Quentin    
    mai 1945 mars 1976 Théodule Marchandise PCF Décédé en fonction
    mars 1976 mars 1977 René Desabes    
    mars 1977 mars 1989 Denise Derbecque    
    mai 1989 novembre 1989 Roland Marchandise
    (1922-1989)
    PS Contrôleur de travaux publics
    Décédé en fonction
    novembre 1989 juin 1995 Henri Maillot    
    juin 1995 mars 2001 Jean-Paul Buire    
    mars 2001 novembre 2019[14] Michel Lamur DVD Retraité
    Vice-président de la CC de la Haute-Somme (2014 → 2019)
    Démissionnaire
    décembre 2019[15] juillet 2020[16] ,[17] Francis Lelieur   Retraité de l’Éducation nationale
    juillet 2020[17],[18] En cours
    (au 3 juillet 2020)
    Romuald Helfried   Cadre commercial

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

    En 2019, la commune comptait 1 402 habitants[Note 4], en augmentation de 2,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6526086928538779249801 029972
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9981 0321 0401 0061 0091 0171 0421 0851 098
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1461 1651 2331 0651 7681 4531 4501 4161 570
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 5171 5421 5641 4491 4151 3831 3321 3291 329
    2015 2019 - - - - - - -
    1 4311 402-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Un syndicat intercommunal scolaire (SISCO) regroupe les communes de Doingt-Flamicourt et Mesnil-Bruntel.

    Depuis la rentrée 2018, les cinq classes du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) qui ne forment qu’une seule école sont installées sur trois sites : Flamicourt (trois classes), Doingt (trois classes) et Mesnil (une classe)[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption, place William-Poivre.
    • Chapelle de Flamicourt désaffectée pour des raisons de sécurité depuis le début des années 2000. Elle est destinée à devenir une bibliothèque et un espace informatique[24].

    Héraldique

    Blason
    D'or au sautoir de gueules chargé de cinq besants d'argent ; au chef d'azur chargé d'une merlette d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    • Bernard Quentin, artiste peintre né à Flamicourt en 1923. Ses œuvres, peuplées d'écritures hiératiques, le rangent parmi les grands représentants du lettrisme en art. Proche de Pablo Picasso et de Le Corbusier, admiré par Salvador Dalí, il a fait l'objet d'une rétrospective au musée de la Poste à Paris en 2007, d'une autre au Centre d'arts plastiques de Royan en 2014.
    • Frédéric Piette, né à Doingt en 1946, athlète international français, champion et recordman de France du lancer du disque dans les années 1970.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • "Doingt-Flamicourt, sur les traces de son passé", ouvrage collectif, édité en 2003.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par M. Lejeune, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Péronne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Site communal, section patrimoine.
    14. Vincent Fouquet, « Michel Lamur démissionne de son poste de maire de Doingt-Flamicourt : Se sentant trahi par une partie de ses conseillers municipaux, y compris de sa majorité, qui ont fait machine arrière au sujet d’un projet de construction de médiathèque, Michel Lamur a préféré rendre son écharpe de maire et quitter le conseil municipal », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    15. « Le mot du maire », Doingt-Flamicourt au fil de l’eau, no 50, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Deux listes, peut-être trois sur la ligne de départ des Municipales à Doingt-Flamicourt : Après la démission du maire sortant Michel Lamur, au moins deux listes seront présentes au 1er tour le 15 mars 2020 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Autre prétendant qui s’annonce, Jean-Paul Buire, maire de 1995 à 2001, a été le premier à sortir un tract et un autre devrait sortir dans les prochains jours. (...) Pour rappel, les élections municipales avaient été serrées en 2014. Finalement la liste emmenée par Michel Lamur termine avec 6 voix d’avance devant celle de Frédéric Hemmerling ».
    17. « Romuald Helfried s’impose haut la main à Doingt-Flamicourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    18. « Le nouveau maire de Doingt-Flamicourt prêt à lancer les projets : Vendredi 3 juillet, Romuald Helfried a officiellement investi la mairie de Doingt-Flamicourt. Le père de famille de 40 ans avait obtenu 50,35 % des voix au second tour des municipales », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. « Ecoles - Doingt-Flamicourt - Site officiel de la commune », sur www.doingt-flamicourt.fr (consulté le ).
    24. Le Courrier picard, « Péronne, la chapelle bibliothhèque », édition Picardie maritime, , p. 2.
    25. Romain Michelot, « La via Francigena a le potentiel de Saint-Jacques : Le chemin de pèlerinage qui part de Canterbury pour rallier Rome passe par la Somme et l'Aisne. Il est maintenant référencé dans un guide. », Courrier picard, , p. 8.
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