Fondation Claude-Pompidou

La Première dame de France Claude Pompidou souhaite créer en 1970 une fondation pour venir en aide aux personnes vulnérables, après avoir reçu une lettre d'une mère de famille confiant ses difficultés à élever financièrement ses deux enfants en situation de handicap[3].

Cette fondation, qui sera baptisée du nom de sa créatrice, est reconnue d'utilité publique par décret du 16 septembre 1970[3]^,[4].

C’est le 15 mars 1970 que fut créée l’Association pour la fondation nationale de l’aide volontaire (AFNAV), qui permit d’organiser les premiers contacts et de recueillir les dons des personnes auxquelles M^me Pompidou s’adressa pour leur exposer ses intentions et solliciter leur concours. Elle présida cette association dont le siège social était situé 15 quai Branly (7^e arrondissement de Paris.

En juillet 1970, Georges Pompidou effectua une donation qui constitue d’acte juridique initial de la fondation, qui fut reconnue d’utilité publique par décret en Conseil d’État approuvant les statuts de la Fondation Claude-Pompidou pour les personnes âgées, en situation de handicap et pour le développement de l’aide volontaire.

Le conseil d'administration de la fondation s’est réuni pour la première fois le 2 octobre 1970 à 17 h à l’Élysée. Son bureau était composé de :

• Président : Monsieur Henri Ecal (conseiller maître à la Cour des comptes)[5]
• Trésorier : Monsieur Jacques Chirac (conseiller référendaire à la Cour des comptes)[6]
• Secrétaire : Monsieur René Lenoir (directeur de l'action sociale au ministère de la Santé)

Dates clés :

17 juin 1971 : le conseil d’administration décide de transférer son siège dans un immeuble situé 42 rue du Louvre, 75001 Paris.

10 juin 1974 : Claude Pompidou est élue présidente de la fondation, fonction qu’elle occupera jusqu’à son décès le 3 juillet 2007[5].

14 janvier 1985 : Simone Veil est nommée membre du conseil d’administration et siègera jusqu’en novembre 2009[7].

3 septembre 2007 : Bernadette Chirac préside la fondation. Elle met fin à son mandat le 24 octobre 2019[8].

3 décembre 2019 : le professeur Alain Pompidou succède à Bernadette Chirac à la tête de la fondation[9].

16 septembre 2020 : la fondation Claude-Pompidou a 50 ans d’existence[10].

La Fondation Claude-Pompidou a pour but d'apporter une aide aux personnes âgées, aux malades hospitalisés ainsi qu'aux enfants en situation de handicap. Elle agit grâce à des équipes de bénévoles qui interviennent à Paris et en province, dans les hôpitaux et aux domiciles des personnes vulnérables. La Fondation Claude-Pompidou construit aussi des établissements spécialisés dans le domaine du handicap et du grand âge[11].

La fondation est à l'origine de quinze structures pour personnes âgées ou en situation de handicap et d'une Maison pour enfants à caractère social dotée d'un lycée hôtelier.

La fondation vit de la générosité des particuliers et des entreprises (dons, legs, mécénat d’entreprises). Les loyers versés par les différentes associations qui utilisent les établissements construits par la fondation constituent une partie de ses revenus. Elle recueille également des fonds qui proviennent d’événements ou d’actions de communication organisés à son profit[11].

La fondation ne perçoit aucune subvention de fonctionnement.

De nombreux artistes de renommée nationale et internationale se sont associés aux causes défendues par la Fondation Claude-Pompidou en participant à des événements caritatifs (Clint Eastwood, Arsène Wenger, Patricia Kaas, Audrey Tautou, Guillaume Canet, Jade Jagger, etc.) ou en lui offrant généreusement des œuvres qui ont fait l’objet de ventes aux enchères[12]^,[13]^,[14].

