Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme

La fondation pour la nature et l'homme (FNH), initialement appelée fondation Ushuaïa, puis Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme est une fondation française reconnue d'utilité publique dont l'objet est d'assurer une sensibilisation aux questions environnementales. Elle est créée en par Nicolas Hulot[2],[3].

Pour les articles homonymes, voir FNH.

Fondation pour la Nature et l'Homme
Situation
Création
Ancien nom Fondation Ushuaïa
Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme[alpha 1]
Fondation pour la Nature et l'Homme
Type Fondation
Siège Boulogne-Billancourt
Coordonnées 48° 50′ 16″ N, 2° 14′ 43″ E
Organisation
Président Alain Grandjean[1]
Directrice générale Stéphanie Clement-Grandcourt

Site web www.fondation-nature-homme.org

La mission de la fondation est de proposer et d'accélérer les changements de comportements individuels et collectifs, et de soutenir des initiatives environnementales en France et à l'étranger pour engager la transition écologique de nos sociétés.

Historique

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À la suite du succès de l'émission Ushuaïa Nature en 1987, Nicolas Hulot souhaite capitaliser sur cet enthousiasme et fonde en , la « fondation Ushuaïa », consacrée à l'éducation à l'environnement en lien avec l'éducation nationale. Elle propose des supports pédagogiques utilisés soit par les enseignants, soit en périscolaire, soit par des associations. La fondation change de nom en et devient la « fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme » (FNH).

Cette même année, la FNH devient membre de la commission éducation de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En la FNH est reconnue d'utilité publique dans le domaine de l'environnement[4]. En , la FNH adhère au Collectif français de l'éducation à l'environnement (CFEEDD). Le , la fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme obtient l'agrément du comité de la Charte du don en confiance[2].

En , la fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme change de nom et devient « Fondation pour la nature et l'homme » à la suite de la démission de Nicolas Hulot qui se présente à titre personnel à la primaire d'Europe Écologie Les Verts pour l'élection présidentielle de 2012. Il démissionne de la présidence de la FNH, afin de respecter l'indépendance et l'apolitisme de la fondation. En , Nicolas Hulot revient au sein de la fondation qui reprend son nom antérieur.

À la suite de la démission le de son président-fondateur Nicolas Hulot, en raison de sa nomination au poste de ministre de l'Écologie, Audrey Pulvar est élue présidente le  ; la fondation reprend à cette occasion le nom de « Fondation pour la nature et l'homme »[5]. En , la présidence est reprise par Alain Grandjean et Nicolas Hulot devient président d'honneur (après son départ du gouvernement Édouard Philippe en )[1],[6]. Le , Nicolas Hulot annonce qu’il va quitter le présidence d’honneur de l’association[7].

Le logotype a évolué au fil des années en lien avec ces changements dans la présidence :

Organisation

Présidence

La fondation a été présidée par Nicolas Hulot (jusqu'en 2017 quand il devient ministre de la transition écologique et solidaire), Audrey Pulvar (2017-2019) puis Alain Grandjean (dès )[1].

Conseil scientifique

Le conseil scientifique de la fondation est présidé par Dominique Bourg jusqu'en , puis par Marie-Anne Cohendet[9],[10]. Il est constitué des personnalités suivantes[11] :

