Fontaine-l'Abbé
Fontaine-l'Abbé est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Fontaine-l'Abbé | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
André Van Den Driessche 2020-2026 |
Code postal | 27470 |
Code commune | 27251 |
Démographie | |
Gentilé | Fontenoifs |
Population municipale |
549 hab. (2019 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 31″ nord, 0° 41′ 38″ est |
Altitude | Min. 76 m Max. 159 m |
Superficie | 13,23 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bernay |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
Les habitants de la commune se nomment les Fontenoifs et les Fontenoives.
Géographie
Localisation
Fontaine-l'Abbé est une commune du pays d'Ouche[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 38 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Fontaine-l'Abbé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), prairies (28,9 %), terres arables (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Fontanæ[24] et Fontanas vers l'an 1000, Fontes abbatis au XIVe siècle[25], Fontaynes l’Abbe en 1562[24].
Une fontaine est d'abord le lieu d'une source, d'une « eau vive qui sort de terre », selon le premier dictionnaire de l'Académie française.
De l'oïl, pluriel de « fontaine » et « l'abbé » de l'abbé (de l'abbaye de Bernay)[25].
Histoire
Le Tiers Etat se réunit le 8 mars 1789 pour rédiger un cahier aux doléances banales. Sauf que le Tiers déclare « on tue quelques cerfs à la vérité ; mais on se donne bien de garde de faire chasse aux biches, de sorte que le nombre n’en diminue jamais » c’est-à-dire qu’il s’accorde un droit interdit et très puni. Le droit de chasse. Est-ce risqué pour eux ? Pas vraiment, car le Tiers a choisi un syndic (porte-parole, représentant) qui est un rempart contre la justice locale : leur curé ! Dans quelques mois la Révolution accorde à tous le droit de chasse comme à Fontaine-l’Abbé !
Le 28 août 1904, le Lebaudy II, dirigeable réalisé par l'ingénieur Henri Julliot et les frères Paul et Pierre Lebaudy, s'échoue dans les bois de Fontaine-l'Abbé. Ce dirigeable deviendra le premier dirigeable militaire de l'armée française, et le premier dirigeable militaire au monde[26].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 549 habitants[Note 8], en diminution de 1,79 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Fontaine-l'Abbé compte plusieurs monuments inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Sainte-Marie-Madeleine (XIIe siècle)[31] ;
- l'église Saint-Jean-Baptiste (XIIe, XVIe et XIXe siècles)[32] ;
- une croix monumentale des XVIIIe et XIXe siècles[33] ;
- le presbytère (XVIIIe siècle)[34] ;
- un moulin à blé du XIXe siècle[35] ;
- une filature de coton du XIXe siècle au lieu-dit le Moulin de Saint-Victor[36] ;
- le château au lieu-dit Courcelles, des XVIIe et XVIIIe siècles[37] ;
- le château de Fontaine-l'Abbé, des XVIIe et XVIIIe siècles[38].
- Le château fut, bâti au XVI par Guillaume de Marillac, intendant des finances, et, remanié au XVIIe siècle par François Durand de La Pihallière[39]. Au début du XVIIIe siècle, il était la possession de René Hérault qui fut lieutenant de police à Paris[39].
- Le corps de logis, adossé à la forêt de Beaumont-le-Roger, est bâti en briques, silex taillés et pierre, disposés en assises alternées[39].
- Château de Fontaine-l'Abbé.
- Pigeonnier.
- Moulin de la Charentonne.
- Moulin de la Charentonne.
- Mairie.
- Monument aux morts.
- Croix de cimetière.
Natura 2000
ZNIEFF de type 1
ZNIEFF de type 2
- La vallée de la Risle de La Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[47].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fontaine-l'Abbé sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel de la commune de Fontaine l'Abbé disponible sur http://www.fontaine-labbe.fr/
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fontaine-l'Abbé et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fontaine-l'Abbé et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 87 (lire en ligne sur DicoTopo)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1711.
- « Premier dirigeable militaire en service au monde, le Lebaudy, avec l’aide de Liwentaal (dès 1903) », sur http://www.pionnair-ge.com/.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église Paroissiale Sainte-Marie-Madeleine », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Saint-Jean-Baptiste », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix monumentale », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à blé », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Filature de coton », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château dit de Courcelles », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), _ _ _.
- « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les bois de la côté brulée, de l'écoucherie et la carrière des champeaux », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les bois de la côté brulée, de l'écoucherie et la carrière des champeaux », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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