Exemples d’artistes qui ont été ou sont des contributeurs de la Fondation Claude-Pompidou :

Zao Wou-Ki, Christo et Jeanne-Claude, Karl Lagerfeld, Jean-Daniel Lorieux, Yves Klein, Ghass, Karl Lagasse, Kimiko Yoshida, Chu Teh-Chun, Antoni Miralda (en), Pierre et Gilles, Yayoi Kusama, Peter Klasen, Bernar Venet, Jesús-Rafael Soto, Jean-Michel Othoniel, Bob Wilson, Antonio Seguí, Robert Combas, Erró, Guangly, Rotraut, Valerio Adami, Mimmo Rotella, Günther Uecker, Léopold Sédar Senghor, Wang Guangyi, Hakima El Djoudi, Wolfgang Wolz…[15]^,[16]^,[17]^,[18].

La fondation anime un réseau de bénévoles qui interviennent à travers la France pour différentes missions d’accompagnement auprès des personnes vulnérables. La Fondation Claude-Pompidou apporte une attention très particulière à la qualité du recrutement de ses bénévoles ainsi qu’a leur formation et au suivi de leurs actions, en vue de garantir l’efficacité des missions accomplies. Les bénévoles s’engagent à mener leurs actions dans un esprit laïque et apolitique et à accompagner les personnes vulnérables dans un souci de durée et de continuité du lien établi[19]^,[20]^,[21].

Les antennes de bénévolat de la Fondation se situent à Paris, Compiègne, Lille - Tourcoing, Bourges, Poitiers, Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Montpellier et Nice.

Les actions de bénévolat de la fondation regroupent l'accompagnement des personnes fragilisées, les visites dans les hôpitaux, les visites en établissements, les sorties en minibus et le maintien du lien à domicile.

La fondation est à l’origine des structures suivantes :

Structures pour personnes âgées : Résidence de Tonnerre (Yonne), Résidence Vauban (Territoire de Belfort)[22], Résidence Le Chavanon à Merlines[23] (Corrèze), Résidence Les Jardins (Moselle)[24], Institut Claude-Pompidou (Alpes-Maritimes)[25], Centre pour malades d’Alzheimer Barr-Héol (Morbihan)[26].  

Structures pour personnes en situation de handicap : IME Kervihan (Morbihan)[27], IMPro Les abeilles (Bouches-du-Rhône)[28], ESAT Les abeilles (Bouches du Rhône)[29], IME Kerdreineg (Morbihan)[30], Foyer Ker Sioul (Morbihan)[31], IME Kergadaud (Morbihan)[32], MAS du Vernet (Creuse).

Structures pour jeunes en difficulté : Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) « Les Monédières » à Treignac (Corrèze), lycée hôtelier « Les Monédières » (Corrèze)[33].

La Fondation participe aussi à la création de structures en partenariat avec d’autres associations (participation au financement d’un foyer pour personnes en situation de handicap dans le Morbihan, de l’Institut Claude-Pompidou à Nice, du Pôle gérontologique Claude-Pompidou à Belfort)[11].

Zoom sur l'Institut Claude-Pompidou de Nice

En partenariat avec le CHU de Nice, l’association France Alzheimer et la Mutualité Française, la Fondation est à l’origine de la création en 2014 de l'Institut Claude-Pompidou[25], spécialisé dans le traitement, l’accueil et le diagnostic des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Cet Institut offre sur un même site, situé en plein cœur de la ville de Nice, différentes prestations : information du public concernant la maladie d’Alzheimer, dépistage de la maladie, développement de la recherche. L’Institut Claude-Pompidou de Nice a été inauguré le 10 mars 2014 en présence de Bernadette Chirac, présidente de la Fondation Claude-Pompidou de 2007 à 2019, accompagnée de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République et de Christian Estrosi, maire de Nice[34]^,[35].