Actions de sensibilisation auprès du public

  • En 1998 est lancée la campagne « SOS – Mer Propre » pour sensibiliser le public à la protection de la mer, suivie de « SOS Planète Eau » en 2002.
  • En , la fondation fait l'acquisition du voilier Fleur de Lampaul, construit en 1948 et classé monument historique. Le bateau devient un ambassadeur pour l'environnement. L'équipe de la fondation part à la rencontre des jeunes et du grand public pour les accueillir lors d'escales pédagogiques.
  • En 2004, la FNH et la Fondation de France[12] inaugurent l'école Nicolas Hulot dans le parc animalier et botanique de Branféré (Morbihan). Elle propose des classes vertes, des stages et des accueils pédagogiques pendant les vacances.
  • La campagne « Défi pour la terre »[13] est lancée en 2005 avec l'Ademe. Elle a pour but d'informer le public sur les actions possibles dans le quotidien en incitant chacun, individuels et collectifs, à adopter des gestes écocitoyens pour réduire l'empreinte énergétique. Elle se décline sous forme d'un site Internet mais aussi d'un Petit Livre Vert pour la Terre, comprenant une centaine de gestes sont recensés et classés par lieux de vie.
  • En , la fondation lance le « réseau Econav » avec l'association de navigation et l'agence des Aires marines protégées pour sensibiliser les professionnels et le grand public à l'éco-navigation et proposer des solutions pour réduire leurs impacts sur l'environnement marin[14].
  • Une série d'autres actions et campagnes sont lancées dans les années qui suivent : en est créé le réseau des associations partenaires de la fondation. Le site « J'agis pour la Nature » est lancé en , il recense toutes les activités en faveur de la biodiversité en France et en Outre-mer. La campagne « Qu'est ce qu'on mange ? » est lancée en , « Stop aux subventions à la pollution » en , « I Field Good » pour bâtir une Politique Agricole Commune d'avenir en , et en « My Positive Impact », campagne pour donner le pouvoir à ceux qui ont des solutions pour le climat en les sortant de l'anonymat.
  • En , la fondation et le réseau Restau'co lancent « Mon Restau Responsable »[15] pour guider les professionnels de la restauration collective à adopter les bonnes pratiques et offrir aux convives une alimentation saine et respectueuse de l'environnement.
  • Les et , à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, la fondation lance les premières journées « J'agis pour mon patrimoine naturel »[16] avec des activités de préservation de la biodiversité relayées sur le site « J'agis pour la nature ». Toujours dans le cadre du programme « J’agis pour la nature », la Fondation a proposé le concept de « Bénévolat Nature », basé sur la pratique du volontariat exclusivement sur des sujets de développement durable[17],[18].

Actions de sensibilisation auprès des élus

  • Le , la fondation Nicolas-Hulot et le comité de veille écologique lancent le pacte écologique qui vise à sensibiliser politiques et citoyens aux enjeux écologiques et climatiques, au travers de trois points : interpeller tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007 ; mobiliser les citoyens ; ouvrir le débat public avec des propositions concrètes. Le Pacte propose aux candidats de l'élection présidentielle 10 objectifs[19] et 5 propositions concrètes. Le Pacte écologique est prolongé en pour les élections législatives et les élections municipales de 2008.
  • En , la fondation Nicolas-Hulot participe activement au Grenelle Environnement puis l'année suivante au Grenelle de la mer.

Agréée ONG représentative, la FNH participe à plusieurs organes de concertation : Conseil économique, social et environnemental, conseil d'orientation stratégique (COS) de la Fondation pour la recherche scientifique sur la biodiversité, Autorité de régulation professionnelle de la publicité, Comité national de la biodiversité, Comité économique et social européen, Comité national pour la transition écologique, Plateforme nationale RSE, comité national de l'UICN, Commission nationale consultative des droits de l'homme

Actions de représentation d'intérêts

Pour le deuxième semestre de l’année 2017, la FNH déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des actions de représentation d'intérêts en France pour un montant compris entre 200 000 et 300 000 euros[20].

Groupe de réflexion « fondation Nicolas-Hulot »

En , la fondation développe ses activités de think tank[21] avec un site dédié en souhaitant travailler et faire des propositions sur l'ensemble des politiques publiques.

Elle a pour vocation de proposer des solutions, et « bâtir des alternatives crédibles et désirables », d'abord dans le domaine des énergies, puis par la suite sur d'autres sujets (alimentation, gouvernance, éducation, géopolitique, production, consommation, technologie, etc.).

Controverses

Un rapport de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale française du [22] « Sur les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l'environnement » a cité des exemples mettant en cause diverses associations ou fondations, dont la fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme pour leur partenariat avec des entreprises au motif qu'il pouvait influencer leur indépendance et leur liberté d'expression[22].

