Fortunatus Nwachukwu
Fortunatus Nwachukwu est un prélat catholique nigérian, Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève depuis 2021.
Fortunatus Nwachukwu | ||||||||
Fortunatus Nwachukwu en 2018 | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Abia |
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Ordination sacerdotale | par Anthony Gogo Nwedo (fi) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | par Benoît XVI |
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Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Nonce apostolique dans différents états des Caraïbes (Trinité-et-Tobago, Antigua-et-Barbuda, Barbade, Dominique, Guyana, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Bahamas, Grenade Sainte-Lucie, Suriname, Belize) Délégué apostolique dans les Antilles | ||||||||
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Nonce apostolique au Nicaragua | ||||||||
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Archevêque titulaire d’Acquaviva (it) | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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« Solvere calceamenta » (Ex 3,5) (« Ôte tes souliers ») |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Origine et enfance
Il est né à Ntigha, dans l’État d’Abia, au sud-est du Nigeria le [1], troisième né d’une famille de douze enfants. L’igbo est sa langue natale. La guerre du Biafra affecta son enfance et il souffrit de la faim à cette époque. Deux de ses sœurs cadettes périrent lors de cette période, et plusieurs de ses amis moururent du kwashiorkor. Lui et deux de ses frères furent séparé de leurs parents pendant plusieurs semaines après qu’ils ont fui chacun de leur côté[2].
En raison de cette guerre, Fortunatus resta pendant deux ans non scolarisé. Déterminé à rattraper le temps perdu, il accomplit le secondaire en trois ans (au lieu de cinq)[2].
Sa mère Bridget, anglicane, se convertit au catholicisme lors de son mariage avec son père, Innocent -mort en 1997-, qui était enseignant. Les remarques de sa famille maternelle quant aux pratiques propres au catholicisme (célibat sacerdotal, culte des saint catholiques, rosaire, non présents dans la Bible) le pousse à étudier les Écritures[2].
Prêtre
Il fut élève, entre 1977 et 1984, du séminaire Bigard dans son pays, à Ikot-Ekpene puis Enugu[3] et conséquemment ordonné prêtre le par Anthony Gogo Nwedo (fi), évêque du diocèse d'Umuahia (en)[4] où il était incardiné[note 1]. Nommé administrateur d’une paroisse, il cumula cette fonction à d’autres responsabilités au séminaire mineur du diocèse, en plus d’être chapelain du Collège Fédéral d’Agriculture d’Umudike (en) et du Collège Fédéral d'Éducation Alvan Ikoku (en) (campus d’Umuahia)[3].
Études après son ordination
En 1986, il fut envoyé à Rome poursuivre ses études. Il fut élève de l’Institut biblique pontifical, d’où il ressortit avec une Licence en Écritures Saintes puis de la faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen à Francfort, en Allemagne. Là, il étudia plus particulièrement l’exégèse de l’Ancien Testament, en ayant pour professeur le jésuite Norbert Lohfink[3]. Il a également appris l’hébreu moderne à l’université hébraïque de Jérusalem. Ses études universitaires furent couronnées par l’obtention d’un double doctorat, en théologie dogmatique auprès de l’université pontificale urbanienne et en droit canonique auprès de l’Angelicum[3].
Diplomate du Saint-Siège
Ancien élève (promotion 1992) de l’Académie pontificale ecclésiastique[5], il entra au service diplomatique du Saint-Siège le où il fut affecté aux représentations diplomatiques du Saint-Siège dans divers pays tels que le Ghana, le Paraguay, l’Algérie puis à la mission auprès des Nations Unies à Genève[note 2]. Il a été honoré du titre de prélat d’honneur de Sa Sainteté par Jean-Paul II le [7]. Servant ensuite à la section pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État, il en est nommé chef du protocole le [1].
Nonce apostolique
Le , il est nommé nonce apostolique au Nicaragua avec le titre d’archevêque titulaire d’Acquaviva (it)[8]. Il est consacré le en la basilique Saint-Pierre, aux côtés d’Angelo Vincenzo Zani , Georg Gänswein et Nicolas Thévenin par Benoît XVI en personne[9],[10], assisté de Tarcisio Bertone, le cardinal secrétaire d’État et du cardinal Zenon Grocholewski[4]. Il arrive le au Nicaragua, et présente ses lettres de créance au président Daniel Ortega[2]. Il a été décoré par la commune de Triuggio en 2013[3].