La Fondation apporte son soutien à la recherche médicale sur la maladie d’Alzheimer grâce au Prix Claude Pompidou, créé en 2010[36], qui permet chaque année à une équipe de chercheurs d’acquérir du matériel technologique hautement performant et nécessaire à ses travaux par le biais d’une dotation annuelle de 100 000 euros. Ce prix est ouvert aux équipes scientifiques françaises dont la thématique de travail principale est centrée sur la recherche clinique ou fondamentale sur la maladie d’Alzheimer[11]^,[37]^,[38]^,[39].

La lutte contre la maladie d’Alzheimer, dont la journée mondiale est célébrée chaque année le 21 septembre[40], constitue un exemple fort de l’action de la fondation, conformément à la préoccupation de Claude Pompidou qui avait très tôt pressentie la montée de ce fléau[11]^,[41].

La Fondation est soutenue par des parrains et ambassadeurs. Ce soutien médiatique permet d’assurer à la fondation le rayonnement des causes qu’elle défend.

Brahim Asloum[42]^,[43]^,[44] et Béatrice Rosen[45]^,[46] sont les parrains et marraines de la Fondation Claude-Pompidou depuis 2007. Leurs actions ont été renforcées par de nouveaux ambassadeurs comme : Bernard de La Villardière[47], Alain Bernard[48], Marie-Ange Casalta[49], Gil Alma[50], Pierre-Jean Chalençon[51], Jérôme Anthony[52], Emmanuelle Boidron[53], Corinne Touzet[54], Vincent Chatelain[55], Dounia Coesens[56] et Élodie Fontan[57].

La Fondation Claude-Pompidou communique sur ses actualités à chaque semestre via « La Lettre de la Fondation Claude-Pompidou »[58]. C’est un journal diffusé à une liste d’abonnés et de donateurs qui leur permet de rester en contact avec l’actualité de la fondation, de ses actions et de ses engagements, à Paris ainsi que dans l’ensemble de ses établissements et antennes.

La Fondation Claude-Pompidou est citée et évoquée à travers différents ouvrages ayant pour thème Claude Pompidou, Georges Pompidou et leur fils, Alain Pompidou :

• L’élan du cœur : Propos et souvenirs - de Claude Pompidou publié en 1997 chez Plon, réédité en 2018 aux éditions Perrin (Tempus)[59].
• Georges Pompidou, 1911 - 1974 - de Eric Roussel. Publication originale en 1974 chez JC Lattès ; publication aux éditions Perrin (collection Tempus) en 2004[60].
• Claude Pompidou l’incomprise - d’Aude Terray publié en 2010 aux éditions du Toucan[61].
• Les Pompidou - de Henry Gidel publié en 2014 chez Flammarion[62].
• Claude : c’était ma mère - de Alain Pompidou avec la contribution de Eric Roussel, publié en 2016 chez Flammarion[63].
• Pour l’amour de l’art. Une autre histoire des Pompidou - de Alain Pompidou et César Armand publié en 2017 chez Plon[64].
• La Présidence Georges Pompidou : Dans l’intimité du pouvoir - de Christine Manigand et Vivien Richard, publié en 2019 chez Nouveau Monde Éditions[65].

2000 - À l’occasion des trente ans de la Fondation Claude-Pompidou, l’ouvrage Du temps pour les autres a été réalisé en collaboration avec le photographe Jean-Louis Courtinat. Cet ouvrage rassemble près de deux cents photographies en noir et blanc qui illustrent la complicité qui lie les bénévoles et les personnes qu’ils visitent.

2013 – Didier Audebert a réalisé un ouvrage intitulé Souvenirs, Souvenirs (Cherche Midi éditeur) en collaboration avec le photographe Gianni Soglia. Ce livre rassemble les témoignages de 72 personnalités qui confient un souvenir marquant de leur existence, accompagné d’une photographie originale en lien avec le souvenir évoqué, « en hommage à tous ceux dont la mémoire s’enfuit » et au profit de la maladie d'Alzheimer.

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