Le rapport note que trois entreprises[alpha 2] siègent au conseil d'administration de la fondation ; ces entreprises sont :

  • EDF, « entreprise de pointe dans le secteur nucléaire » ;
  • TF1 ;
  • L'Oréal, « dont les produits font l'objet de tests sur les animaux ».

Le rapport s'interroge en conséquence sur l'influence que peuvent avoir ces groupes sur les prises de position de Nicolas Hulot ou de la fondation, notant aussi que l'un de ces partenaires « finance la fondation à hauteur de 10 % de ses ressources ». Le rapport observe également le taux élevé des frais de fonctionnement (plus de 50 %) dans le budget de la fondation[22].

La fondation Nicolas-Hulot conteste certaines affirmations du rapport dans un courriel adressé par Cécile Ostria, directrice générale de la fondation, à Serge Grouard, président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire[23].

Affaire du siècle

La fondation lance en , avec Greenpeace France, Notre affaire à tous et Oxfam France, la campagne l'affaire du siècle visant à poursuivre en justice l'État pour son inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Notes et références

Notes

  1. Entre juin 2017 et janvier 2019.
  2. Le rapport mentionne également l'entreprise Veolia.

Références

  1. Communiqué de presse, Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme, 30 janvier 2019 (page consultée le 30 janvier 2019).
  2. FNH, « Historique », sur fnh.org.
  3. [PDF] « Liste des fondations reconnues d'utilité publique au 31 mars 2016 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Définition de fondation Nicolas-Hulot (FNH) », sur Actu-Environnement (consulté le ).
  5. « Audrey Pulvar remplace Nicolas Hulot à la tête de sa fondation », Ouest France, (lire en ligne).
  6. Anne-Charlotte Dusseaulx, « Nicolas Hulot reprend sa fondation, Audrey Pulvar sur le départ », sur Le Journal du dimanche,
  7. « Nicolas Hulot, accusé d’agressions sexuelles, « quitte définitivement » la vie publique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. Fondation Hulot : l'écologie participative pour un avenir durable
  9. « Le conseil scientifique », sur Fondation pour la Nature et l'Homme (consulté le )
  10. « Commission des lois : compte rendu de la semaine du 12 avril 2021 », sur www.senat.fr (consulté le )
  11. « Le conseil scientifique », sur fnh.org, (consulté le )
  12. « Branféré », sur www.fondationdefrance.org (consulté le )
  13. « Le Défi pour la Terre »
  14. « ECONAV : le réseau de la navigation écologique | La fondation Macif », sur www.fondation-macif.org (consulté le )
  15. « 'Mon restau responsable' pour des cantines plus durables », (consulté le )
  16. Equipe aboneobio, « Premières journées « J'agis pour mon patrimoine naturel » avec la fondation Nicolas Hulot », (consulté le )
  17. « Le bénévolat nature avec la Fondation Nicolas Hulot », sur Office Français de la Biodiversité,
  18. « PROMOUVOIR LE BÉNÉVOLAT NATURE AUPRÈS DES CITOYENS ET FAIRE DÉCOUVRIR LES ACTIONS DE TERRAIN PROPOSÉES SUR « J’AGIS POUR LA NATURE ». », sur Service Civique (consulté le )
  19. « Qu'est-ce que le pacte écologique ? » (consulté le )
  20. « Fiche organisation : FNH », sur hatvp.fr,
  21. Audrey Chauvet, « Nicolas Hulot lance son « think tank » », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  22. Mme Geneviève Gaillard et M. Jean-Marie Sermier, « N° 3142 - Rapport d'information de Mme Geneviève Gaillard et M. Jean-Marie Sermier déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l'environnement », sur le site de l'Assemblée nationale (consulté le )
  23. « Financement et gouvernance : un rapport parlementaire épingle plusieurs ONG écologistes », sur cdurable.info, (consulté le )

Liens externes

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