À la suite de son ordination épiscopale, il a fondé en 2013 la Fortune Aquaviva Foundation, dont le but est de venir en aide aux prêtres, religieux et religieuses nigérians dans la nécessité[11],[12].
Le 4 novembre 2017, il est transféré du Nicaragua vers les Antilles où il est nommé nonce apostolique à Trinité-et-Tobago, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, la Dominique, le Guyana, la Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines ainsi que délégué apostolique dans les Antilles. Le il est nommé également nonce apostolique aux Bahamas, à la Grenade et à Sainte-Lucie. Le suivant il est également nommé nonce apostolique au Suriname puis le nonce au Belize.
Le 17 décembre 2021, il quitte les Antilles pour être nommé Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève.
Ouvrages
- The birth of systematic theology in contemporary black Africa : an investigation into new interpretations of the christian faith by the newly evangelized [« La naissance de la théologie systématique en Afrique noire contemporaine : une enquête sur les nouvelles interprétations de la foi chrétienne par les nouveaux évangélisés »] (trad. de l'anglais) (thèse de doctorat en théologie), Rome, Pontificia Universitas Urbaniana, , 164 p. (ISBN 978-88-401-3447-5)
- Canons 364 and 365, The Holy See and the State of Israel : an example of the logic of pontifical diplomacy [« Les canons 364 et 365, le Saint-Siège et l’État d'Israël : un exemple de la logique de la diplomatie pontificale »] (trad. de l'anglais) (thèse de doctorat en droit canonique), Rome, Pontificia Studiorum Universitas a S. Thomas Aq. in urbe,
- (it) Togliti i sandali : Il coraggio di cambiare, Edizioni Paoline (it), , 184 p. (ISBN 978-88-315-3629-5)
Annexes
Articles connexes
Note
- Il est désormais incardiné dans le diocèse d'Aba (en), créé le par détachement du diocèse d’Umahia[1].
- Cette mission diplomatique sert aussi de représentation du Saint-Siège auprès des institutions internationales basées à Genève. Fortunatus Nwachukwu prononce ainsi un discours sur les réfugiés en Afrique devant le HCR[6].
Références
- (it) « Rinunce e Nomine [B0448] : Nomina del Capo del Protocollo della Segretaria di Stato », Bulletin quotidien, Bureau de presse du Saint-Siège,
- (es) Eduardo Cruz et Emiliano Chamorro, « El nuncio Fortunatus », La Prensa, (lire en ligne, consulté le )
- (it) « Onorificenze : Mons. Fortunatus Nwachukwu » (consulté le )
- (en) « Archbishop Fortunatus Nwachukwu », sur catholic-hierarchy.org
- (it) « PONTIFICIA ACCADEMIA ECCLESIASTICA : Ex-alunni 1950 – 1999 », sur vatican.va
- « Intervention du Saint-Siège au Comité exécutif de l’UNHCR : Intervention de Mgr Fortunatus Nwachukwu »,
- (it) Acta Apostolicae Sedis : Commentarium Officiale, t. XCVII, Cité du Vatican, Librairie éditrice vaticane, (lire en ligne), « Diarium Romanae Curiae », p. 96
- (it) « Rinunce e Nomine [B0652] : Nomina del Nunzio Apostolico in Nicaragua », Bulletin quotidien, Bureau de presse du Saint-Siège,
- F.M., « Benoît XVI encourage les évêques à accepter les difficultés de leur mission », La Croix, (lire en ligne)
- (it + en + la) « Santa Messa celabrata dal Santo Padre Benedetto XVI con il Rito di Ordinazione Episcopale », Typographie vaticane,
- (en) « Fortune Aquaviva Foundation », Peoples Daily (en), (consulté le ), p. 42
- (en) « Archbishop Nwachukwu rejects car gift over Foundation », (consulté le )
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